Les académies refusent aux enseignants les moyens de leur reconversion (Aide aux profs)
Paru dans Scolaire le vendredi 17 mai 2013.
"La grande majorité des académies refuse le départ en disponibilité des enseignants, tente de refuser les démissions, limite les temps partiels et les mi‐temps (...). Il faut 5 à 7 ans d’attente avant d’obtenir un congé de formation professionnelle (...) Le taux d’insatisfaction au travail des enseignants ne cesse de s’accroître." Ce tableau, sombre, de la situation des enseignants est dressé par l'association "Aide aux profs" qui adresse au président de la République une demande d'audience pour présenter son "dispositif associatif à distance d’information, de conseil et d’accompagnement des enseignants dans leurs mobilités professionnelles".
L'association est contactée "par plus de 1 500 professeurs chaque année", ce qui témoigne de l'efficacité de la méthode mise en oeuvre, puisqu'ils ne sont que "4 500 à contacter les 70 conseillers mobilité carrière des 30 académies de l’Education nationale", mais aussi du mal-être d'enseignants "qui ont perdu l’envie de s’investir (...), alors que l’Education Nationale les maintient coûte que coûte en poste, tant que leur santé le leur permet, même si c’est à la limite, pour certains, du supportable".
Rémi Boyer, qui en est le créateur, plaide pour un dispositif qui "permettrait à l’Etat de libérer l’esprit d’entreprise des enseignants". Il ajoute : "J’avais obtenu de [la DRH du ministère] que les enseignants puissent créer une auto‐entreprise en cumul d’activités accessoires (...) Pourtant toutes les académies freinent les projets des enseignants."
Le site d'Aide aux profs, ici.