Le SNES disponible pour "refonder le second degré", mais il pose ses limites
Paru dans Scolaire le mercredi 03 avril 2013.
"Le moment est venu de refonder le second degré", écrit le SNES (le syndicat FSU du second degré) au ministre de l'Education nationale. Les enseignants sont "disponibles" pour "bâtir un collège qui réduise les inégalités, résorbe l’échec scolaire, assure mieux les continuités dans la scolarité de nos élèves, de l’école primaire vers le second cycle et le supérieur, se structure autour d’une culture commune" et pour reconstruire "autour de parcours cohérents", "un lycée diversifié mais égalitaire". L'organisation syndicale est également disponible pour repenser la formation des enseignants.
Mais elle pose des limites à cette refondation. Elle refuse que le rapprochement entre l’école primaire et le collège se fasse "par le biais des structures, des statuts, des services, du socle commun". Pour elle, "l’École du Socle" ne répond pas aux besoins des élèves "ni aux conceptions qui fondent l’identité professionnelle des acteurs du second degré". Elle refuse également "la formalisation d’un bloc bac – 3 / bac +3" tout comme le transfert aux Régions l’orientation scolaire et de la formation professionnelle initiale.
Le SNES décrit également la situation des enseignants chez qui "le sentiment d’un rendez-vous manqué (...) s’installe". Ils attendaient l'abrogation du dispositif ÉCLAIR, un "moratoire sur l’introuvable livret d’évaluation du socle commun", le rétablissement des dédoublements au lycée, que soit stoppée la réforme de la série STI... Leurs "conditions matérielles et morales" se dégradent. "Ils sont disponibles. Ne les décevez pas !", concluent les trois co-secrétaires généraux signataires.