Composition du Conseil scientifique : les réponses du ministre
Paru dans Scolaire le vendredi 12 janvier 2018.
La composition du "Conseil scientifique de l'Education nationale" (voir ToutEduc ici) a fait l'objet de polémiques avant d'être connue ( ici). Son installation, mercredi 10 janvier, par le ministre, a été l'occasion d'un discours du ministre et d'une exposition de son programme de travail par son président, Stanislas Dehaene (voir ToutEduc ici), mais aussi de questions de journalistes.
S'agissant de l'accent mis, au vu de la composition du Conseil, sur les fondamentaux et le premier degré, le ministre rappelle qu'il s'agit bien pour lui d'une priorité.
En ce qui concerne la faible représentation des "sciences de l'éducation", J-M Blanquer conteste qu'elles ne soient pas ou insuffisamment représentées dans le Conseil puisque deux de ses membres [Maryse Bianco et Pascal Bressoux, tous deux de l'université de Grenoble] relèvent de la 70ème section du CNU [la section des sciences de l'éducation]. Mais tous représentent "les sciences POUR l'éducation", la définition du "périmètre du cerveau" excédant celle de la "70ème section".
Egalement en réponse à une question de ToutEduc, le ministre interroge les chercheurs du Conseil, et aucun n'est impliqué dans "Agir pour l'école" [une association liée à l'Institut Montaigne, ndlr]. Le ministre ajoute que lui-même n'en est pas membre, contrairement à ce qui se dit ici ou là...
Les outils élaborés par les scientifiques sont-ils utilisables immédiatement dans les classes ? S. Dehaene évoque ceux qui sont en cours de mise au point et d'évaluation dans le cadre d'e-FRAN (ici), mais aussi l'évaluation, négative, qui a été faite du cours magistral, lorsqu'il se traduit par "50 minutes sans bouger"
Quant à la dyslexie, ou plutôt aux dyslexies, il s'agit d'avoir des outils d'évaluation, mais aussi d'intervenir rapidement. Il n'est pas question de faire passer des IRM aux élèves, alors que les outils de la psychologie cognitive permettent de de mesurer précisément où en sont les élèves.