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La Lettre de ToutEduc n°153

Paru dans La lettre le mercredi 20 février 2013.
Forwarder nuit gravement à la santé ... de la presse *

La Lettre de ToutEduc n°153, du 20 février 2013

A LA UNE. L'IGAS fait l'éloge des dispositifs de soutien à la parentalité. PISA laisse passer dans un tableau une information rarement soulignée : la Finlande régresse. Le décret et l'arrêté modifiant le régime de retraite des enseignants du privé sont publiés au JO, les cotisations augmentent de 33 %. Cela va faire des mécontents.

Des informations à retrouver ci-dessous, mais que vous avez pu recevoir "en temps réel" chaque jour depuis mercredi dernier (en cliquant ici). La Lettre du 13 février ici.

LES RYTHMES SCOLAIRES

A Paris, B. Delanoë précise son projet (Lire l'article) mais le débat est  toujours mal engagé (Lire l'article).

Dans le Lot, les enseignants du SGEN mutualisent leurs idées pour la mise en oeuvre (Lire l'article).

Diverses organisations ont exprimé une volonté d'apaisement parfois ambigüe (Lire l'article).

LE CONGRES DE LA FSU

Le 7e congrès de la FSU s'est déroulé dans un climat "apaisé" et ses acteurs se sont montrés ouverts à la pédagogie, mais inquiets des recompositions du paysage syndical (Lire l'article).

Denis Paget précise pour ToutEduc et dans un livre les évolutions de la FSU sur la refondation de l'école et la définition d'une culture commune (Lire l'article).

ENSEIGNANTS 

Les retraites de l'enseignement privé au JO (Lire l'article).

Pour Jean-Marc Ayrault, les emplois d'avenir professeur remettent "l'ascenseur social en marche" (Lire l'article). 

Le recrutement des futurs enseignants est en bonne voie, se félicite le ministère (Lire l'article).

L'Education nationale a signé une convention avec les Autonomes de solidarité (Lire l'article).

Les associations complémentaires de l'Ecole proposent aux ESPE leur savoir-faire (Lire l'article).

Les maîtres du privé sous contrat sont astreints aux mêmes règles que les enseignants du public, rappelle le Conseil d'Etat (Lire l'article).

JEUNESSE - PETITE ENFANCE - PARENTALITE

Accueil de la petite enfance : les crèches ne sont pas toujours la solution, estime D. Bertinotti ( Lire l'article). A l'issue de la consultation citoyenne sur l'accueil de la petite enfance, les revendications évoluent (Lire l'article).

Le premier comité interministériel de la Jeunesse aura lieu le 21 février 2013 (Lire l'article).

L'IGAS fait un bilan positif des dispositifs de soutien à la parentalité,  et demande plus de moyens et de lisibilité (Lire l'article).

TERRITOIRES 

Un comité interministériel des Ville recentre la géographie prioritaire sur 1000 quartiers (Lire l'article)

Le ministère de la Ville a signé une convention-cadre Etat-Régions pour les quartiers prioritaires, qui bénéficieront de fonds européens accrus (Lire l'article).

RECHERCHE, EVALUATIONS

Les sportifs auraient un cerveau plus réactif que les scientifiques (Lire l'article).

Le déclin du modèle finlandais ? (Lire l'article).

La valorisation des "bonnes pratiques" : un mauvais réflexe, pour A. del Rey (Lire l'article).

AU JO  

J & S, l'enseignement agricole, la PJJ, les éducateurs APS, les métiers... (Lire l'article).

ANALYSE. Le projet de loi de "refondation" de l'Ecole commence ce mercredi 20 février son parcours législatif. Les municipalités se demandent si elles passent cette année aux 4,5 jours, ou si elles remettent à 2014... Mais le climat change rapidement. Alors que la loi bénéficiait d'un consensus relatif, le décret suscitait une hostilité quasi générale, de la part des communes qui en voyaient le coût, et la difficulté de recrutement des personnels d'animation sur des créneaux horaires dispersés, des enseignants qui ne voyaient pas comment elle allait se mettre en place dans leurs écoles, et des animateurs, qui se plaignaient qu'on ne leur faisait pas confiance. Un peu comme la polémique sur la PMA aurait pu emporter la loi sur le mariage, les rythmes pouvaient couler la refondation.

