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E-FRAN : "asservir le numérique à des objectifs d'apprentissage" (J-M Monteil)

Paru dans Scolaire le vendredi 12 janvier 2018.

Jean-Michel Blanquer a profité, hier 11 janvier, de la conclusion du "premier colloque scientifique e-FRAN" pour souligner "la cohérence entre ce qui se réalise là et l'installation du Conseil scientifique de l'Education nationale", la veille (voir ToutEduc ici). Cette réunion, dans l'amphithéâtre du ministère de l'Enseignement supérieur, des 22 équipes lauréates, dont les projets sont financés par le PIA (les investissements d'avenir) pour répondre aux exigences que "soulève le développement du numérique dans l'enseignement et l'apprentissage", a également été pour le ministre l'occasion de dénoncer les faux procès qui lui sont faits. Non, dit-il, il n'a pas "une vision mécaniste de l'être humain",  il ne croit pas que "les neurosciences [aient] réponse à tout", il ne veut pas exclure du débat "les autres disciplines des sciences humaines et sociales", mais il est "fatigué d'entendre sempiternellement les mêmes arguments" dont les avancées de la recherche obligent à dire qu'ils sont "dépassés" estime-t-il. 

Interrogé sur l'avenir de ces projets, et donc la commercialisation des logiciels et programmes qui seront issus de ces travaux de recherche expérimentale, Jean-Michel Blanquer estime que s'articulent deux logiques, "une logique d'interêt général portée par l'Education nationale et une logique économique, portée par des start-up". Jean-Marc Monteil, responsable de la mission sur le numérique éducatif, également interrogé sur cette "logique économique" considère que "ce n'est pas tant l'argent qui manque que les projets", et il préfère voir les établissements et les collectivités user de leurs ressources pour acquérir "des outils efficaces". 

La science permet en effet, poursuit l'ancien recteur, psychologue, spécialiste de la cognition, d'expérimenter "toutes choses égales par ailleurs", l'efficacité des programmes et des méthodes, et les résultats sont souvent "contre-intuitifs". Pour lui, "la science est utile", elle permet de choisir en fonction de critères objectifs et non en fonction de "bonnes intentions". Pour le ministre également, la science répond à une nécessité. Il estime d'ailleurs que "nous n'avons pas encore tiré les bénéfices du branchement des ESPE [écoles supérieures du professorat et de l'éducation] sur les universités". 

En attendant, Jean-Marc Monteil se réjouit de voir, à l'issue de ces deux journées, se constituer d'une "communauté scientifique de référence au niveau européen" tandis qu' "une soixantaine de doctorants repartir avec la pêche". 

Les 22 projets ici

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