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La Lettre de ToutEduc n° 146 du 26 décembre 2012

Paru dans La lettre le mercredi 26 décembre 2012.

A LA UNE. ToutEduc espère que tous ses lecteurs ont connu, à l'occasion de Noël, des moments heureux. 

LE SYSTEME SCOLAIRE

Le nouveau doyen de l'Inspection générale a constitué son équipe (Inspection générale : l'équipe du nouveau doyen).

Les communes qui veulent attendre 2014 pour modifier les rythmes scolaires devront demander une dérogation (Rythmes scolaires :). La FCPE soutient le passage à 4,5 jours dès 2013, et demande aux parlementaires d'amender la loi d'orientation pour qu'elle aille au bout de sa logique (La FCPE soutient le passage à 4,5 jours dès 2013, et demande aux parlementaires d'amender la loi d'orientation).

Les syndicats ont pu se prononcer sur la répartition académique des postes d'enseignement générés par le second concours de recrutement de 2013 (Répartition des moyens :).

Les incertitudes sur le devenir de l'orientation scolaire, partiellement transférée aux Régions, provoquent la création d'un front syndical (Orientation scolaire : vers un front du refus d'un transfert partiel aux Régions).

Sur la formation des enseignants, la juxtaposition des points de vue de la CDIUFM et du SNES révèle la distance entre les points de vue (Formation des enseignants : la CDIUM et le SNES n'ont pas le même regard).

LES ELEVES

Les stéréotypes de genre jouent un rôle dans les perturbations de la classe, montre un article publié par les cahiers pédagogiques (Les stéréotypes de genre jouent un rôle dans la perturbation de la classe (CRAP-cahiers pédagogiques)).

Et si les pédagogies actives contribuaient la dénaturation du message de Célestin Freinet ? demande Le nouvel éducateur Enrayer la dissolution de la pédagogie Freinet dans les pédagogies actives? ((Le nouvel éducateur)).

LA FAMILLE

La CAF de Marseille est en crise, et la ministre de la famille nomme un administrateur provisoire (CAF de Marseille : nomination d'un administrateur provisoire, 800 000 € auraient sinon été perdus).

La CNAF publie un dossier sur "Genre, travail et emploi dans le secteur de la petite enfance" (Genre, travail et emploi dans le secteur de la petite enfance (dossier de la CAF)).

A L'AGENDA

Le 16 janvier, la loi d'orientation pour la refondation de l'Ecole sera soumise à l'examen du CESE qui en débattra en plénière (Lire l'article).

Le 8 février, une journée sur les rapports que les adolescents entretiennent à la sexualité (Les stéréotypes de genre jouent un rôle dans la perturbation de la classe (CRAP-cahiers pédagogiques)).

Au JO

Au JO du 20 au 26 déc. : J & S, le bac., missions locales et CIO, infirmiers et AS, le budget...(Au JO du 20 au 26 déc. : J & S, le bac., missions locales et CIO, infirmiers et AS, le budget...).

ANALYSE. La fin de l'année 2012 a été marquée par la publication des résultats de PIRLS, la grande comparaison internationale qui a confirmé la médiocrité des résultats des petits Français en lecture. Il faut pourtant y revenir, tant les échos qui ont été donnés à cette information ont manqué de nuances. Avec 520 points en moyenne, nos élèves arrivent certes loin derrière ceux de Hong-Kong qui en ont 571, les jeunes Russes, les Finlandais (568), les Singapouriens, les enfants d'Irlande du Nord, ou ceux des USA, qui en ont 556, les Allemands qui en ont 541, mais devant les Espagnols (513), les Norvégiens (507), ou les jeunes Marocains qui en ont ... 310.

Mais plus que le résultat brut, c'est le détail qui est intéressant. Partout, sauf en Colombie peut-être, les filles réussissent mieux que les garçons, c'est particulièrement net en Arabie saoudite. En France, la différence est minime tout comme en Espagne. En Allemagne, elle est de 8 points, en Norvège de 14 et de 21 points en Finlande.

Pour suivre la comparaison entre ces cinq mêmes pays européens, en France, 5 % des élèves sont très à l'aise avec la lecture (ils ont eu plus de 625 points) et 5 % sont en dessous du minimum (400 points) qui suppose quand même de savoir déchiffrer et comprendre le sens littéral de ce qu'on lit. En Finlande, Ils sont 18 % de très bons lecteurs, 1 % de très mauvais, en Allemagne 10 % contre 2 %, en Espagne 4 % contre 6 % et en Norvège 2 % contre 5 %. 

Autre marqueur, la dispersion sociale: combien de points séparent les élèves des écoles socialement avantagées des écoles dont un pourcentage non négligeable d'élèves sont socialement en difficulté ? En France, les résultats varient de 539 à 493, soit 46 points. Il varie en Finlande de 35 points (576-541), en Allemagne de 43 points (555-512), en Espagne de 45 points (527-482), en Norvège de 23 points (511-488, mais très peu d'écoles concentrent des difficultés sociales).

La recherche de facteurs explicatifs n'est pas simple. L'équipe du Boston College qui organise cette comparaison internationale en propose plusieurs, mais l'examen de la situation de ces mêmes 5 pays européens montre la difficulté d'établir des relations évidentes de causes à effets. Alors qu'on admet en général que la taille de la bibliothèque familiale et le goût des parents pour la lecture sont déterminants, on est pris de doute quand on constate que ce sont les parents norvégiens qui ont le plus de livres (42 % ont plus de 1 000 volumes), suivis des Finlandais (un tiers), des Allemands et des Français (un petit quart) et des Espagnols (19 %). Même constat pour les activités "littéraires" dans la petite enfance : on a chanté des comptines à 44% des petits Espagnols, on leur a lu des histoires et ils ont joué avec des lettres, contre 38, 37 et 36 % des petits Allemands, Norvégiens et Français et 27 % des bébés finlandais.

Dans les écoles non plus, la taille des bibliothèques ne semble pas influer significativement sur les résultats, et le nombre des ordinateurs par élève influerait plutôt négativement. France et Allemagne ont à peu près la même différence de points en ce qui concerne les résultats des élèves d'origine étrangère (qui n'ont pas le français ou l'allemand pour langue maternelle), 35 points. Si, dans nos 5 pays européens, pratiquement tous les élèves ont été scolarisés à 5 ans, la Finlande vient loin derrière pour les 3 ans, et la France est en tête du classement.

Qu'en conclure ? Rien. Et c'est cela la bonne ou la mauvaise surprise de PIRLS : à chaque pays de définir ses atouts et ses zones de faiblesse, et de trouver les moyens de les compenser. La refondation, si elle veut provoquer une amélioration sensible des résultats de nos élèves, suppose un examen sans complaisance des difficultés de nos élèves, mais sans chercher à l'étranger des solutions simples. Il n'y a pas de modèle. 

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