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L'Education nationale publie son bilan social

Paru dans Scolaire le vendredi 02 mai 2014.

Comme chaque année, l'Education nationale publie son bilan social, un document de 174 p. préparé par la DEPP (direction de l'évaluation du ministère), avec deux nouveautés. Les données sur les salaires ne correspondent pas à des carrières type, elles sont élaborées à partir du SIASP (système d’information sur les agents de services publics), donc à partir des fiches de paie réelles et elles sont parfaitement fiables, explique à ToutEduc la directrice de publication Catherine Moisan. Le recueil comprend aussi un chapitre sur les départs à la retraite qui devrait être complété l'an prochain par des données sur les pensions.

Le chapitre sur les rémunérations met en lumière une différence importante entre "le salaire brut annuel des enseignants titulaires du secteur public selon qu'ils sont dans le premier degré (31 280 € dont 5 % de primes), et dans le second degré (39 200 €,dont 14,6 % de primes). Cette différence s'explique essentiellement par les primes, parmi lesquelles figurent les heures supplémentaires. Hors primes, l'écart se réduit, et il tient aux déroulements de carrière, avec l'accès à la hors-classe, mais aussi à une différence dans la pyramide des âges.

L'examen des premières affectations et des mutations met en évidence l'attractivité de la Bretagne, notamment la côte sud, et celle d'un grand Sud-Ouest, de Bordeaux à Montpellier, et la faible attractivité de l'Ile-de-France, Paris compris, vraisemblablement du fait de la difficulté à se loger.

Des problèmes d'attractivité, notamment pour l'enseignement privé

Le bilan consacre aussi les différences d'attractivité en fonction des disciplines. En 2012, pour l'enseignement public, quelque 30 % des postes en mathématiques et 17 % des postes en anglais n'ont pas été pourvus, mais dans l'enseignement privé, qui est rarement évoqué, le nombre des admis à l'équivalent du CAPES externe (le CAFEP) est inférieur à 25 % en physique-chimie et égal à 35 % en SVT. Il est inférieur à 50 % pour les disciplines scientifiques et dépasse à peine 70 % pour l'ensemble des CAPES. Catherine Moisan n'ignore pas "qu'on va continuer à avoir des difficultés" pour le recrutement de professeurs de mathématiques, mais ajoute que le nombre des candidats augmente en même temps que le nombre des postes mis aux concours. Elle rappelle que l'Education nationale a connu "des périodes bien pires", par exemple au début des années 90.

Le chapitre sur les congés pris pour raisons de santé montre qu'en 2011-2012, les enseignantes de plus de 50 ans ont pris en moyenne  12 jours de congés de longue durée (10,6 jours pour les hommes de plus de 50 ans, 280 jours en moyenne pour ceux qui ont pris un tel congé) contre 1 jour pour les moins de 30 ans (237 jours pour ceux qui ont pris un tel congé), ce qui semble témoigner de la fatigue accumulée. A noter que les congés pour raisons de santé "ordinaires" (ni congés longs, ni accidents du travail, ni maternité ou paternité) sont plus nombreux mais représentent un peu moins de journées en éducation prioritaire.

Le bilan social est téléchargeable sur le site du ministère, ici.

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