La Lettre Touteduc

La Lettre de ToutEduc n°150, du 30 janvier 2013

Paru dans La lettre le mercredi 30 janvier 2013.

A LA UNE. Le nombre des enseignants des écoles titulaires qui ont démissionné en 2011 était de 1/1000, un chiffre qui n'est pas si faible qu'il y paraît. Ramené à la durée d'une carrière, il monte à 4%. Le signe d'un malaise ?

En matière d'apprentissage, l'Etat envisage d'inverser la logique : des objectifs plus réalistes et un travail sur l'offre des entreprises, plutôt que des campagnes pour pousser les jeunes à faire des demandes qui restent sans réponses.

Dominique Bertinotti aimerait voir se mettre en place des politiques à destination des adolescents.

Des informations à retrouver ci-dessous, mais que vous avez pu recevoir "en temps réel" chaque jour depuis mercredi dernier (en cliquant ici). La Lettre du 23 janvier ici

LES ENSEIGNANTS

Les démissions et les congés de longue durée des enseignants (exclusif) (Lire l'article)

 Le nombre de candidats présents au épreuves du CAPES a augmenté, mais pas autant que le nombre de postes (Lire l'article).

Chaire UNESCO "former les enseignants au XXIe siècle" : Le dire, c'est bien. Le faire, c'est mieux. (Lire l'article).

MOUVEMENTS SOCIAUX

Une grève nationale le 12 février contre la refondation et les rythmes ? (Lire l'article).

Les professeurs des écoles parisiens, ainsi que certains parents, se montrent farouchement opposés à  plusieurs points de la réforme (lire l'article).

Les enseignants des lycées professionnels se sont ralliés à la manifestation parisienne contre la réforme (Lire l'article)

REFONDATION, RYTHMES SCOLAIRES

La loi sera-t-elle votée fin mai ? C'est un des points du débat entre Yves Durand et Benoist Apparu devant la presse spécialisée (Lire l'article).

La réussite éducative, l'éducation prioritaire, la refondation étaient au menu des voeux de V. Peillon et G. Pau-Langevin (Lire l'article) ;

Le décret sur les "rythmes scolaires" a été publié au JO le 26 janvier (Lire l'article).

Pour accompagner sa mise en place, V. Fourneyron prévoit d'assouplir les normes d'encadrement pour les activités périscolaires (Lire l'article).

Alors que Paris et Marseille ont chacune déterminé un calendrier pour la mettre en place, Lyon s’interroge sur la démarche à suivre (Lire l'article).

Dans une tribune, la sociologue Fabienne Messica estime que la refondation de l'école doit s'appuyer sur une réforme de la politique de la Ville (Lire l'article).

LE SPORT SCOLAIRE 

Valérie Fourneyron veut rassurer les professeurs d'EPS, mais elle est favorable à un rapprochement des fédérations sportives scolaires et des autres fédérations (Lire l'article). Le rapport de la Cour des comptes inquiète les enseignants (Lire l'article).

 PEDAGOGIE - PERISCOLAIRE

De l'anti-pédagogisme à la pédagogie, l'itinéraire philosophique de D. Kambouchner (Lire l'article).

Selon l'Académie des sciences, l'école doit se saisir du numérique pour exploiter ses atouts pédagogiques et initier les élèves à ses enjeux scientifiques (Lire l'article)

L'université de Sherbrooke (Québec) a mis en place un programme périscolaire d’éveil à la lecture et à l’écriture en direction des 4-5 ans (Lire l'article).

Les Francas organisent leur "cyber r@llye" en mai prochain : découvrez le principe de ce jeu éducatif à base d'énigmes scientifiques (Lire l'article)

Une étude canadienne a mis en évidence une composante génétique du harcèlement scolaire (Lire l'article)

LES ETABLISSEMENTS

Les internats d'excellence sont une réussite, malgré les réserves que l'on peut émettre  (Lire l'article).

Les chefs d’établissement de l’enseignement libre se sont interrogés sur l'intérêt d'une réforme du système éducatif (Lire l'article).

Violences scolaires : il ne faut ne pas se laisser abuser par les chiffres ou le caractère spectaculaire de certains faits divers (presse locale) (Lire l'article) ;

Restauration scolaire : progression des systèmes de reconnaissance biométriques (Lire l'article) ; 

JUSTICE DES MINEURS

Christiane Taubira veut mettre en place un procès en deux temps pour le mineur délinquant (Lire l'article).

