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La Lettre de ToutEduc n° 41, 22 septembre 2010

Paru dans La lettre le mercredi 22 septembre 2010.

Cette lettre est la dernière avant la mise en place du système payant (cliquez ici, vous aurez toutes les explications pour vous abonner).

L'actualité de ce début septembre a été marquée par la publication d'un rapport de l'IGAENR (l'inspection générale de l'administration de l'Education nationale) que le ministre aurait préféré garder dans ses tiroirs. Ce que disent les trois hauts fonctionnaires qui l'ont rédigé est en effet beaucoup plus cruel que ce qu'en ont retenu la plupart des médias. Bien entendu, ils annoncent les tensions et les difficultés que les suppressions de postes et la réforme de la formation professionnelle des enseignants vont générer. La FCPE, qui s'y attend, met d'ailleurs l'Education nationale sous surveillance: si le ministre ne tient pas ses promesses en matière de remplacement, des milliers de plaintes pourraient être déposées devant les tribunaux administratifs: les conséquences pécuniaires seraient plus lourdes que le non-recrutement d'enseignants (La FCPE met l'Education nationale sous surveillance). 

Mais les inspecteurs vont plus loin, ils parlent de mensonge (de budget "insincère" plus exactement), puisque, pour faire face, les académies embauchent des non-titulaires qu'elles n'auront pas les moyens de payer, et recrutent dans un vivier qui se rétrécit, dont la qualité diminue donc, les enseignants "jeunes retraités" n'ayant aucune envie de revenir devant des élèves. Ils dénoncent surtout une gestion politicienne de la pénurie de moyens. Tel proviseur envisage de supprimer une option ou de gonfler les effectifs en seconde, le recteur intervient aussitôt, et conseille au chef d'établissement de les charger un peu plus en terminale, pour éviter qu'on puisse imputer à la réforme du lycée une réduction de l'offre de formation. Même chose pour certaines spécialités qui attirent très peu de candidats dans les lycées professionnels, où n'ont pas encore été "digérées" la réforme du bac en 3 ans, ni la mise en extinction des BEP...

De nombreux collèges en milieu rural comptent trop peu d'élèves, sont pédagogiquement assez médiocres, et coûtent cher. Leur regroupement permettrait d'économiser des postes. Encore faudrait-il que l'Etat accepte d'en négocier avec les élus locaux les conditions. Ce n'est manifestement pas son souci, et ça ne le sera pas non plus l'année prochaine, en période pré-électorale. Notons au passage que le "mammouth" aurait encore, si l'on en croit nos trois inspecteurs, un peu de graisse...

Plus grave: obnubilée par les suppressions de postes d'enseignants, l'opinion ne voit pas les coupes claires faites dans les administrations, notamment départementales. Même si le rapport ne le dit pas explicitement, le choix a été fait, davantage par méconnaissance du terrain que par volonté politique d'ailleurs,  d'anticiper sur une réforme des collectivités qui ne va pourtant pas jusqu'à supprimer l'une des strates du "mille-feuilles" territorial. Nos inspecteurs s'expriment en termes choisis et diplomatiques, ce ne sont pas des extrémistes ni des gauchistes, l'une d'eux a été directrice adjointe du cabinet de Luc Ferry, mais leur retenue même est une forme de violence (cliquez Quand l'inspection générale dénonce la gestion politicienne de l'Education nationale pour la dépêche de ToutEduc).

Contrairement à ce dernier, qui a "fuité", le rapport annuel des deux inspections générales a été publié très officiellement par la Documentation française. Il est beaucoup moins sévère, en apparence. Il constate d'abord une mutation profonde de la philosophie même de notre système éducatif, avec l'apparition du concept d' "inclusion". Alors que l'intégration  suppose que les élèves s'adaptent "à la scolarité disponible", éventuellement aidés en cela par des services personnalisés, l'inclusion passe par une transformation de l'Ecole: "il s'agit de former un individu et de mettre le système à son service". Le rapport détaille ensuite un certain nombre de dispositifs d'inclusion: Réseau ambition réussite, internats d'excellence, intégration des élèves handicapés, scolarisation des enfants gitans... Et à chaque fois, la conclusion est la même: absence de "pilotage" (Rapport des inspections générales: une nouvelle philosophie de l'éducation, une mise en oeuvre hésitante), ce qu'on pourrait traduire par "absence de volonté politique claire". Il n'est pas certain, tout compte fait, qu'il soit moins sévère. 

Ajoutons que ce rapport prend acte d'orientations plus proches des "pédagogies nouvelles" que des traditions "républicaines", alors que, depuis Gilles de Robien et Xavier Darcos, c'est plutôt une conception "classique", d'aucuns diraient rétrograde, qui est revendiquée.

