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La Lettre de ToutEduc n°160

Paru dans La lettre le mercredi 10 avril 2013.
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La Lettre de ToutEduc n°160, du10 avril  2013

A LA UNE. La tribune de Pierre Baqué sur les enseignements artistiques et le dossier de la DEPP sur les dispositifs relais donnent le sentiment que, décidément, rien ne bouge dans l'Education nationale, et que les mêmes questions reviennent sans cesse, sans trouver de réponses, tandis que le dossier de l'enseignement catholique sur les rythmes scolaires montre au contraire que les réticences au changement peuvent être vaincues... à condition de prendre le temps.

La courbe nombre des candidats aux concours de professeur des écoles a suivi exactement la courbe descendante du nombre des postes. L'inverse sera-t-il vrai ?

Des informations à retrouver ci-dessous, mais que vous avez pu recevoir dès leur publication, chaque jour depuis mercredi dernier en activant l'option "mes alertes". Pour la Lettre du 3 avril, cliquez ici.

 SYSTEME SCOLAIRE

Selon George Pau-Langevin, l'Ecole doit aller contre l'opinion dominante et faire bon accueil aux enfants roms (Lire l'article). Pour la DGESCO, le plurilinguisme des enfants allophones est une force, pas un handicap (Lire l'article).

Le secrétariat général de l'enseignement catholique est favorable à la réforme des rythmes scolaires mais laisse les établissements décider de son application (Lire l'article).

Pierre Baqué, qui a conseillé de nombreux ministres de l'Education nationale depuis A. Savary, propose une tribune sur l'état des enseignements artistiques au collège (Lire l'article).

Pour la DEPP, les questions que posent l'insertion des ateliers et des classes relais dans le système scolaire n'ont pas trouvé de réponses (Lire l'article).

Le Défenseur des droits rappelle les règles juridiques qui encadrent la gestion des cantines scolaires (Lire l'article).

Le Journal du droit des jeunes propose un vademecum pour la rédaction des règlements intérieurs d’établissements scolaires (Lire l'article).

Les établissements de soutien scolaire ne peuvent pas bénéficier de l'exonération de TVA  (Lire l'article).

Dans le Loir-et-Cher, les syndicats demandent qu'il soit mis un terme aux fonctions de la directrice académique de l'Education nationale (Lire l'article).

ENFANCE - JEUNESSE

En matière de bien être des enfants, la France occupe une position médiocre de la France (Lire l'article).

La nouvelle directrice de la DEPP, Catherine Moisan, signale que les parcours des élèves handicapés et la mesure du décrochage feront l'objet des prochaines notes (Lire l'article).

La DGESCO lance le dispositif FOQUALE, qui cherche à "raccrocher" les élèves "décrocheurs" en liaison avec les dispositifs de l'Etat et des Régions (Lire l'article).

Les formations en alternance des maisons familiales rurales luttent efficacement contre le décrochage (Lire l'article).

PERSONNELS

Les inspections générales "ne préconisent pas" le transfert des Conseillers d'orientation psychologues aux Régions dans le cadre du "service public de l'orientation" (Lire l'article).

Pour le Conseil d'Etat, les enseignants du privé n'ont pas systématiquement les mêmes droits en termes de carrière que les enseignants du public (Lire l'article).

Le nombre des candidats aux concours externes de professeurs des écoles, les CRPE, suit exactement la courbe du nombre des poste (Lire l'article).

SYNDICATS - ACTIONS REVENDICATIVES

Réélu à la tête du SE-UNSA, Christian Chevalier confirme sa ligne réformiste (Lire l'article).

Le SNES se dit disponible pour "refonder le second degré", mais à ses conditions (Lire l'article).

Le SNETAA-FO refuse la refondation de l'enseignement professionnel et le fait savoir à F. Hollande (Lire l'article).

Un collectif de parents de Seine-Saint-Denis prévoit d'occuper toutes les écoles du département pendant 1h le 16 avril prochain pour protester contre les non-remplacements (Lire l'article).

ASSOCIATIONS

La CPCA veut conforter le financement des associations par la subvention plutôt que par la commande publique (Lire l'article).

Le comité directeur de l'USEP expose le débat de fond qui l'oppose à la Ligue de l'enseignement (Lire l'article).

ATD Quart-monde lance un appel pour intégrer les familles en précarité aux débats scolaires (Lire l'article).

TERRITOIRES

La Ville de Paris voudrait promouvoir la co-éducation entre les familles et l'Ecole (Lire l'article).

V. Fourneyron et F. Lamy s'engagent à soutenir les associations et à ouvrir le service civique aux jeunes des quartiers prioritaires (Lire l'article).

L'Etat et la Région Ile-de-France vont travailler "main dans la main" pour lutter contre les inégalités dans l'enseignement professionnel (Lire l'article).

