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La Lettre de ToutEduc n° 137, du 24 octobre 2012

Paru dans La lettre le mercredi 24 octobre 2012.

 A LA UNE. Aurélie Fillipetti a signé le contrat lecture de Chevilly-Larue, une commune du Val-de-Marne. Peut-on penser que sa présence témoigne de l'intérêt que porte son administration à l'accès de la petite enfance au livre et à la Culture, et qu'elle considère que la lutte contre les exclusions passe aussi par la littérature jeunesse ?

Selon des indiscrétions recueillies par ToutEduc, de nombreux chefs d'établissement voudraient que soit réorganisé le sport scolaire, les statuts de l'UNSS les mettant dans la position impossible d'être responsables de situations qu'ils ne gèrent pas.

Des informations à retrouver ci-dessous, avec les autres informations publiées depuis mercredi dernier. Pour la Lettre du 17 octobre, cliquez ici.

LA REFONDATION . LE SYSTEME EDUCATIF

Vincent Peillon précise sa pensée sur le socle, la laïcité, les programmes, le métier d'enseignant dans un entretien organisé par Mediapart (V. Peillon précise sa pensée sur le socle, la laïcité, les programmes, le métier d'enseignant (Mediapart)).

Les enseignants du 1er degré "paient au prix fort" la réforme des rythmes scolaires, estime le SE-UNSA (Les enseignants du 1er degré "paient au prix fort" la réforme des rythmes scolaires (SE-UNSA)).

Le SNES, le SNEP et le SNESUP insistent pour que les concours de recrutement des enseignants soit en M2 (Le Snes s’oppose au recrutement des élèves professeurs en M1 ainsi qu’à la régionalisation des CIO).

FO indique avoir obtenu que les conseils "école-collège" ne seraient pas obligatoires (Refondation de l'Ecole : FO indique avoir obtenu que les conseils "école-collège" ne soient pas obligatoires).

L'acte III de la décentralisation et la régionalisation de la carte des formations provoquent les réactions de FO, du SGEN et du SNPI-FSU (Régionalisation de la carte des formations et de l'orientation : les réactions de FO, du SGEN et du SNPI-FSU). Le SNES menace Vincent Peillon d'un "conflit majeur" sur ce thème et sur l' "Ecole du socle" (Refondation de l'Ecole : Le SNES). 

"Ceux qui poussent à la multiplication des expérimentations veulent en fait les imposer aux enseignants", considère Marc Geniez, du SNCL-FAEN ("Ceux qui poussent à la multiplication des expérimentations veulent en fait les imposer aux enseignants" (M. Geniez, SNCL-FAEN)).

Education & Devenir est mobilisée pour la Refondation de l'Ecole et demande "Encore un effort Monsieur le président" (E&D mobilisée pour la Refondation de l'école : "encore un effort, Monsieur le Président").

L'AGEEM évoque pour ToutEduc les évolutions de l'école maternelle (Refondation de l'Ecole : l'AGEEM évoque les évolutions de l'école maternelle (interview exclusive)).

ENSEIGNANTS- PERSONNELS - AVS

Le chantier sur le métier d'accompagnant des élèves handicapés a été lancé (Lancement du chantier sur le métier d'accompagnant des élèves handicapés). Un témoignage permet de mesurer les difficultés de cette profession (Auxiliaires de Vie Scolaire : Les difficulté d'une nouvelle profession (témoignage)).

Un sondage auprès des directeurs d'école confirme leur souffrance au travail (SE-UNSA) (Un sondage auprès des directeurs d'école confirme leur souffrance au travail (SE-UNSA)).

Les chefs d'établissement sont inquiets du statut de l'UNSS et défendent le sport scolaire  (Sport scolaire : les chefs d'établissement inquiets du statut de l'UNSS).

Le SNUEP-FSU a organisé un colloque sur l'approche par compétences dans l'enseignement professionnel (Enseignement professionnel et approche par compétences, des échos du colloque du SNEP-FSU)).

Droit de réponse : Jean-Michel Sautreau, président de l'USEP, nous demande d'indiquer qu'il maintient ses accusations à l'encontre de la Ligue de l'enseignement.

PETITE ENFANCE

La CNAF publie un état des lieux de l'offre d'accueil pour la petite enfance (La CNAF publie un état des lieux de l'offre d'accueil pour la petite enfance) alors qu'un nouveau collectif, "Crèche qui se passe", revendique un service public de la petite enfance  ("Crèche qui se passe": un nouveau collectif revendique un service public de la petite enfance).

TERRITOIRES - JEUNESSE - PERISCOLAIRE

Lecture : A. Fillipetti a marqué son engagement pour les "contrats territoire lecture" à Chevilly-Larue (Lecture : A. Fillipetti a marqué son engagement pour les "contrats territoire lecture" à Chevilly-Larue).

La Ligue de l'enseignement et la Ville de Rennes organisaient les 8èmes rencontres nationales de l'Education (Echos des 8èmes rencontres nationales de l'Education).

PISA

La Russie se retirerait du programme PISA (PISA : la Russie se retirerait du programme de l'OCDE d'évaluation du niveau des élèves)

PISA propose d'augmenter les dépenses publiques en faveur du privé pour plus d'équité... (Augmenter les dépenses publiques en faveur du privé pour plus d'équité...et de meilleures performances (PISA)).

AU JO

Au JO des 17,18,19 oct : une rectrice, des DASEN, les concours du second degré, la PJJ, l'ACSE, le pugilat (Au JO des 17,18,19 oct : une rectrice, des DASEN, les concours du second degré, la PJJ, l'ACSE, le pugilat) ;

Au JO du 20 au 24 octobre : l'enseignement privé, l'UNAF, des DASEN  ([#6305]).

