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Familles-Ecole : la Ville de Paris voudrait promouvoir la co-éducation

Paru dans Scolaire, Périscolaire le mercredi 03 avril 2013.

“La qualité des relations entre les familles et l’Ecole" peut-elle être "un facteur de réussites éducatives et de cohésion sociale" si on oublie les enfants ? C'est la question posée par François de Singly, en ouverture de la demi-journée de débats organisée sur ce thème par l'asso-réseau PRISME et la Ville de Paris ce 3 avril. Le Fr. de Singly (DR)sociologue rappelle que les institutions françaises n'aiment pas les individus, qu'elles les réduisent volontiers à leur rôle social, et que c'est particulièrement vrai pour les enfants, considérés comme des élèves, que leurs blouses rendaient tous semblables. D'ailleurs encore aujourd'hui, si on veut scolariser les enfants le plus tôt possible, n'est-ce pas pour les préserver des influences familiales? "L'école a été construite contre la famille, il est normal qu'elle ait un problème avec la famille."

Georges Fotinos, ancien chargé de mission interministériel "famille/ école", chiffre ce problème. Chaque année, 60 000 familles demandent que soit revue une décision d'orientation prise, 16 000 font appel, et 5 000 obtiennent satisfaction. Seul un parent sur deux considère que les enseignants peuvent contribuer à l'éducation de leur G. Fotinos (DR)enfant et 60 % des enseignants considèrent qu'ils peuvent légitimement aller à l'encontre de l'éducation donnée aux enfants par leurs parents. En dépit de cette défiance réciproque, pour lui, les parents et les collectivités sont "les deux leviers du changement" d'un système scolaire incapable de se réformer par lui-même.

Mais l'après-midi a aussi été l'occasion d'évoquer des expériences réussies d'amélioration des relations entre les écoles ou les collèges et les familles. L'association APASO a créé des "causeries collège", qui permettent aux parents d'évoquer leurs craintes lors du passage de CM2 en 6ème. A l'école Pajol, a été mise en place une "papothèque", "une bibliothèque de la parole", qui a permis de "faire rentrer la langue première des enfants à l'école", afin qu'ils puissent eux-mêmes y entrer "la tête haute". Le collège Pailleron, dans le XIXème arrondissement, travaille avec le centre social pour faire évoluer les représentations, en passant par l'improvisation théâtrale... Et les services de la Ville proposent aux élus de "poursuivre" ce qui a été lancé avec ces dispositifs expérimentaux, mais aussi d'en élargir la gamme. "On est preneur d'idées", notamment pour que la co-éducation ne concerne pas que les "familles repérées". L'ENT (environnement numérique de travail) va être lancé pour les collèges. Le comité de pilotage comprend des parents. Cela modifiera-t-il la donne ?

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