Archives » Actualité

ToutEduc met à la disposition de tous les internautes certains articles récents, les tribunes, et tous les articles publiés depuis plus d'un an...

Un sondage auprès des directeurs d'école confirme leur souffrance au travail (SE-UNSA)

Paru dans Scolaire le jeudi 18 octobre 2012.

Au-delà d'une revalorisation du salaire des directeurs d'écoles, qui doivent mener de front le métier d'enseignant et les taches administratives de direction, un sondage fait émerger des revendications de la part d'une profession qui montre des symptômes de souffrance au travail, selon le SE-UNSA. "Le problème principal, c'est l'empilement des tâches", explique Stéphane Crochet, responsable de la branche écoles du syndicat. C'est pourquoi, les directeurs d'écoles demandent avant tout un guide précis de leurs attributions, un "statut d'emploi". Le but est de clarifier les responsabilités du poste et de faciliter les rapports avec l'entourage de l'école (personnels municipaux, familles, collègues, etc.).

Le secrétaire général, Christian Chevalier, a présenté aujourd'hui les résultats du sondage "qui devraient alerter l'employeur" (l'Education nationale, ndlr). Etre directeur d'école est à la fois "intéresssant" (79%), "épuisant" (69%), "stressant" (70%). Pour seulement un tiers d'entre eux est "décourageant", mais il n'est qu'un peu "épanouissant" (46%)  ni "valorisant" (41%). Christian Chevalier s'est felicité du taux de réponses "élevé" (8000 sur 45 000 directeurs d'écoles).

Depuis l’obtention d’une journée de décharge par semaine pour les directeurs des écoles de plus de 4 classes et la mise en place d'assistants administratifs sous Gilles de Robien en 2006, "les conditions de travail se dégradent". Ces assistants, dont les emplois précaires ne sont pas renouvelés, disparaissent peu à peu. "Or, ce travail administratif est indispensable."

Mais lors des dernières journées de discussions avec les syndicats, "Vincent Peillon a donné une réponse en demi-teinte, voire éteinte. Pour lui la question n'est pas ouverte. Nous sommes conscient du contexte de crise mais le ministre doit donner des signaux d'un plan de montée en charge au cours du quinquennat et montrer aux directeurs d'écoles qu'ils sont entendus".

"Les indicateurs de souffrance au travail qui apparaissent dans le sondage devrait alerter le ministère." Si ce n'est pas le cas, le syndicat pourrait saisir les CHSCT, qui pourront, eux, contraindre le ministère à prendre des mesures.

En attendant, "nous avons proposé aux directeurs d'écoles 3 modèles d'évolution de l'école qui pourraient résoudre le problème" explique Stephane Crochet. Le premier serait de regrouper des petites écoles de 3 classes en multisites avec un directeur qui aurait donc une décharge d'au moins une journée. Le deuxième serait de regrouper une école maternelle avec une école élémentaire. Le troisième serait de faire ce regroupement avec un statut juridique d'établissement. "Les répondants sont partagés sur ces trois modèles mais il y a un consensus sur la volonté d'expérimenter" selon Stephane Crochet.

Plus de détails sur le sondage sur le site du SE-UNSA ici

Télécharger les résultats du sondage en PDF ici

« Retour


Vous ne connaissez pas ToutEduc ?

Utilisez notre abonnement découverte gratuit et accédez durant 1 mois à toute l'information des professionnels de l'éducation.

Abonnement d'Essai Gratuit →


* Cette offre est sans engagement pour la suite.

S'abonner à ToutEduc

Abonnez-vous pour accéder à l'intégralité des articles et recevoir : La Lettre ToutEduc

Nos formules d'abonnement →