Retenons aussi, pour rester sur ce thème, une autre dépêche de ToutEduc. Le fait est purement anecdotique. Le Midi-Libre rendait compte d'un débat organisé dans un établissement de Nîmes. Les élèves jugeaient la réforme, expérimentée l'année dernière dans ce lycée: ils condamnent la semestrialisation et approuvent l'enseignement des langues par petits groupes. Problème, aucune de ces deux mesures ne figure dans la réforme telle qu'elle est généralisée à cette rentrée. Or le recteur, présent, n'a rien dit, et a même approuvé la suppression d'une heure d'enseignement. Faut-il comprendre que la réforme n'avait qu'un but, accroître l'autonomie des établissements, qui font ensuite ce que bon leur semble (La réforme du lycée vue par un lycée de Nîmes n'est pas celle qu'a prévue le ministre)? Bernard Toulemonde, juriste, ancien directeur au ministère, s'inquiète d'une mise sous tutelle de l'Education nationale, les recteurs devenant, à terme, de simples directeurs régionaux placés sous l'autorité des préfets (La fin des recteurs? Bernard Toulemonde s'inquiète d'une mise sous tutelle de l'Education nationale). Nous assisterions donc à un double mouvement, d'intégration de l'Education nationale dans l'appareil d'Etat et de libéralisation, bref, à un affaiblissement du ministère comme instance de régulation. 

POLITIQUES EDUCATIVES

Cela dit, les propositions du groupe socialiste au Sénat en matière d'éducation témoignent de la difficulté qu'il y a à élaborer une politique éducative structurée et cohérente (Politique scolaire: les propositions du groupe socialiste au Sénat)!

La politique d'élargissement du vivier de recrutement des futures élites, que Sciences-Po va chercher dans les banlieues populaires, sont décriées par les "Républicains", qui y voient la mise en cause de nos concours égalitaires. Mais Agnès Van Zanten dresse un autre réquisitoire. Ces politiques viendraient au contraire conforter le modèle traditionnel (Agnès Van Zanten: un réquisitoire contre les politiques d'élargissement du vivier de recrutement des élites).

Autre débat, la lutte contre l'absentéisme passe-t-elle par la suspension des allocations? Les départements dénoncent une "croisade" du député Ciotti (Absentéisme: les départements ne cautionnent pas la loi Ciotti). ATD Quart Monde craint que soient ruinés les efforts entrepris pour restaurer la confiance de certaines familles (Allocations familiales: ATD Quart Monde craint que soient ruinés les efforts pour restaurer la confiance). L'Union nationale des allocations familiales (UNAF) publie une étude qui montre la complexité du phénomène, lequel demande des réponses au cas par cas (Absentéisme scolaire: chaque élève est unique (UNAF)). On dit peu que, sur le terrain, ce sont les chefs d'établissement qui décideront de cette suspension, même si officiellement, ils ne font que transmettre à l'inspecteur d'académie. Ils seront donc soumis aux pressions de leur hiérarchie, si celle-ci veut faire du chiffre, des élus locaux, qui voudront sans-doute éviter des sources de conflits, et des associations de parents...

Luc Chatel lance le débat sur les rythmes scolaires et souhaite une consultation élargie à tous les acteurs locaux (Rythmes scolaires: Luc Chatel souhaite une consultation élargie à tous les acteurs locaux.). Sans attendre, la mairie de Montpellier organise le samedi matin des élèves (Semaine de 4 jours: La mairie de Montpellier organise la samedi matin des élèves.).

On peut penser à augmenter la durée de la semaine, mais certains se demandent même s'il ne faudrait pas porter à 18 ans l'obligation scolaire  (ici) et d'autres cherchent à caractériser l'actuelle crise du système scolaire. (ici)

Alors que l'OCDE publie des données significatives sur l'enseignement en France et dans les autres pays développés (OCDE: quelques données significatives sur l'enseignement en France et dans les autres pays développés), le Qatar annonce le "deuxième sommet mondial pour l’Innovation au sein de l’Education". Un pays petit par sa surface, mais immense par ses richesses, veut se placer au centre du monde, et choisit l'éducation pour asseoir son influence. Alors que les anciens pays coloniaux envoient des "conseillers militaires" auprès des gouvernements en difficulté, celui-ci prévoit de leur proposer des experts en pédagogie, qu'il recrutera aussi bien en Australie qu'en Europe ou en Amérique latine, et il se donne, avec ce sommet, les moyens de repérer les meilleurs... (ici)

PEDAGOGIE

L'apprentissage de la lecture reste un sujet de controverse. Une revue fait le point, et son seul sommaire permet de mesurer la complexité d'une question à laquelle certains voudraient apporter une réponse simple. L'ANAE est pourtant plutôt du côté des neurosciences que des pédagogues (Lecture: le point sur les connaissances (revue)). Un livre d'ailleurs réhabilite la pédagogie (La psychopédagogie: quel recours pour les élèves en difficulté d'apprentissage? (Publication)). Deux chercheurs allemands ont exploré une autre dimension, le plaisir qu'ont, ou que n'ont pas, les adolescents à lire (La lecture et les jeunes: Entre plaisir et stratégie. (publication)).

