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La Lettre de ToutEduc n°165

Paru dans La lettre le mercredi 22 mai 2013.
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La Lettre de ToutEduc du 22 mai 2013

A LA UNE. Si la semaine a été marquée par le travail de la commission sénatoriale avant examen en séance de la loi d'orientation, elle a aussi vu à la Sorbonne, une journée sur la réussite éducative qui a posé des jalons pour une véritable coordination des efforts de tous les acteurs concernés, parents et associations compris, mais où s'impose un constat, la réussite est d'abord scolaire, d'autant que les conditions qui permettraient de le dépasser ne sont pas réunies.

Marc Gurgand a présenté à quelques journalistes (beaucoup étaient retenus par la réunion des IA-IPR organisée par Vincent Peillon) les travaux de l'Ecole d'économie de Paris sur l'Education et les arguments qui plaident pour leur scientificité. A-t-il entièrement convaincu ?

Des informations à retrouver ci-dessous, mais que vous avez pu recevoir "en temps réel" chaque jour depuis mercredi dernier (en cliquant ici). La Lettre du 15 mai ici.

LOI D'ORIENTATION

La Commission des affaires culturelles a "profondément remanié" le texte de la loi d'orientation (Lire l'article).

Les amendements au rapport annexés adoptés par la Commission des affaires culturelles sont le plus souvent venus de l'opposition (Lire l'article).

Les amendements adoptés en commission et liés à la santé et le handicap (Lire l'article).

Les amendements adoptés en commission et liés aux outils de l'enseignement (Lire l'article).

Les amendements adoptés en commission et liés aux associations, aux personnels, aux établissements (Lire l'article).

Les amendements adoptés en commission et liés aux parcours scolaires et aux contenus d'enseignement (Lire l'article).

Les amendements adoptés en commission et liés aux valeurs et aux missions de l'école (Lire l'article).

Le gouvernement a lui aussi déposé plusieurs amendements au texte de la Refondation : ils concernent la carte scolaire, l'orientation, la carte des formations, le brevet, les ESPE et l'exception pédagogique (Lire l'article).

Le groupe CRC pourrait finalement voter le projet de loi, l'UMP n'en "prend pas le chemin" (Lire l'article).

SYSTEME SCOLAIRE

La journée nationale de la réussite éducative était placée sous le signe de la cohérence interministérielle et de la coopération avec les collectivités (Lire l'article). Si elle a permis de réunir tous les acteurs éducatifs, elle a mis en évidence le fait que "la réussite est avant tout scolaire" (Lire l'article).

Les ministres européens de l’éducation cherchent à mutualiser les bonnes pratiques à l'échelle de l'UE (Lire l'article).

S. Le Foll veut "aller vite" pour réformer l’enseignement agricole (Lire l'article). Le SGEN se satisfait de la concertation sur l'enseignement agricole, quand le SNETAP est inquiet de l'avenir des petits lycées agricoles (Lire l'article).

L'appel à projets pour la constitution d'un campus des métiers et des qualifications par académie est publié au BO (Lire l'article).

Pour le sociologue François Dubet, les syndicats enseignants sont responsables de l'échec des politiques éducatives des 30 dernières années (Lire l'article).

Dans son projet pour l'école, le député UMP Jean-Claude Carle prévoit de limiter le nombre d'options dans les collèges et lycées (Lire l'article).

En grève, les présidents et directeurs d'IUT craignent que la loi sur l'enseignement supérieur et la recherche les prive de leur autonomie (Lire l'article).

NUMERIQUE

L'Académie des sciences milite pour un enseignement de l'informatique du primaire au lycée (Lire l'article).

Selon Rémi Thibert (IFE), "Le numérique fait ressurgir tous les problèmes pédagogiques" (Lire l'article).

Les jeunes Britanniques préfèrent désormais lire sur écran plutôt que sur papier (Lire l'article).

PERSONNELS

V. Peillon veut intégrer les inspecteurs pédagogiques aux ESPE (Lire l'article).

Les académies refuseraient aux enseignants les moyens de leur reconversion (Lire l'article).

PEDAGOGIE

Les enseignants qui anticipent les erreurs des élèves obtiendraient de meilleurs résultats que les autres (Lire l'article).

Le SNALC se réjouit de la réécriture de la circulaire sur les enseignements artistiques et culturels, mais se dit inquiet du rôle donné aux parents sur l'orientation des élèves (Lire l'article).

Pour le SNUIPP, il faut éduquer contre l’homophobie dès l’école primaire pour le bien-être des élèves (Lire l'article).

ASSOCIATIONS - TERRITOIRES

Plusieurs associations rappellent que l'école doit s'adapter au profil de tous les enfants (Lire l'article).

