Politique scolaire: les propositions du groupe socialiste au Sénat
Paru dans Scolaire le mercredi 15 septembre 2010.
Le groupe socialiste au Sénat publie les contributions (téléchargeables sur le site de PRISME) de plusieurs de ses membres, Serge Lagauche, Françoise Cartron, Maryvonne Blondin, René-Pierre Signe, Yannick Bodin et Claude Bérit-Débat à un débat sur "l'égalité des chances dans l'enseignement primaire et secondaire".
Ils proposent de "favoriser la décentralisation de la gouvernance de l’Education nationale", de "donner une plus grande autonomie aux chefs d’établissements et aux équipes pédagogiques", mais "assortie d’une évaluation publique et contradictoire", et de "renforcer les projet pédagogiques des établissements et le travail en équipe".
PEDAGOGIE. La formation continue devrait permettre aux enseignants de "développer les pratiques de pédagogies différenciées". Quant à "l’aide personnalisée", elle doit se faire "sur le temps de la classe". Il faut d'ailleurs "replacer l’intérêt de l’enfant et de l’adolescent au cœur du rythme scolaire" et "appliquer réellement l’organisation par cycles d’apprentissages et constituer des équipes pédagogiques
pluridisciplinaires par cycle".
OUVERTURE. Les parents devraient jouer un "rôle accru" dans la vie de l’établissement, lequel devrait nouer des "partenariats multiples avec les associations culturelles, sportives, les collectivités et le monde professionnel".
ORGANISATION. La gestion du système doit être fondée "sur la demande, c’est-à-dire sur les besoins des élèves", et non pas sur l’offre scolaire. Pour les ZEP, il conviendrait d' "évaluer les différents dispositifs de l’éducation prioritaire et de la politique de la ville" . En milieu rural, il faudrait "instaurer un moratoire sur la fermeture des classes à faibles effectifs", développer l’école numérique et les réseaux d’éducation. A l'étranger, les sénateurs proposent de revenir à une aide à la scolarité "fondée uniquement sur des critères sociaux".
MATERNELLE. "Renforcer la scolarisation précoce pour lutter contre les inégalités" suppose d' "adapter la formation des professeurs des écoles aux enjeux de la petite enfance", et que soient développées "les missions de prévention des psychologues scolaires dès la petite section de maternelle".
COLLEGE. Les sénateurs proposent de "mettre en place une diversification et une personnalisation des parcours dès la 4ème au collège". Celui-ci ne devrait plus être "le 1er cycle du lycée".