L'informatique et l'Internet vont-ils provoquer un renouveau de la pédagogie? Là encore, les expériences internationales appellent à la prudence (TICE: les adopter avec prudence, selon Alain Chaptal. (Owni)). Les petites communes n'en demandent pas moins un nouveau plan "écoles numériques rurales" (Les maires ruraux sollicitent "l'équipement numérique de l'ensemble des écoles rurales". (Localtis)).

Un important colloque international de recherche en éducation se tenait à Genève. Le Café pédagogique en a rendu compte (Echos de la recherche en éducation (Le Café pédagogique)). Mais les chercheurs français ont travaillé plus spécifiquement sur deux sujets, la mixité sexuée, un sujet que l'on croyait dépassé (La mixité de genre: un numéro de la Revue française de pédagogie), et les liens entre budgets et performances des systèmes éducatifs (Accroitre les budgets améliore-t-il les performances des écoles?). Encore faut-il que les acteurs de terrain et les politiques s'intéressent aux résultats de la recherche en éducation: souvent les publications sont en tout petits caractères, elles sont trop longues, font trop de place aux éléments contradictoires... (Comment sont utilisées les données des recherches en éducation?)

Quant à l'INRP, il ne sera bientôt plus qu'une entité au sein de l'ENS de Lyon. Les personnels sont inquiets, comme toujours lorsqu'une institution change de statut, mais on peut s'interroger, cette "intégration" est-elle une mesure gestionnaire, une mesure destinée à améliorer la recherche en éducation, en l'insérant dans un cadre scientifique plus large, qui lui manquait jusqu'à présent, ou, au contraire, une mesure destinée à en réduire l'importance, en subordonnant ses chercheurs à d'autres logiques?

ETABLISSEMENTS

La quinzaine écoulée a été marquée par le discours de Nicolas Sarkozy lors de l'inauguration d'un "internat d'excellence". Il a précisé ce qu'il entendait par "mérite", et ce n'est pas tout à fait synonyme d'excellence (Internats: N. Sarkozy précise la notion de mérite, et annonce un établissement de réinsertion par académie et Internats d'excellence: un budget issu du grand emprunt?). Elle est aussi marquée, plus discrètement, par la mise en place du programme CLAIR dans des établissements difficiles, dont certains se retrouvent "à cheval" sur plusieurs dispositifs (CLAIR: un dispositif à cheval sur l'éducation prioritaire). Beaucoup peinent à imaginer ce qu'il faut entendre par "préfet des études", les textes parus au JO (Au JO des 8 et 9 /9: Les préfets des études, des bacs agricoles, des recrutements (EN et agriculture), la PJJ, J & S...) n'ont manifestement pas suffi à lever toutes les interrogations. 

Alors que la carte scolaire, qui devait être supprimée à cette rentrée ne l'est pas, mais que ses assouplissements ont déstabilisé certains établissements, nous avons l'exemple du travail de reconquête de son public qu'entreprend un collège (Collèges: un exemple de stratégie de conquête des enfants de la classe moyenne). On voit aussi que l'expérimentation "cours le matin, sport l'après-midi" ne soulève pas partout un franc enthousiasme (Rythmes scolaires: Pourquoi l'Essonne n'expérimentera pas le sport l'après-midi. (Le Parisien)).

ELEVES

Le niveau monte-t-il, baisse-t-il? Une intéressante étude du ministère sur les acquis en histoire-géo des élèves de 3ème permet de mieux cerner la question. Les programmes sont élaborés pour 10% des élèves, qui les maîtrisent très bien, mais 40% des élèves n'ont pas les moyens d'argumenter, alors qu'ils sont supposés entrer en seconde l'année suivante, et y acquérir l'art de la dissertation. 2 à 3% comprennent à peine ce qu'ils lisent (Une évaluation du niveau en Histoire-géographie-instruction civique des élèves de 3ème).

