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Bacheliers: plus de succès, mais l'enseignement ne corrige pas les inégalités sociales

Paru dans Scolaire, Orientation le lundi 13 septembre 2010.

"63 % des élèves entrés en sixième en 1995 ont obtenu le baccalauréat", contre 61% pour les élèves entrés en 6ème en 1989, mais la part des bacheliers généraux baisse, de trois points, à 54%, tandis que celle des bacheliers techno augmente d'autant, la part des bacheliers professionnels restant fixe à 17%. Près d'un bachelier sur trois (31%) a une mention (+ 2 points). Parmi les bacheliers généraux, la moitié a un bac S, un tiers un bac ES, et un sur 5 un bac L. C'est l'un des enseignements d'une note d'information de la DEPP (service statistique du ministère de l'Education nationale).

La note insiste sur l'incidence statistique du redoublement: "seul un quart des élèves ayant redoublé une fois dans l'enseignement primaire obtiennent le baccalauréat" et les résultats aux évaluations en 6ème sont un bon indicateur de réussite. 90% de ceux qui étaient bien notés ont le bac, mais seul 1% de ceux qui avaient échoué (qui se trouvaient parmi les 25% ayant les plus mauvais résultats) obtient finalement un bac S.

De même, la note confirme que l'enseignement ne corrige pas les effets des disparités sociales, puisque 91% des enfants d'enseignants ont un bac, contre "un peu plus d'un enfant d'inactif sur quatre": "les écarts de réussite entre élèves originaires de milieux sociaux différents ont plutôt tendance à s'aggraver".

Globalement, les enfants issus de l'immigration "obtiennent moins souvent le baccalauréat que les autres jeunes", mais "à caractéristiques comparables, les enfants d’immigrés obtiennent plus souvent le baccalauréat que les autres jeunes", sauf pour les enfants d'origine turque ou pour les enfants de familles mixtes.

Les élèves vivant en famille monoparentale ou recomposée "ont une probabilité plus faible de terminer leurs études secondaires avec le baccalauréat que ceux qui vivent avec leurs deux parents" (51 % contre 67 %). On tombe à une chance sur trois pour les enfants qui sont placés en familles d'accueil ou en orphelinat.

Enfin, si "les élèves du privé ont plus tendance à devenir bacheliers que ceux du public", cela s'explique par "les différences de recrutement des deux secteurs": "A caractéristiques scolaires et familiales à l’entrée en sixième comparables, aucune différence significative quant aux chances d’obtenir le baccalauréat n’apparaît entre les élèves qui ont effectué toute leur scolarité soit dans le public, soit dans le privé."
 

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