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Europe : vers un PISA des langues, vers une formation des enseignants davantage réflexive et vers davantage de qualité

Paru dans Scolaire, Orientation le dimanche 25 mai 2014.

L'Union européenne et ses États membres "devraient évaluer les progrès réalisés en termes de développement des compétences linguistiques". C'est l'une des conclusions du Conseil des ministres de l'Education du 20 mai. Cette évaluation devrait porter sur le pourcentage d'élèves de 14, 15 ans ou 16 ans "qui atteignent le niveau 'utilisateur indépendant' dans la deuxième langue étudiée", soit le niveau B1 "tel qu'il est défini dans le cadre européen commun de référence pour les langues". Les données pourraient être collectées "par le biais d'une enquête menée à l'échelle de l'UE pour évaluer la maîtrise de la (des) deuxième(s) langue(s)". Elle pourrait porter aussi sur le pourcentage d'élèves étudiant une troisième langue, celle-ci pouvant être le grec et/ou le latin qui contribuent "à faire perdurer notre héritage commun". 

Elle "devrait porter sur les quatre compétences linguistiques que sont la lecture, l'expression écrite, la compréhension à l'audition et l'expression orale ". Les Etats membres sont de plus invités à "utiliser davantage les initiatives et les outils européens (...) conçus pour faciliter et promouvoir l'apprentissage des langues, tels que le cadre européen commun de référence pour les langues, Europass, le portfolio européen des langues et le label européen des langues".

Ils devraient aussi "prendre la mesure du rôle que peut jouer l'apprentissage non formel et informel dans l'apprentissage des langues" et "étudier les moyens de renforcer l'attrait de l'apprentissage des langues", notamment en ayant recours "aux TIC et aux ressources pédagogiques libres". A noter que le texte de conclusion du Conseil ne fait pas référence à PISA, qui est une initiative de l'OCDE, même si apparaissent certaines similitudes.

Le rôle des enseignants évolue aussi rapidement que le monde change

Ce même conseil s'est penché sur la formation des enseignants alors que leur rôle, "dans un monde en mutation rapide", évolue "tout aussi rapidement". De plus, "il n'est pas rare que de nouveaux enseignants abandonnent prématurément le métier". Il faut donc "mettre en place des mesures adaptées de sélection, de recrutement et de maintien dans la profession, une formation initiale performante, un accompagnement en début de carrière, un système d'apprentissage et de développement professionnels tout au long de la carrière, un feedback pédagogique et des mesures d'incitation destinées aux enseignants".

Les formateurs d'enseignants ont "un rôle crucial à jouer" et les programmes de formation, initiale ou continue des enseignants, "devraient avoir la souplesse nécessaire pour s'adapter aux évolutions dans la manière d'enseigner et d'apprendre". Ils devraient "se fonder sur l'expérience des enseignants eux-mêmes et chercher à stimuler les approches interdisciplinaires et collaboratives". Ils devraient s'assurer que les enseignants ont une maîtrise suffisante des outils numériques. La formation devrait "aussi encourager les enseignants à réfléchir à leur pratique et à travailler ensemble, à s'adapter à des classes multiculturelles et à accepter l'exercice de l'autorité". Elle devrait "accorder davantage d'attention" aux "compétences transversales telles que la culture numérique, la capacité d'apprendre à apprendre, l'esprit d'entreprise et la pensée créative et critique". La Commission est invitée à "créer des communautés d'enseignants, en particulier de futurs enseignants et d'enseignants récemment recrutés, en utilisant les plateformes européennes existantes comme eTwinning"

Erasmus + pour financer

L'évaluation en langues pourrait être financée "par le programme Erasmus+" et pour la formation des enseignants, les Etats membres sont invités à "exploiter les possibilités de financement offertes par les instruments de l'UE, tels que le programme Erasmus+ et, le cas échéant, le Fonds social européen". Ils peuvent de même "utiliser les fonds structurels", ceux du programme Erasmus + et les fonds d'investissement européens "pour encourager le développement de systèmes d'éducation et de formation soumis à une assurance de la qualité". Le conseil s'est en effet félicité "des progrès accomplis pour développer une culture de l'amélioration continue de la qualité dans les systèmes d'éducation et de formation". Il considère en effet qu' "une marge considérable existe pour des approches plus efficaces" et pour "s'imprégner d'une véritable culture de la qualité de l'enseignement" et de la formation professionnelle. Il rappelle l'existence d'un cadre européen de référence, le CERAQ.

Les trois documents du Conseil sont téléchargeables ici, ici et ici.

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