Une évaluation du niveau en Histoire-géographie-instruction civique des élèves de 3ème
Paru dans Scolaire, Orientation le vendredi 17 septembre 2010.
Les résultats des élèves de 3ème en histoire, géographie et instruction civique "peuvent donner satisfaction", si l'on pense qu' "une grande majorité d’entre eux a accès à tous les types de documents largement proposés dans la discipline". C'est l'une des conclusions d'une publication de la DEPP (service statistique de l'Education nationale) qui toutefois s'inquiète: "quelle stratégie pédagogique mettre en place pour que 28 % des élèves puissent leur donner du sens et que la moitié des élèves puissent affronter sans crainte le passage à l’écrit afin qu’ils rejoignent les groupes d’élèves qui ont des connaissances et des compétences plus élargies?"
La DEPP a distingué 6 groupes d'élèves. Le 10% meilleurs "ont des savoirs nettement installés", "réalisent l'ensemble du travail demandé", et "démontrent des compétences rédactionnelles abouties". Viennent ensuite 17% d'élèves qui "ont des connaissances approfondies sur l'ensemble du programme", qui maîtrisent un vocabulaire conceptuel, argumentent, mais commencent seulement "à appréhender la
démarche de la discipline".
Les 30% suivant distinguent le temps long et le temps court, "maîtrisent certains concepts fondamentaux du programme" et "perçoivent la différence de points de vue", ils "commencent à élaborer" des "représentations cartographiques".
Les 28% du groupe 2 "ont des connaissances" et "sont capables de traitement simple de l'information", mais "leur vocabulaire est encore restreint". Viennent ensuite les groupes 1 et 0 (15% en tout), qui "ont des connaissances fragmentaires et restreintes". La très grande majorité est capable de prélever dans un document une information si elle est "très explicite" et "facilement repérable", mais 15% d'entre eux "ne donnent que des réponses ponctuelles", essentiellement sur la compétence "identifier". Ils ont "très peu de connaissances", et surtout de telles "lacunes dans la compréhension de l'écrit" qu'ils peuvent difficilement "accéder aux compétences attendues".
A noter que "les garçons réussissent mieux que les filles (...) Ils maîtrisent mieux les cartes et la géographie", mais que "les filles sont à l’aise pour lire des textes et pour rédiger" et qu'elles "maîtrisent mieux les compétences complexes et l’éducation civique".