La réforme du lycée vue par un lycée de Nîmes n'est pas celle qu'a prévue le ministre
Paru dans Scolaire le mercredi 15 septembre 2010.
La réforme du lycée faisait, hier après-midi, l'objet d'un débat dans un établissement privé de Nîmes, en présence du recteur, de l'inspecteur d'académie, et d'un journaliste du Midi-Libre. Celui-ci, étonnamment, a retenu de la réforme deux points ... qui ne figurent pas dans la réforme: la semestrialisation des notes, et les dédoublements en langue: "Ce système apporte plus de souplesse. Même si les élèves perdent une heure d'enseignement par semaine, le fait d'apprendre en petit groupe est bien plus efficace", a déclaré à cette occasion le recteur.
Or, sur le site du ministère, la division de l'année en deux semestres au lieu de trois trimestres n'est mentionnée nulle part, et l'enseignement des langues se fait par "groupes de compétences", et non pas en demi-groupes. La possibilité de modifier la grille horaire pour dégager les moyens correspondant à cette organisation n'est pas évoquée.
En revanche, deux des points forts de cette réforme, sont à peine cités: "l'accompagnement individuel, contesté en salle des professeurs, n'a pas convaincu les élèves", lesquels trouvent que l'orientation est "de plus en plus compliquée". Ou bien le journaliste a mal compris ce qui se disait, ou bien cet établissement n'a retenu de la réforme que le surcroît d'autonomie qu'elle lui donne.