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Rythmes scolaires : une volonté (ambiguë) d'apaisement ?

Paru dans Scolaire, Périscolaire le jeudi 14 février 2013.

Après la journée de grève du mardi 12 février, qui a vu le SNUIPP demander le report de la réforme des rythmes scolaires, et le SNUDI-FO, la FAEN, le SNE-FGAF demander son retrait, les prises de position se sont multipliées. Certaines organisations continuent de s'opposer clairement à la réforme, mais d'autres, tout en dénonçant "un manque d'ambition", laissent transparaître une certaine volonté d'apaisement, de manière parfois ambiguë. En voici des exemples.

Le SNUIPP-Paris (syndicat parisien des enseignants du premier degré, FSU) continue de réclamer "la non application de la réforme en 2013", sans donc utiliser le terme de retrait, mais pas non plus celui de report. Il revendique 80 % de grévistes dans la capitale et "près de 12 000 manifestants". Mais il indique que "la mairie abandonnerait l’hypothèse de l’allongement de la pause méridienne", qui constitue la principale source d'inquiétude pour les enseignants : "Le changement de ton est réel", ajoute le syndicat qui se définit comme une "force d’opposition, mais aussi force d’apaisement, de rassemblement et de propositions". Il n'en annonce pas moins des "rassemblements le 28 février à midi devant toutes les mairies".

Philippe Meirieu estime (dans Le Monde daté du 13) que "la semaine de 4 jours et demi est un progrès", mais l'universitaire, responsable politique EELV dénonce la "précipitation technique" et liste tout ce que Vincent Peillon aurait pu faire. Il n'en condamne pas moins "un mal français": "nous oublions les finalités" des réformes et nous menons des "combats épiques" sur les modalités.

A Rennes, la Ville et l'Education nationale publient un communiqué commun pour annoncer qu'elles "poursuivent la concertation" en vue d'une application de la réforme "dès le mois de septembre prochain". Des groupes de travail se mettent en place dans chaque circonscription, "associant les directeurs d'école et la Ville". Les parents seront également consultés.

La FCPE, les syndicats UNSA de l'éducation populaire et de la territoriale et le Journal de l’Animation publient un communiqué commun appelant "les collectivités territoriales et l’ensemble des acteurs de l’éducation à se saisir dès maintenant des PEDT [projets éducatifs de territoire] et à construire des projets ambitieux permettant la réduction effective du temps de classe par jour, la complémentarité et l'articulation entre temps éducatifs scolaires et non scolaires, l’amélioration de l’accueil périscolaire, les garanties sur le maintien et l’amélioration de l’emploi des animateurs et leur dé-précarisation, ainsi qu’une activité périscolaire et extrascolaire de qualité pour la réussite et le développement de tous les enfants". La réforme des rythmes "doit être menée" mais elle aurait pu "être plus ambitieuse".

Contacts: FCPE 01 43 57 16 16, Journal de l’Animation, 03 29 70 59 45, SEP-UNSA, 06 63 14 67 31,  UNSA Territoriaux, 06 80 88 77 69

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