INSERTION

En matière d'apprentissage, il faut d'abord améliorer l'offre, estime T. Repentin (Lire l'article).

ENFANCE - JEUNESSE et TERRITOIRES

En 2013, D. Bertinotti entend "replacer l'enfant au coeur de la politique familiale" (Lire l'article).

F. Hollande a fait de la scolarisation des élèves handicapés et de la pauvreté des jeunes deux thèmes clés de son discours à l'UNIOPSS (Lire l'article).

L'UNICEF et les villes amies des enfants lancent une consultation des 6-18 ans (Lire l'article).

La CNAF se présente comme un acteur clé de la politique sociale et familiale (Lire l'article);

JO

Au JO du 24 au 27 janvier : les emplois d'avenir professeur, la PJJ... (Lire l'article)

ANALYSE. "Corporatisme, vous avez dit corporatisme ?" Un mot a suffi pour susciter une polémique très médiatique sur la montée en puissance d'une dynamique d'opposition à "la réforme des rythmes scolaires". Ce terme, connoté très négativement, jette l'opprobre sur une profession. Il est pourtant légitime que des syndicats veillent aux intérêts matériels de leurs mandants, aussi longtemps que leurs revendications ne vont pas à l'encontre du sens même de leur métier, en l'occurrence la qualité des enseignements dispensés dans les écoles primaires. Nous ne reviendrons pas ici sur les causes de cette opposition, pour partie corporatistes (mais sont-elles illégitimes pour autant ?), liées par exemple aux inconvénients d'un déplacement supplémentaire le mercredi matin, pour partie dues à un défaut de communication sur la réalité du texte, beaucoup moins contraignant qu'on ne l'a souvent dit, pour une autre partie encore au nombre de questions pratiques qui restent sans réponses, et dont il n'est pas certain que les acteurs de terrain aient les moyens de les inventer, alors qu'il faut des années pour construire un solide projet éducatif territorial, et enfin, pour partie, au refus de voir des élus et des animateurs s'immiscer dans la vie des écoles... Les acteurs de terrain ont le sentiment qu'ils n'ont pas été associés à la décision. Chacun fait valoir ses revendications. Quelques personnalités jettent de l'huile sur le feu, en rappelant notamment qu'aucun texte ne peut imposer aux collectivités d'organiser des activités gratuites, ni aux familles d'y faire participer leurs enfants. Cette affaire est un parfait exemple des dysfonctionnements du débat public.

Mais peut-il en être autrement ? Chacun joue son rôle sur le théâtre public. Benoist Apparu et Yves Durand, députés UMP et PS, débattait hier 29 devant les journalistes spécialisés en éducation de la loi d'orientation. Tous deux avaient envie d'aller au fond. Ils n'ont pas pu s'empêcher de se livrer à quelques joutes rhétoriques dont chacun connaissait d'avance les termes, et qui font perdre du temps... Mais surtout, tous les mots sont piégés. "Autonomie des établissements" : ces termes désignent-ils nécessairement "mise en concurrence", "recrutement des enseignants par les principaux et proviseurs" ? Toute évaluation implique-t-elle un pilotage par les résultats ? Le "pilotage" du système éducatif n'est-il qu'une forme polie de la "caporalisation", voire du "flicage" des personnels ? Et à l'inverse, la "liberté pédagogique" est-elle la reconnaissance de la dignité de l'enseignant, concepteur de son enseignement, ou une formule qui masque mal le refus de rendre compte de son action, voire une forme d'irresponsabilité. Chacun en joue, sur le mode de la connivence et du sous-entendu.

Les journalistes n'ont pas à prendre à parti, à considérer que tel mot désigne telle chose, ou que tel discours cache sous de nobles vocables de vilaines intentions. Mais, alors que se construit une dynamique du refus des réformes en cours, ils constatent que, vrais ou faux, sincères ou de mauvaise foi, les discours des uns sont inaudibles aux autres. Leur travail est de tenter de les rendre accessibles, sans être pour autant suspects de pencher d'un côté ou de l'autre, de déjouer le piège des mots, et, paradoxalement, de ne pas ajouter aux polémiques médiatiques, de ne pas confondre l'écume et la vague...

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