Journée de la résistance : L'Ecole "rassemble et fédère" quand le nationalisme divise (B. Hamon)
Paru dans Scolaire le mercredi 28 mai 2014.
Claude Alphandéry, lieutenant-colonel FFI, répondant hier 27 mai à une lycéenne invitée à la cérémonie organisée à l’occasion de la "journée de la Résistance", a expliqué combien la question de la gestion de l’ennui des jeunes qui rejoignaient les maquis avait été une préoccupation forte pour lui en tant que chef de la Résistance en Drôme-Ardèche. Pour ce faire, il avait créé des lieux de discussion, de fait des sortes de comités de citoyens où s’exprimaient un fort désir de démocratie sociale, un esprit d’entraide et de générosité.
Pour Benoît Hamon, les échanges entre générations qui ont eu lieu au cours de la cérémonie sont précieux. Ils ont permis de mettre l’accent sur la résolution et l’engagement de celles et ceux qui sont entrés dans la Résistance. Le ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, insiste toutefois, il ne faut pas mélanger ce qui se passait avant ou durant la seconde guerre mondiale et la situation d’aujourd’hui après les élections de dimanche. Il faut bien distinguer entre l’expression du nationalisme et celle d’une critique légitime de l’union européenne. L’immense majorité ne vote pas front national. Mais les idées colportées dans les années 30 ont préparé ce qui s’est passé dans les années 40. Il y a celles et ceux qui cherchent à diviser : l’Ecole, elle, rassemble et fédère.