AU JO

Le JO du 4 au 10 avril : le cabinet de G. Pau-Langevin, l'INJEP, la laïcité, des DASEN adjoints... (Lire l'article).

A L'AGENDA

Le 24 avril : Education et sanctions en éducation prioritaire (OZP) (Lire l'article).

Le 24 mai : Pilotage par les résultats : " "Perspectives internationales" (Lire l'article).

Le 4 juin : Quelle complémentarité entre les parents et les éducateurs? (Lire l'article).

Les 5 et 6 juin : Les 8e entretiens de la petite enfance (Lire l'article).

ANALYSE. C'est peu dire que le rapport des inspections générales sur le "service public de l'orientation" est sévère. Il l'est notamment pour le DIO, le délégué interministériel à l'orientation, Jean-Robert Pitte (même si l'ancien président de Paris-IV, auteur de "Stop à l'arnaque du bac" n'est pas cité nominalement) et pour la structure qu'il dirige. Au-delà des difficultés qu'il a rencontrées, des choix qu'il n'a pas pu (ou pas voulu) faire, la mission pointe une erreur de fond, vouloir mettre sur le même plan l'orientation scolaire et l'orientation des adultes demandeurs d'emploi. La première relève, pour partie du conseil à des individus, mais pour partie des politiques régaliennes: elle met en jeu l'organisation des enseignements, et, pouvons-nous ajouter, l'avenir de la Nation. La seconde doit proposer des solutions immédiates à des personnes en difficulté, en fonction d'un contexte local et régional.

Cette semaine a également été marquée par la rencontre organisée par la Région Ile-de-France sur les formations professionnelles initiales. Elle a révélé toute la complexité du problème. L'Education nationale doit rechercher le "développement personnel" des élèves, elle doit éviter à tout prix qu'ils "décrochent" avant d'avoir obtenu un diplôme, quel qu'il soit à la limite, et elle doit parfois "ruser". Les futurs vendeurs préfèrent des formations qui portent sur les "produits d'équipement courant", et faire leur stage dans un rayon de téléphonie mobile ou de matériel audio que dans le département poissonnerie d'une grande surface, même si c'est là qu'ils trouveront finalement un emploi. Bien des jeunes filles visent un CAP coiffure. Faut-il pour autant ouvrir autant de formations qu'il y a de demandes ? Comment conjuguer les goûts personnels, sans lesquels rien n'est possible, et un minimum de réalisme économique ? Les compétences acquises lors de la vente d'appareils électroniques sont, pour partie transférables, même s'il n'est pas donné à tout le monde de "lever les filets" d'une sole ou de vanter avec pertinence la fraîcheur d'un cabillaud ! Le passage d'un métier à un autre n'est jamais simple.

Il semble pourtant acquis que les générations à venir changeront plus souvent de métiers que les nôtres. Ce n'est qu'une hypothèse, mais elle détermine notre réflexion. Elle amène évidemment à raisonner en termes de "compétences transférables" d'un secteur à un autre, avec le risque de faire porter à l'individu la seule responsabilité de son avenir, puisqu'elles seront intimement liées à son histoire personnelle. Qu'adviendra-t-il alors des conventions collectives ? Mais cette hypothèse amène aussi à une autre interrogation. La formation scolaire doit permettre à chacun d'envisager un avenir aussi ouvert que possible, et donc lui donner la culture générale nécessaire à l'identification et à l'acquisition de nouveaux savoirs et de nouvelles compétences, au fur et à mesure de sa vie. L'orientation scolaire ne peut donc pas viser une improbable adéquation immédiate à l'emploi. Mais faut-il que l'orientation des hommes et des femmes obligés à une reconversion et qui "pointent à Pôle emploi" ne tienne compte que des besoins à court terme de l'économie ? Elle doit parer à l'urgence, souvent dramatique. Mais ne devrait-elle pas aussi se rapprocher de l'orientation scolaire, qui sait raisonner à moyen et long terme ?

Et s'il fallait finalement inverser la logique du rapport des inspections générales ? Elles ont assurément raison de condamner la tentative qui a été faite dans un sens, du scolaire vers l'emploi, de l'orientation vers l'information, du national vers le local, mais sont-elles allées au bout de leur raisonnement ? Peut-on parler de "formation tout au long de la vie" et ne pas considérer que l'orientation des adultes a aussi à voir avec l'avenir de toute la Nation, et qu'elle doit viser aussi l'ouverture la plus large possible ?

* ToutEduc fait confiance à ses lecteurs pour respecter le travail de ses journalistes, et ne "forwarder" sa lettre et ses dépêches (même au sein d'une même entreprise, institution ou association) qu'à des personnes susceptibles de s'abonner, sauf dans le cas d'un établissement scolaire.

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