AGENDA

Le 24 octobre : Retour sur la question ethnique (Lire l'article).

Le 24 octobre : La lecture : de la recherche à la pratique (Mercredi de Créteil) (Lire l'article).

Le 24 octobre : Quelle école pour demain ? Colloque à la Documentation française (Lire l'article).

L'école maternelle en éducation prioritaire (rencontre OZP) (Lire l'article).

Du 24 au 26 octobre : "Cultures de l’évaluation et dérives évaluatives" (AFDECE Québec) (Lire l'article).

Du 25 au 27 octobre : "Le temps en questions (colloque de la fédération des maîtres E) (Lire l'article)

Le 8 novembre : 6e Rencontre nationale de la réussite éducative (Anaré) (Lire l'article)

Le 15 novembre : L'éducation prioritaire... Enfin? (Forzep) (Lire l'article).

15 et 16 novembre : Enseigner la grammaire (Ecole polytechnique) (Lire l'article);

Du 5 au 7 décembre: Congrès de l'Andev (Lire l'article).

Du 25 au 27 janvier : Colloque d'Education et Devenir : Culture(s) à l'école, un enjeu pour l'égalité (Lire l'article).

ANALYSE. Cette analyse est fondée sur deux dépêches publiées cette semaine (ci-dessus), l'une sur les déclarations de Vincent Peillon à Mediapart, l'autre sur la réalité quotidienne des AVS, les personnels qui accompagnent les enfants porteurs de handicap.

Le ministre de l'Education nationale a précisé sa méthode, créer les conditions du changement plutôt que l'imposer. C'est ainsi que le "plus de maîtres que de classes" et le "très haut débit dans toutes les écoles de France" généreront "une transformation des pédagogies fondamentale". Très logiquement, le pouvoir politique se donne pour mission de créer le cadre législatif et réglementaire, ainsi que les conditions matérielles de "la refondation". C'est incontestable : les acteurs de terrain agissent en fonction des cadres et des moyens dont ils disposent. Mais s'ils sont nécessaires, ces cadres et ces moyens ne suffisent pas à induire de bonnes pratiques. Les conditions actuelles de la scolarisation des enfants porteurs de handicap en témoignent.

La création des AVS (auxiliaires de vie scolaire) en 2002 et la loi de 2005 ont créé les conditions d'un progrès, même si on peut, légitimement, dénoncer les faiblesses de ce texte et des moyens. Quand bien même les textes seraient parfaits et les ressources suffisantes, des difficultés subsisteraient. Certaines familles confondent "inclusion scolaire" et "scolarisation à tout prix", elles préfèrent occulter la souffrance d'un enfant que de reconnaître l'importance de son handicap. Quant aux AVS, si ce sont des étudiants, il faut qu'ils aillent en cours, et ils ne sont pas toujours là quand on a besoin d'eux. Pour ceux et celles qui sont en CUI (contrat unique d’insertion), leur contrat s'arrête souvent en cours d’année scolaire, alors que certains accompagnements spécifiques ont demandé six mois pour se mettre en place! Mais surtout, il est évident que c’est toujours très compliqué, pour un AVS, de trouver sa place exacte, de ne pas en faire trop, de ne pas prendre la place de l’enseignant ou des parents... C'est aussi compliqué pour l'enfant, surtout si c'est un adolescent, d'être accompagné toute la journée par un adulte, pour les parents, de voir un autre adulte avoir une relation empathique avec leur enfant, pour l'enseignant, d'accepter qu'un adulte s'installe dans sa classe, en témoin silencieux qui n'en pense peut-être pas moins, et pour l'organisme gestionnaire qui doit assurer une réelle gestion des ressources humaines alors qu'il peine à recruter.

Même quand tout va bien, les questions qui se posent au quotidien sont sans fin. Cet AVS qui connaît parfaitement l'enfant et ses difficultés, mais aussi ses potentialités, est-il invité à donner son avis ? Sa compétence est-elle reconnue ? Quant aux besoins de l'enfant, ils ont été évalués, mais la préconisation ne répond pas toujours aux inquiétudes d'un directeur d'école particulièrement anxieux, qui voudrait qu'un AVS à temps plein assume la responsabilité d'un handicap qui lui fait peur... "Parfois, on en arrive à faire des demandes d’accompagnement non pas en fonction des besoins de l’enfant, mais en fonction des blocages de l’environnement", nous explique une responsable.

Un chantier interministériel a été lancé sur le recrutement et la formation de ces personnels. Ce qui sera mis en place ne pourra qu'améliorer la situation des AVS et des enfants, mais resteront toujours, par définition même, la part irréductible de l'humain, les angoisses de tout un chacun, les inévitables situations particulières, les difficultés de recrutement et de gestion...

Les dispositifs législatifs, réglementaires, administratifs peuvent favoriser des évolutions positives, qu'il s'agisse de la situation des élèves porteurs de handicap, ou de la lutte contre l'échec scolaire, et de la rénovation pédagogique... De même les technologies nouvelles peuvent favoriser de nouvelles formes d'enseignement. Mais ce ne sera jamais automatique. Heureusement, bon nombre d'enseignants ont comme premier souci d'avoir les moyens de "bien faire leur métier" et, s'ils ont le sentiment que "la refondation" leur en offre les moyens, ils s'en saisiront. Tout le talent des rédacteurs de la loi d'orientation et de programmation, comme de tous ceux qui travaillent sur la situation des AVS, sera de les convaincre que "la balle est dans leur camp". La qualité des textes, sur ces deux sujets, sera essentielle. La volonté politique dans leur mise en oeuvre ne le sera pas moins.
 

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