La responsabilité d'une éventuelle baisse du niveau n'incombe en tout cas pas aux familles homoparentales: les performances scolaires des enfants ne seraient pas affectées par la configuration parentale (Homoparentalité: La configuration familiale n'influe pas les performances scolaires des enfants (Recherche).).

Avec un peu de retard, le ministère vient de publier ses "repères et références statistiques" (Education nationale: tous les chiffres (ou presque)), tandis qu'une note d'information, elle aussi publiée tardivement, envisage une augmentation globale des effectifs (Effectifs scolarisés: un pic de natalité en 2006, une augmentation à presque tous les niveaux).

Les résultats du bac, une fois décortiqués, confirment ce que l'on savait: l'enseignement ne corrige pas les inégalités sociales (Bacheliers: plus de succès, mais l'enseignement ne corrige pas les inégalités sociales).

La loi sur la suspension des allocations en cas d'absentéisme a été votée: les départements dénoncent une "croisade" lancée à l'aveugle (Absentéisme: les départements ne cautionnent pas la loi Ciotti), ATD Quart monde s'inquiète d'une remise en cause du travail effectué depuis des années pour créer des relations de confiance avec les familles les plus en difficulté (Allocations familiales: ATD Quart Monde craint que soient ruinés les efforts pour restaurer la confiance). L'UNAF (l'Union nationale des associations familiales) publie une étude qui montre que l'absentéisme ne peut être traité qu'au cas par cas (Absentéisme scolaire: chaque élève est unique (UNAF)). On dit moins que ce sont les chefs d'établissement qui prendront la décision de cette suspension (même si, officiellement, c'est l'inspecteur d'académie qui signe). Ils seront soumis aux pressions de leur hiérarchie, si celle-ci veut faire du chiffre, et des élus locaux, qui ne verront pas toujours d'un bon oeil une source de conflits...

Au fait, pourquoi 80%  des collégiens punis sont-ils des garçons? (Pourquoi 74 % à 89 % des collégiens punis sont des garçons... (Publication))

Alors que l'enseignement catholique se donne les moyens d'accueillir les élèves musulmans (Religion: L'enseignement catholique pense l'accueil des élèves musulmans.), une chercheuse, Françoise Lorcerie, analyse les réactions des jeunes musulmans face aux promesses de l'école républicaine, et combien les enseignants sont démunis pour les penser (Comment la "seconde génération" d’immigrés vit et interroge l'école républicaine. (recherche)).

Quant à l'enseignement catholique belge, il veut mieux prendre en compte les enfants victimes de pédophilie (L'enseignement catholique belge veut des cellules publiques d'aide aux victimes de pédophilie.).

ENSEIGNANTS

Les "désobéisseurs" constituent une épine dans le pied de l'administration, mais les sanctions, contestées devant les tribunaux, médiatisent leur combat. Le ministère, qui semblait vouloir calmer le jeu, aurait-il mis au point une nouvelle stratégie, baisser la note pédagogique de l'enseignant contestataire, ce qui peut difficilement faire l'objet de recours (Désobéisseurs: une nouvelle stratégie de l'administration?)?

Un IUFM crée un master "édition scolaire et de jeunesse". L'information est loin d'être anecdotique. Elle montre comment ces instituts, privés d'une bonne part de leur raison d'être, tentent de survivre en se diversifiant. Mais celui-ci cherche-t-il des débouchés professionnels à ceux de ses étudiants qui seront recalés aux concours, ou à faciliter la communication entre les enseignants et le monde de l'édition (IUFM: un master "édition scolaire et de jeunesse")?

Notons que le CNED complète son offre gratuite en ligne: aux cours s'ajoutent des exercices, ce qui ressemble beaucoup à des manuels, sinon que les élèves ont accès aux corrigés en même temps que l'enseignant (ici).

PETITE ENFANCE

La rentrée devait être marquée par la création des "jardins d'éveil", elle se fait dans la discrétion. Mais la polémique sur l'accueil et l'encadrement de la petite enfance a peut-être contribué à relancer la réflexion. A Reims, la commune cherche à associer tous les acteurs locaux (Accueil des 0-6 ans: Reims veut associer tous les acteurs locaux.).

Quant à la scolarisation des deux ans, chacun s'interroge sur les conditions qui permettraient de la relancer (Scolarisation des deux ans: à quelles conditions? (ANAE)).

