L'enseignement catholique belge veut des cellules publiques d'aide aux victimes de pédophilie.
Paru dans Scolaire le vendredi 17 septembre 2010.
La coupole des pouvoirs organisateurs de l'enseignement catholique (SeGEC) belge a souhaité mardi la création ou le renforcement de cellules publiques d'aide aux victimes d'abus sexuels. "Toute victime d'abus sexuel ou de maltraitance est une victime de trop, qu'elle soit le fait d'un ecclésiastique, d'un éducateur ou d'un enseignant laïc, d'un parent au sens large du terme ou de toute autre personne", souligne le communiqué de presse de l'organisme.
"Que la voie pénale soit explorée ou non, nous conseillons au pouvoir organisateur et à la direction de mener (...) une procédure disciplinaire pouvant conduire au licenciement du membre du personnel". L'organisme juge par ailleurs judicieux qu'en attendant la conclusion de cette procédure, des "mesures statutaires protectionnelles provisoires soient décidées par le pouvoir organisateur", afin d’éviter que le présumé auteur ne soit en contact avec des enfants ou les jeunes, notamment par la voie de l’écartement de sa fonction ou de la suspension préventive.
"Lorsque la parole de l’enfant contredit la parole de l’adulte, sans autre élément de confirmation, nous conseillons au pouvoir organisateur et à la direction de signaler la situation au Parquet, à qui il reviendra de mener de plus amples investigations", ajoute le SeGEC qui suggère au pouvoir organisateur et à la direction, quand les faits s'avèrent fondés, "dans tous les cas, d'orienter sans tergiverser les parents vers les services de police, de manière à ce qu'ils puissent porter plainte au pénal". Le SeGEC souhaite également la création ou le renforcement de cellules publiques d'aide aux victimes des pédophiles prééxistantes en Belgique. "Ces cellules seraient chargées de proposer aux victimes une écoute, une assistance psychologique et une information relative à leurs droits et aux possibilités de recours judiciaires tant au pénal qu'au civil".