Un débat toujours mal engagé sur les rythmes scolaires à Paris
Paru dans Scolaire, Périscolaire le mardi 19 février 2013.
L'Espace Reuilly était manifestement trop exigu pour permettre au débat sur les rythmes scolaires organisé par la mairie de Paris ce lundi 18 février de se dérouler dans de bonnes conditions, et 500 personnes sont d'abord restées dehors, encadrées par des policiers. Jérôme Lambert, secrétaire du SNUIPP-FSU parisien, a interpellé le recteur et le maire de la capitale, et leur a demandé la réouverture des portes, ce qui fut plus ou moins accordé.Sur le débat lui-même, le syndicaliste s'est étonné qu'un mois et demi de concertation suffise pour "une réforme qui concerne 115 000 élèves". Il a ensuite fustigé les projets d'école concoctés " ici ou là" par Colombe Rossel, adjointe chargée de l'éducation. Il s'est également adressé au recteur, sous les applaudissements: "l'Ecole est nationale, je vous demande de prendre vos responsabilités sur cette question des horaires."
Le maire avait rappelé en préambule ses nouvelles propositions pour le projet (voir Touteduc ici), se déclarant prêt "à être une nouvelle fois du côté des enseignants". Mais, les clameurs étaient à leur comble lorsqu'il a réclamé de ses auditeurs "le respect qu'ils demandent à leurs élèves en classe," ajoutant que, pour sa part, il oserait demander aux élèves de sortir. Il a pourtant conclu en forme d'apaisement : "j'ai besoin de vous entendre mais avez besoin de m'écouter" tout en regrettant un "affaiblissement de la démocratie sociale " du fait de la "maladresse de comportements de certains". Il a déclaré "rester à l'avenir constructif pour la réforme".
Le débat, souvent entrecoupé ou émaillé de quolibets, a repris les arguments déjà bien connus des diverses parties en présence, mis à part cependant "l'engagement formel" pris par le recteur de Paris "qu'il y aura plus de classes en primaire en 2013 qu'il n'y en a eu à la rentrée de 2012", un point inscrit à l'ordre du jour du CDEN de ce mardi 19 février.