Marc Gurgand, chercheur de l'Ecole d'économie de Paris, est revenu sur l'évaluation de plusieurs programmes tests, dont le programme PARLER (Lire l'article).

Les Villes "Coups de pouce CLE" ont écrit au président de la République pour lui demander un "soutien actif" (Lire l'article).

AU JO

Au JO du 15 au 22 mai : le ministère de la Famille, l'Office franco-québécois pour la jeunesse, l'évaluation des agents de la PJJ... (Lire l'article).

A L'AGENDA

Le 5 juin : L'évaluation des enseignants du second degré (SNES, SNEP, SNUEP, SNPI,..) (Lire l'article)

Les 27, 28 et 29 novembre) : Congrès de l'ANDEV 2013 (Lire l'article)

ANALYSE. Le Sénat a la réputation d'être meilleur technicien que l'Assemblée nationale, et d'être moins politicien. Le travail de la commission "Culture" ne préjuge pas des discussions en séance, qui ont commencé hier, 21 mai. Mais le projet de loi de refondation de l'école a été assez profondément remanié.

Les députés avaient supprimé l'article 3. Celui-ci donnait mission à l'école de fonder les valeurs de la République, et ils ont estimé que ce n'était pas son rôle. Les sénateurs leur donnent raison, mais créent un nouvel article 3, qui définit ce qu'est une école "inclusive". Le mot semblait surtout concerner la scolarisation des enfants handicapés, et les amendements qui l'avaient introduit étaient peut-être davantage dus aux "bons sentiments" des députés plus qu'à une pleine conscience de ce qu'il implique, à savoir que "tous les enfants partagent la capacité d'apprendre et de progresser", et que l'école doit "favorise[r] la coopération entre élèves", comme l'ont précisé les sénateurs. Ce ne sont, diront certains, que des mots. Mais si on les prend au sérieux, ils supposent la fin du modèle actuel d'exclusion progressive, souvent décrit avec la métaphore de la "distillation fractionnée", et de la compétition entre élèves. Celle-ci était parfaitement illustrée par l'image, inscrite dans nos imaginaires, de cet enfant d'école primaire qui louche sur le cahier de son voisin, lequel se protège comme il le peut de cette incursion, comme s'il défendait sa propriété intellectuelle. 

La commission de la Haute assemblée a également réussi un petit prodige d'équilibre sur la question de la carte des formations professionnelles. Plusieurs syndicats en avaient fait un casus belli : il n'appartient pas aux Régions, estiment-ils, d'ouvrir ou de fermer des sections de CAP ou de "bac pro", dans les lycées ou en apprentissage, donc de décider de l'avenir de milliers d'élèves et ... de leurs enseignants, fonctionnaires d'Etat, en fonction d'intérêts locaux ou de politiques singulières. Pourtant, les lois de décentralisation à venir confient aux Régions le développement économique, hors grands intérêts nationaux. Il était donc logique que les collectivités aient la main sur le vivier des compétences nécessaires à ce développement. Pour sortir de cette contradiction, un compromis avait été proposé. Les Régions diraient quelles sont leurs priorités, et l'Education nationale trancherait. Mais pourrait-elle aller à l'encontre de la volonté du pouvoir local ? Les sénateurs du groupe CRC (communiste républicain et citoyen) ont proposé que l'Education nationale et les Régions travaillent en parallèle et comparent leurs priorités, ce sont bien les Régions qui arrêtent la carte régionale des formation professionnelles initiales, mais "après accord du recteur", lequel a une sorte de droit de veto. C'est un peu jésuitique ? Peut-être... Mais l'essentiel n'est-il pas que le groupe CRC puisse voter ce projet de loi ? Sans leurs voix, et/ou sans l'abstention de sénateurs centristes, le Gouvernement n'a en effet pas de majorité au Palais du Luxembourg. Il a pourtant déposé un amendement pour revenir sur cette construction, ainsi qu'un autre sur l'organisation du service public de l'orientation, ce qui a mis les sénateurs communistes "un peu en colère".

Nous saurons, en fin de semaine, si le texte est malgré tout adopté. En l'état, la refondation est mieux assumée, elle dit clairement quelles sont ses ambitions, et la porte est ouverte à un vote positif. Les sénateurs, et notamment les sénatrices Françoise Cartron et Marie-Christine Blandin ont fait oeuvre politique, aux deux sens du terme.

* ToutEduc fait confiance à ses lecteurs pour respecter le travail de ses journalistes, et ne "forwarder" sa lettre et ses dépêches (même au sein d'une même entreprise, institution ou association) qu'à des personnes susceptibles de s'abonner, sauf dans le cas d'un établissement scolaire. Les photocopies doivent être déclarées au CFC.

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