ORIENTATION-INSERTION

Jean-Robert Pitte a été nommé délégué interministériel à l'orientation. L'auteur de pamphlets flamboyants sur le bac et la sélection à l'entrée de l'université est devenu beaucoup plus prudent, si l'on en juge par l'entretien qu'il a accordé à nos confrères de l'Etudiant (Limousin: un chèque orientation pour les jeunes qui n'ont pas eu le déclic (Localtis)). Quant aux Suisses, ils prennent en charge les jeunes "à risque" dès 13 ans et font collaborer école, famille, et "autorités", "jusqu’à l’acquisition du diplôme de formation professionnelle" (Sortie sans diplôme: la solution suisse)

Peut-être faut-il reconnaître effectivement la valeur éducative d'autres lieux que l'Ecole. C'est ce que veut faire le "livret de compétences" dont le ministre de la Jeunesse lance l'expérimentation (Livret de compétences: Daubresse en lance l'expérimentation (Localtis)). Et l'Europe veut, avec "Jeunesse en mouvement", aider à la mise en place d'un passeport européen des compétences, et donc faciliter l'accès à l'emploi (L'initiative "Jeunesse en mouvement" est lancée.).

ENGAGEMENT

Ce même Marc-Philippe Daubresse lance des "laboratoires d’expérimentation pour la Jeunesse", dont les contours semblent encore flous, mais qui devraient, sur les territoires, jouer un rôle assez comparable à celui des Missions locales, ou de la "réussite éducative" (M-Ph. Daubresse lance le laboratoire d’expérimentation pour la Jeunesse de Lille). Il annonce par ailleurs que le service civique accueillera 10 000 jeunes cette année (Service civique: 10 000 jeunes cette année (M-P Daubresse)), mais il se fait plus discret quand ses services annoncent la fin du dispositif "Envie d'agir" qui permettait de mobiliser les jeunes énergies (La fin de l' "Envie d'agir"). Selon l'IFOP d'ailleurs, la jeunesse compte d'abord sur ses propres forces (La jeunesse compte sur ses propres forces selon l'IFOP.). 

Est-ce à dire que les politiques "jeunesse" des collectivités territoriales n'auraient pas de raison d'être? Non, bien sûr. Mais il faut peut-être qu'elles clarifient leurs objectifs (Conseils de jeunes: pour quoi faire?). Deux bourses de recherche sur le rôle du volontariat chez les jeunes (Deux bourses de recherche sur le rôle du volontariat chez les jeunes.) pourraient y aider. 

Il faudra peut-être aussi faire attention que le statut des jeunes en service civique volontaire ne déstabilise pas les professionnels du milieu associatif (Service civique volontaire: le statut des jeunes en débat.).

JUSTICE

En attendant les "assises de la prévention de la délinquance" des jeunes (voirJustice des mineurs: vers un renforcement du rôle du Parquet ?) . Pour ce qui est des jeunes majeurs, la PJJ verrait son rôle diminuer sérieusement (Jeunes majeurs: quel sera le rôle de la PJJ? Quelles prises en charge?). Le Parti socialiste indique pour sa part que la réflexion est en cours sur le sujet, et ajoute qu'il n'y a pas de réponse simple (Mineurs délinquants: réflexion en cours au PS).

Le haras de Gélos montre qu'il est possible d'intéresser les jeunes délinquants à des travaux d'intérêt général (Jeunes délinquants et travaux d'intérêt général, l'exemple du haras de Gelos).

TERRITOIRES

A l'occasion de la réforme des collectivités territoriales, en cours d'examen au Parlement, les organisations de jeunesse et d’éducation populaire demandent la définition d'une compétence "jeunesse" partagées entre les Régions et les Départements (Le CNAJEP demande la définition d'une compétence jeunesse Régions-Départements)

Des formations pour cadres territoriaux où intervenait un responsable de l'Education nationale, et des stages pour inspecteurs où intervenait un cadre territorial, avaient déjà été organisés, mais c'est la première fois qu'est organisé un stage où les deux populations de cadres se retrouveront à parité, afin d'analyser ensemble les représentations qu'ils se font les uns des autres, et qui peuvent être des freins ou des atouts pour la construction de politiques éducatives locales (ici). 

PARENTS

Un rapport de la Cour des comptes s'interroge sur les améliorations qui peuvent être apportées au soutien aux familles monoparentales, les dispositifs actuels n'ayant "pas complètement fait la preuve de leur efficacité" (Comment améliorer le soutien aux familles monoparentales (rapport de la cour des comptes).)

L'art d'être parent n'est pas le même en France, en Italie et au Canada, une étude très sérieuse le montre (Une étude comparée sur l'art d'être parent en France, en Italie et au Canada.).

OPTIMISME

Une note d'optimisme pour conclure: le nombre des élèves des conservatoires progresse: la musique, la danse, et l'art dramatique ont de l'avenir... (Musique, danse, art dramatique: progression du nombre des élèves des conservatoires)

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