Et beaucoup ont manifestement pris peur d'aller trop loin. Il fallait calmer le jeu. Dans beaucoup de villes, les élus et les enseignants ont (re)retrouvé les chemins de la discussion. Tout n'est pas réglé, on l'a vu lundi soir à Paris, d'autant qu'apparaissent d'autres sujets de crispation, et que les difficultés s'accumulent, dans le Jura ou en Seine-Saint-Denis,  où l'on ferme des classes, où manquent les remplaçants. Des dynamiques du refus réapparaissent... Certaines organisations syndicales restent vent debout contre les rythmes et contre la loi qui entame donc son marathon dans un climat tendu. Le congrès de la FSU éclaircit pourtant l'horizon.

Le SNES a toujours joué le rôle de l'épouvantail. Les politiques le craignent quand ils n'y voient pas une citadelle à raser. Il est vrai que ses militants, comme l'écrit, dans une admirable litote, l'un des anciens dirigeants du syndicat, "ont su mettre en échec" bien des réformes, et Claude Allègre comme Xavier Darcos en ont fait les frais. Mais, ajoute-t-il, ce fut au prix de la "pesanteur du statu quo". Ils étaient l'immobilisme incarné. C'était évidemment partiellement faux. De nombreux enseignants syndiqués étaient, dans leurs classes, des pédagogues innovants et ses dirigeants, d'hier comme aujourd'hui, pour peu qu'aucun micro n'enregistre leurs propos, étaient très éloignés de l'image qu'ils entretenaient. Or le SNES a bougé. Il est pour beaucoup dans la résolution qui a été soumise au vote du congrès ce vendredi 15 février, qui reconnaît l'intérêt de projets éducatifs locaux ou territoriaux, et qui récuse une conception du savoir comme un empilement de connaissances organisées par discipline, indépendamment les unes des autres. L'ensemble des programmes doivent définir une culture, donc une dynamique ouverte sur l'interdisciplinarité... Souvenons nous d'ailleurs que la FSU a signé l'appel de Bobigny (voir ToutEduc ici), au prix de quelques concessions de la part de ses promoteurs comme de la fédération syndicale. Elle a aussi participé à la grande concertation lancée par Vincent Peillon cet été. Elle est sortie de son rôle traditionnel de défense du statu quo.

Tout cela ne fait pas de la FSU ou du SNES des partenaires faciles pour le pouvoir en place. Il y a des lignes à ne pas franchir, notamment l'unité du second degré, et le maintien de l'orientation scolaire dans le giron de l'Education nationale et de la fonction publique d'Etat. De plus, les organisations syndicales préparent les élections de l'année prochaine, et la FSU se rapproche de la CGT et de Solidaires, qui ne sont pas non plus des alliés du pouvoir en place, et avec lesquelles la FSU n'est d'ailleurs pas toujours en phase. Dans son discours de clôture, Bernadette Groison, reconduite dans ses fonctions de sercrétaire générale, considère que "pour convaincre, pour peser et pour gagner, le rapport de forces est essentiel". Elle se situe dans une perspective de luttes. La FSU s’engage d'ailleurs "dès les prochaines semaines", et notamment le 5 mars, dans des actions "sectorielles, pour l’ensemble de la fonction publique ou interprofessionnelles". Elle évoque "une action nationale au moment du débat parlementaire sur le projet de loi pour la nécessaire démocratisation du système éducatif". Les tensions sont toujours là, mais le jeu est plus ouvert aujourd'hui qu'hier.

 

* ToutEduc fait confiance à ses lecteurs pour respecter le travail de ses journalistes, et ne "forwarder" sa lettre et ses dépêches (même au sein d'une même entreprise, institution ou association) qu'à des personnes susceptibles de s'abonner, sauf dans le cas d'un établissement scolaire.

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