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La Lettre de ToutEduc n°214

Paru dans La lettre le mercredi 28 mai 2014.

Transférer et photocopier nuit gravement à la santé ... de la presse *

La Lettre de ToutEduc n°214, du 28 mai 2014

A LA UNE. L'analyse (ci-dessous) évoque la nécessité d'un dialogue entre la société civile et son Ecole. A noter que dans la circulaire de rentrée, tout un paragraphe consacré à la réussite éducative a "sauté".

Jean-Benoît Dujol remplace Mikaël Garnier-Lavalley comme délégué interministériel à la Jeunesse, Marie-Caroline Bonnet-Galzy est commissaire générale à l’égalité des territoires.

Deux communes qui refusent d'appliquer la réforme des rythmes sont renvoyées devant le tribunal administratif.

Une décision importante de la justice administrative sur le port du foulard par les stagiaires des GRETA.

Des informations à retrouver ci-dessous si vous ne les avez pas reçues "en temps réel".

POLITIQUE

Journée de la résistance : L'Ecole "rassemble et fédère" quand le nationalisme divise, déclare Benoît Hamon (lire l'article).

Europe : vers un PISA des langues, vers une formation des enseignants davantage réflexive et vers davantage de qualité (lire l'article).

Rythmes scolaires : les communes de Levallois et Asnières sont renvoyées devant le tribunal administratif (lire l'article).

Jean-Benoît Dujol délégué interministériel à la Jeunesse, Marie-Caroline Bonnet-Galzy commissaire générale à l’égalité des territoires (lire l'article).

PEDAGOGIE

Circulaire de rentrée : l'essentiel de ce qui s'y trouve (et ne s'y trouve pas) (lire l'article).

Rencontres de l'ORME : L'édition de ressources numériques doit changer de paradigme et les CDDP devenir des "ateliers CANOPE" (lire l'article).

Benoît Hamon veut voir renouveler le mobilier scolaire (lire l'article).

Il faut démocratiser l'accès aux niveaux 5 et 6 de PISA (Commissariat à la stratégie et à la prospective) (lire l'article).

Le niveau des acquis des élèves en début de CE 2 entre 1999 et 2013 a légèrement diminué (DEPP) (lire l'article).

Les recettes du Québec pour lutter contre le décrochage scolaire (lire l'article).

LES ENSEIGNANTS

Le métier d'enseignant évolue, mais le coeur reste "la relation avec les élèves" (Education & Devenir) (lire l'article).

Les professeurs des écoles sont fatigués et surchargés (enquête SGEN-CFDT) (lire l'article).

"Les enseignants veulent être entendus, eux, personnellement pas uniquement collectivement" (colloque du SE-UNSA) (lire l'article).

La FSU pointe des "difficultés majeures" dans les ESPE (lire l'article).

LE SOCLE

La proposition du CSP devrait être connue le 9 juin (exclusif) (lire l'article).

Le SGEN, le SE-UNSA, E&D, le CRAP et le SNALC dénoncent le projet de socle commun, pour des raisons différentes (lire l'article).

LE SYSTEME SCOLAIRE

Education & Devenir estime qu'il faut refonder l'éducation prioritaire pour éviter la privatisation de l'Ecole (lire l'article).

Le SNUEP dénonce la circulaire de rentrée qui "poursuit la casse de l'enseignement professionnel" (lire l'article).

La FCPE lance la bataille de la réforme du collège (lire l'article).

Le CAPE confirmé par Benoît Hamon comme interlocuteur du ministère et des rectorats (lire l'article).

A. Prost à l'IREA : "l'acte d'enseigner semble échapper à la réforme" (lire l'article).

ELEVES - PARENTS

Le SNUIPP lance un appel pour la scolarisation des enfants handicapés, 4 fédérations militent pour la professionnalisation des AESH (lire l'article).

FORMATION PROFESSIONNELLE

GRETA : le port du foulard peut être limité aux lieux de formation non scolaires (CAA de Nantes) (lire l'article).

TERRITOIRES

Les communes conserveront la clause de compétence générale (Maire-Info) (lire l'article).

AU JO

Au JO du 22 au 28 mai : les sanctions, l'animation, l'orientation, la PJJ, le Québec, le cabinet de B. Hamon... (lire l'article).

A l'agenda cette semaine 

Le concours "Invente-moi un jouet" (l'association des ludothèques françaises), le samedi 31 mai 2014.

Les discussions philosophiques de 5 à 18 ans en milieu scolaire, colloque organisé par plusieurs laboratoires et universités, du 2 au 4 juin - Clermont-Ferrand.

"Pour des élèves et des étudiants heureux en travaillant. Les atouts de l’évaluation par contrat de confiance" (Mouvement contre la constante macabre), le 4 juin - Paris. 

