Finlande : le niveau baisse, mais reste élevé (PISA)
Paru dans Scolaire le lundi 09 décembre 2019.
Le niveau en lecture, mathématiques et sciences "continue de baisser en Finlande", et ce depuis 2006, constate l'OCDE après publication du test PISA 2018. L'organisation internationale ajoute que cette baisse est particulièrement nette en lecture et sciences pour les élèves les plus en difficulté. En lecture, les élèves de milieux socio-économiques favorisés ont un score moyen de 79 points supérieur à celui des élèves défavorisés. C'est moins que la moyenne des pays de l'OCDE (89 points), mais plus qu'en 2009 : la différence était de 61 points.
Toutefois, cette baisse du niveau est relative, puisque, en lecture, mises à part les quatre provinces chinoises qui surpassent tous les autres pays, il est comparable à celui du Canada, de l'Estonie, de l'Irlande, de la Corée, de Hong-Kong et Macao. En mathématiques, onze pays ou régions ont de meilleures performances, mais la Finlande est au niveau de la Belgique, du Canada, du Danemark, de la Slovénie, de la Suède et du Royaume-Uni. En sciences, les élèves des 4 provinces chinoises, d'Estonie, du Japon, de Macao et de Singapour font mieux, mais la Finlande est au niveau du Canada, de la Corée, de Hong Kong ou de Taïwan. La différence entre garçons et filles (52 points en lecture) est l'une des plus importantes parmi tous les pays qui ont participé au test (30 points en moyenne). Les filles font d'ailleurs nettement mieux que les garçons dans tous les domaines.
L'OCDE relève des points positifs, notamment en ce qui concerne l'état d'esprit des élèves, qui ne pensent pas, très majoritairement, que leur niveau intellectuel soit fixé a priori. Mais c'est davantage vrai des filles et des élèves de milieux favorisés. Autre point positif, le pourcentage des enseignants recrutés à bac+5 est à peu près le même dans les établissements favorisés (94 %) et défavorisés (91 %). Le pourcentage des élèves qui ont "séché" au moins une journée est beaucoup plus faible que la moyenne (13 % contre 21 %). Ils sont plus nombreux (70% vs 62 % en moyenne OCDE) à déclarer que leurs camarades coopèrent les uns avec les autres.
L'OCDE ne formule aucune hypothèse sur la baisse du niveau en Finlande