Le site d'information des professionnels de l'éducation

FO, SUD, la CGT et la FAEN avaient maintenu leur opposition (lire l'article). Le SEP est inquiet, le CAPE insiste sur les projets éducatifs, 30 maires du Rhône vont entamer un recours, les stations de montagne demandent un autre calendrier annuel (lire l'article).

INSERTION - ORIENTATION

LE SYSTEME SCOLAIRE

Démission de Jean-Paul Delahaye, le DGESCO (lire l'article).

GRH dans l'Education nationale : J. Théophile plaide pour une gestion decentralisée (Aide aux profs) (lire l'article)

P. Devin (SNPI-FSU) dénonce les illusions (ou pire) de l'administration (lire l'article); La revue du CIEP met en cause le "nouveau management public" ( lire l'article).

L'Education nationale publie son bilan social (lire l'article).

EDUCATION POPULAIRE

Décès de Reuven Feuerstein, pédagogue convaincu, inventeur du PEI (programme d'enrichissement instrumental) (lire l'article).

Davantage d'ordinateurs pour les élèves européens et français, mais est-ce efficace ? (DEPP) ( lire l'article).

Premières nations : "mise en veilleuse" de la réforme de l'éducation au Canada (lire l'article).

Algérie : nouvelle ministre de l'Education nationale (lire l'article).

Scolarisation des enfants handicapés : le Sénégal mobilise à l'occasion de la semaine mondiale d'action de l'UNESCO (lire l'article)

AU JO

Rappel

Les 15 et 16 mai, "Enfance, Ecole et religion" - Toulouse

Les 16 et 17 mai, le 7ème Forum des enseignants innovants (Café pédagogique)à Bordeaux

Du 16 au 18 mai, le congrès national de l'APEL - Strasbourg

ANALYSE. Ecole partout, école nulle part ? C'est la question que l'actualité de la semaine donne envie de poser. La question des rythmes scolaires envahit l'espace médiatique et politique, vu la difficulté de revenir sur une décision prise à la hussarde par Nicolas Sarkozy, alors que le consensus sur les effets néfastes de la semaine de 4 jours est à peu près général. Quant au dernier dossier de l'IFE sur les 0-6 ans, il montre que partout dans le monde, la demande sociale "de préparation à l'école obligatoire" est forte et amène à "scolariser" les lieux d'accueil des tout-petits, au point que nous assisterions à "une académisation" des jardins d'enfants, soumis à la pression des tests, et ayant pour visée le "lire, écrire et compter".

Et pourtant, l'école n'est pas, semble-t-il, dans la tête de nos étudiants, à en juger par les premiers résultats aux concours de recrutement exceptionnels de 2013. Ce ne sont que des indices à prendre avec précautions puisque ces concours destinés à rattraper le rythme après le rétablissement de l'année de formation des enseignants étaient en quelque sorte surnuméraires...Ils témoignent toutefois d'une tendance sur le long terme. Le bilan social que vient de publier le ministère donne ainsi des chiffres inquiétants et peu connus. En 2012, une année "normale", le nombre des admis à l'équivalent du CAPES pour l'enseignement privé en physique-chimie est inférieur à 25 % du nombre des postes offerts !

La situation varie évidemment beaucoup d'un niveau à un autre, et selon les disciplines. Un étudiant en philosophie a peu d'autres débouchés que l'enseignement et les concours font le plein de candidats. Ce n'est pas le cas des langues, ni des sciences, surtout pour les élèves de S qui ont opté dès le départ pour une école d'ingénieurs. Les organisations syndicales, à une semaine de la journée de protestation contre le gel du point d'indice, interpellent le gouvernement, et évoquent l'absence d'attractivité du métier. C'est de "bonne guerre", même s'il est clair que quelques euros ne suffiraient pas à modifier fondamentalement l'image de la profession. Evitons, encore une fois, de tirer de quelques chiffres des conclusions générales. Mais il est permis d'émettre une hypothèse. Et si les étudiants redoutaient précisément cette école qui est partout ?

François Fillon, lorsqu'il a présenté son projet de politique scolaire, s'est défendu de vouloir revenir sur la liberté pédagogique que consacre sa loi de 2005, mais il faudrait, pense le futur candidat à l'élection de 2017, que les enseignants "soient sensibilisés" aux méthodes "les plus efficaces". Ce n'est qu'un exemple récent prélevé dans les discours des politiques qui, bien souvent, à droite le plus souvent mais à gauche aussi, prétendent savoir ce que les enseignants doivent faire dans leurs classes. Les spécialistes des neurosciences le prétendent aussi, tout comme les économistes (de l'Ecole d'économie de Paris) et les journalistes qui rendent compte des résultats de leurs recherches. Est-ce le cas de l'opinion publique ? Elle semble partagée. L'importance accordée par les médias à l'étude de G. Fotinos sur les relations parents-directeurs d'école témoigne de son inquiétude : elle veut voir préserver l'école des interventions de l'extérieur. On peut sans doute comprendre de même les échos totalement disproportionnés donnés à l'action de quelques extrémistes contre les ABCD de l'égalité. Et pourtant, on le verra au fur et à mesure que seront publiés les travaux du Conseil supérieur des programmes, tout un chacun veut avoir son mot à dire sur ce qui est enseigné et sur "les méthodes" utilisées, et pas seulement en lecture.

Cette ambivalence est peut-être l'un des facteurs qui expliquent les incertitudes des étudiants susceptibles d'être tentés par l'enseignement.