Inscrit à l'agenda de ToutEduc cette semaine 

 "Où vont les pédagogues ?" Regards et perspectives à partir des travaux de Ph. Meirieu, le 10 janvier - Lyon.

ANALYSE. L'ADEP, l'association des amis et défenseurs de l'école publique, organisait sa fête annuelle ce week-end à La Roche-sur-Foron, un bourg de 1 200 habitants à mi-chemin entre Annecy et Genève. Deux représentants d'ATD Quart-monde ont insisté sur les attentes, parfois démesurées, des familles à l'égard de l'Ecole. Gérard Mordillat, écrivain et cinéaste, se souvenant de son enfance dans le XXème arrondissement parisien, a bien montré l'importance de l'insertion de l'école dans la société, alors que l'Eglise et le PC se disputaient les faveurs de la jeunesse en multipliant ce qu'on appellerait aujourd'hui des "offres culturelles". Sylvie Ayral, l'auteure de "la Fabrique des garçons" a insisté, à l'inverse, sur le caractère négatif de cette insertion du fait du poids des stéréotypes sociaux, et sur leur capacité à pervertir un système de sanctions qui, au lieu d'être "éducatives", comme l'imaginent les enseignants et l'administration des établissements, encouragent les jeunes garçons à transgresser pour affirmer leur virilité. Pascal Bouchard, journaliste et essayiste, s'est demandé comment l'Ecole pouvait lutter contre le décrochage, un phénomène qu'elle ne sait pas identifier, et il a souligné les ambiguïtés du consensus politique qui s'est constitué sur ce thème.

Mais l'important n'était évidemment pas dans les propos des intervenants. Il est dans l'existence même de cette minuscule association, 120 membres, qui a une audience nationale. N'exagérons rien. Elle est connue de quelques spécialistes dans le cercle restreint des milieux pédagogiques. Mais elle a davantage d'audience que bien des associations locales de parents d'élèves. Son expérience "intéresse au delà de son territoire", comme le constate son président, François Méroth. Pourquoi ? Elle s'est constituée en 2008, en réaction à la politique de réduction des moyens, vécue comme une agression contre l'Ecole publique. Elle joue le rôle de toute association locale, permettre à des gens qui ne se connaissaient pas de fraterniser dans l'action et d'y prendre "un grand plaisir", disent-ils. Et comme beaucoup d'associations, elle se heurte aux limites habituelles : les institutions, la mairie comme l'Education nationale, peinent à prendre en compte ses propositions, notamment pour les rythmes et le PEDT (projet éducatif de territoire). A l'inverse, son dynamisme lui permet d'attirer sur deux jours des conférenciers venus de tout l'hexagone. Les enseignants, une quarantaine, y voient une occasion de formation professionnelle hors des "circuits Education nationale", de réfléchir au sens de leur engagement professionnel sans s'inscrire dans une relation hiérarchique, et de "s'oxygéner" : "on évite 'l'entre soi', on ne tourne pas en boucle, on rencontre d'autres professionnels de l'éducation."

Et c'est ainsi que des enseignants, des parents, des psychologues, et d'autres personnes qui ont pour seule qualité de s'intéresser aux questions d'éducation, au sens large, peuvent réfléchir ensemble sans que les uns se sentent instrumentalisés par les autres. Cette association constitue un espace privilégié où une petite partie de la société civile tente de poser les bases d'un dialogue avec son Ecole et avec les instances administratives et politiques, qui l'organisent. Indépendamment des PEL (projets éducatifs locaux), des PRE (programmes de réussite éducative) ou des PEDT, et indépendamment des relations institutionnelles avec les élus nationaux et territoriaux, le système scolaire a besoin d'interlocuteurs qui, sans empiéter sur son territoire, sans vouloir imposer aux enseignants leurs pratiques, l'accompagnent dans ses mutations et contribuent à recréer du collectif, comme aux temps qu'évoque Gérard Mordillat, où les acteurs sociaux et l'Ecole allaient dans le même sens. C'est ce dont l'ADEP permet de rêver, et c'est ce qui expliquerait son audience, même si elle est toute relative.

A noter à l'appui de cette fragile hypothèse, le fait que Benoît Hamon ait reconnu le CAPE, le collectif des associations partenaires de l'école publique, comme un interlocuteur valable aux niveaux national et académique, et qu'il ait pu, dans le même temps, "gommer" dans la circulaire de rentrée la "réussite éducative" qui associe, dans leur fonctionnement quotidien, l'école et les autres acteurs de l'éducation sur un territoire.

* ToutEduc fait confiance à ses lecteurs pour respecter le travail de ses journalistes, et ne "forwarder" sa lettre et ses dépêches (même au sein d'une même entreprise, institution ou association) qu'à des personnes susceptibles de s'abonner, sauf dans le cas d'un établissement scolaire. Les photocopies doivent être déclarées au CFC.

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