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Lancement du chantier sur le métier d'accompagnant des élèves handicapés

Paru dans Scolaire, Périscolaire, Orientation le vendredi 19 octobre 2012.

"Je considère comme essentielle la valorisation du métier des personnels non-enseignants qui accompagnent les élèves handicapés, souvent sans reconnaissance et avec des contrats de travail précaires", avait déclaré le Président de la République lors de la remise rapport sur la refondation le 9 octobre dernier. C’est à cette exigence que devra répondre le groupe de travail sur la professionnalisation des accompagnants, lancé le 16 octobre 2012 par George Pau-Langevin, ministre déléguée à la réussite éducative et Marie-Arlette Carlotti, ministre déléguée chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion.

Le groupe de travail, dont la première réunion plénière aura lieu dès le 30 octobre prochain, est composé d’acteurs aussi divers que les représentants des grandes associations comme l’UNAPEI (Union nationale des associations de parents d’enfants inadaptés), l’APF (Association des paralysés de France) ou l’UNISDA (Union nationale pour l’insertion sociale du déficient auditif), des élus, des représentants syndicaux, l’Inspection générale d l’Education nationale ou encore un représentant des MDPH (maisons départementales des personnes handicapées). Marie-Arlette Carlotti a en effet insisté sur la volonté d’établir un groupe de travail largement représentatif : "Ce qui m’intéresse surtout, c’est d’avoir une représentation la plus vaste possible des différents types de handicap. J’espère que nous n’avons oublié personne." Et George Pau-Langevin a souligné l’importance de la participation des syndicats, puisqu’ "il s’agit de réfléchir sur un métier".

Scolaire et périscolaire

C’est Pénélope Komitès, ancienne adjointe au maire de Paris en charge des personnes handicapées, qui assurera la présidence du groupe. "Je souhaite que nous menions ces travaux sans freins, et que nous abordions aussi bien les temps scolaires que les temps périscolaires ou le retour à domicile", a-t-elle déclaré lors de la conférence de presse du 16 octobre. Et elle a précisé ses objectifs : "Je souhaite que nous travaillions sur l’identification des besoins, sur la formation des accompagnants, sur la définition d’un véritable cadre d’emploi approprié, sur la notion de carrière et de passerelles entre le médico-social et l’Education Nationale. Nous ne pourrons pas faire l’impasse sur l’hétérogénéité des statuts et la précarité de ces personnels. Les sortir de la précarité constitue un enjeu extrêmement important de notre travail."

Le rapport devra être prêt dès la mi-mars 2013. "Ensuite, nous passerons à l’action de façon concrète, et nous le ferons avec l’ensemble du gouvernement, puisque c’est un sujet qui concerne toute la société", promet Marie-Arlette Carlotti.

"Depuis des années"

"Je connais l’attente des parents et des associations. Elle est immense, depuis des années", a affirmé d’emblée Pénélope Komitès. Et de fait, la constitution de ce groupe de travail répond à une demande formulée depuis longtemps par les représentants des familles. "Le métier d’accompagnant, ça fait dix ans qu’on le réclame", rappelait par exemple Sophie Cluzel, présidente de la FNASEPH (Fédération nationale des associations au service des élèves présentant une situation de handicap), lors du bilan de rentrée de cette institution le 20 septembre dernier. "Il y a déjà eu 27 concertations interministérielles, et nous souhaitons maintenant que ce chantier s’appuie sur les travaux existants, pour aller vite", disait-elle encore. Pénélope Komitès a fait écho à cette demande dans son discours du 16 octobre, en déclarant : "Nous ne partons pas de rien." Aujourd’hui, les différents acteurs associatifs se montrent satisfaits de l’ouverture du chantier interministériel sur le métier d’accompagnant. Cet évènement est porteur d’un "très, très grand espoir", toujours selon Sophie Cluzel. Reste ensuite, pour satisfaire pleinement les attentes, à "prendre des décisions, et à se les approprier politiquement", rappelle enfin Christel Prado, présidente de l’UNAPEI.

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