L'éducation au programme de la primaire de la droite et du centre
Paru dans Scolaire, Périscolaire, Justice le vendredi 04 novembre 2016.
L'éducation était au programme, hier 3 novembre, du second débat des candidats à la primaire de la droite et du centre. Voici les points mis en avant par chacun des candidats.
Natahalie Kosciusko-Morizet veut "supprimer les rythmes scolaires", et les municipalités qui choisiraient de conserver le dispositif en place ne bénéficieraient plus d'un financement public. Pour que les enseignants aient de l'autorité sur leurs élèves, il faut qu'ils soient eux-mêmes sous l'autorité d'un chef d'établissement qui ait le pouvoir de les choisir. La candidate veut "mettre le paquet sur les fondamentaux", supprime la réforme du collège mais conserve le collège unique où elle développe le soutien, et une attitude "attentive et bienveillante".
Pour Alain Juppé, voir ToutEduc ici, ici, ici.
Bruno Le Maire veut "mettre fin au collège unique", rétablir l'autorité et évoque "l'excellence pour tous" (voir ToutEduc ici)
Jean-François Copé refuse lui aussi le collège unique, "c'est l'enfant qui est unique", fait-il valoir
Pour François Fillon, l'Ecole primaire est le lieu d'apprentissage des fondamentaux, mais aussi de l'autorité et du respect. Elle favorise l'unité de la Nation. Il est partisan du développement de l'enseignement privé et d'un examen d'entrée en 6ème (voir aussi ToutEduc ici et ici)
Nicolas Sarkozy est partisan du redoublement du cours préparatoire, il veut des enseignants moins nombreux, qui travaillent plus et soient mieux payés, il estime que les décrocheurs demandeurs d'emploi devraient être contraints de faire un service militaire. Il est également partisan d'un abaissement à 16 ans de la majorité pénale.
Jean-Frédéric Poisson veut que l'Education nationale reprenne son ancien nom, "instruction publique", il estime en effet que l'Etat n'est pas "co-éducateur" des enfants. Le lien entre enseignement et formation professionnelle doit être rompu, les enfants étant motivés par le seul "amour du savoir". Il est partisan d'un examen d'entrée en 6ème, et de la suppression du collège unique car "tous les enfants n'ont pas les mêmes talents". Il considère que les professeurs doivent être évalués par le chef d'établissement. Il veut faire sauter la limitation à 20 % du rapport entre enseignement public et privé sous contrat et veut rétablir la déclaration simple pour l'ouverture d'établissements privés hors contrat