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Service civique volontaire: le statut des jeunes en débat.

Paru dans Orientation le mardi 21 septembre 2010.

"Travail pas cher", titre Alternatives Economiques, en exergue d'un article consacré au Service civique volontaire promu par Martin Hirsch lorsqu'il était Haut commissaire à la Jeunesse, et qui devrait permettre à 10% d'une classe d'âge, soit 75 000 jeunes de 16 à 25 ans, de se porter volontaires pendant six à douze mois auprès d'une association agréée, en échange d'une indemnité prise en charge par l'Etat. "Les conditions concrètes de la mise en oeuvre de ce nouveau service civil inquiètent certains acteurs, et notamment le syndicat Asso, créé en début d'année pour défendre les salariés du secteur associatif et affilié à Solidaires", développe le média.

"Comment peut-on prétendre à l'autonomie financière avec une rémunération de 542 à 640 euros par mois pour un volume horaire allant de 24 à 48 heures hebdomadaires?" s'interroge Alternatives Economiques, relayant le syndicat ASSO, qui précise également que ces contrats placent le volontaire civique dans une position non pas de subordination à l'égard de l'employeur, mais de "collaboration". "Si bien que ce travailleur-collaborateur ne relève pas du code du travail et ne peut donc pas saisir les prud'hommes en cas d'abus". Deux autres critiques sont également formulées: D'une part, les volontaires cotisent pour la retraite, mais pas pour l'assurance chômage. D'autre part, un volontaire ne coûte que 100 euros à une association. "Le risque est grand que des structures aux abois fassent appel à des volontaires (...) plutôt qu'à de vrais salariés". Il serait à craindre que l'expérience du volontariat en associations ne rejoigne l'expérience des stages en entreprises.

Sur son site, Syndicat Asso estime que "ce statut constitue une opportunité d'emplois sous-payés": "Ainsi, ce qui sera considéré par le gouvernement comme un succès du dispositif sera en réalité un échec de la politique d'emplois des jeunes". Il exige une revalorisation de l'indemnité, l'inscription du volontariat dans le droit du travail, avec notamment l'ouverture des droits au chômage et la possibilité d'avoir recours aux prud'hommes, enfin, un contrôle réel du dispositif regroupant associations, syndicats, et volontaires. 

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