Journée « portes closes » pour les EVS/AVS
Paru dans Scolaire le mercredi 27 mai 2009.
Les 30 000 Emplois et Auxiliaires de vie scolaire (EVS/AVS), à qui il reste un mois pour sauver leur emploi (voir ToutEduc du La course contre la montre des EVS/AVS, du Les EVS/AVS blessés par la majorité et du EVS/AVS: les syndicats changent de stratégie), ont décidément de la peine à se faire entendre. Leurs syndicats appelaient aujourd'hui à une journée de mobilisation. Ils avaient convoqué les journalistes à Paris et demandé à être reçus par le Premier ministre François Fillon. Les premiers ne sont pas venus, le second a décliné.
Contactée par ToutEduc. Judith Fouillard, Sécrétaire nationale du SNUipp, souligne ce que l'indifférence du gouvernement peut avoir d'inquiétant: « Comment le gouvernement peut-il accepter de mettre 30 000 personnes au chômage en pleine période de crise, tout en affirmant qu'il fait de l'emploi sa priorité? En nous renvoyant vers le ministère de l'Education nationale, qui ne peut rien faire, le Premier ministre refuse de voir que le problème des EVS/AVS s'étend bien au-delà des frontières de l'école ».
Des manifestations ont quand même eu lieu aujourd'hui sur tout le territoire, et des délégations ont demandé à être reçues par les préfets. Ces derniers, estiment les syndicats, peuvent exercer une certaine influence sur les acteurs locaux de l'éducation et de l'emploi. A ce jour, une pétition pour la sauvegarde des EVS/AVS a recueilli près de 60 000 signatures. Une nouvelle journée de mobilisation est programmée le 13 juin.
D'ici là, les EVS/AVS continueront à frapper à la porte de l'hôtel Matignon.