Désobéisseurs: "notre résistance ne pénalise aucunement nos élèves" (A. Refalo)
Paru dans Scolaire le mercredi 06 janvier 2010.
Alain Refalo, qui a initié en novembre 2008 le mouvement des "enseignants désobéisseurs" publie "En conscience, je refuse d'obéir", dans lequel il retrace son parcours personnel, et tous les épisodes qui ont marqué le mouvement des quelque 3 000 enseignants du premier degré qui ont décidé de ne pas appliquer les dispositions initiées par Xavier Darcos, alors ministre de l'Education nationale, et de le faire savoir, au lien d'agir "clandestinement" dans leurs classes. Il y souligne notamment que les élèves ne sont en rien pénalisés. Il répond aux questions de ToutEduc.
"La désobéissance met le pouvoir dans une situation inconfortable. Soit il laisse faire, et son autorité est remise en cause. Soit il réprime, et prend le risque que la répression soit inefficace. Nous avions anticipé les risques, et nous avons su sensibiliser l'opinion publique. Nous faisions notre travail, et nous étions sanctionnés pour nos convictions, et les valeurs que nous défendions. L'administration a perdu la bataille de la communication." Par ailleurs, les tribunaux donnent, jusqu'à présent, raison aux "désobéisseurs" (lire ToutEduc Enseignants désobéisseurs: un livre et un jugement, et Education nationale: la comédie des sanctions?). Parmi les échéances à venir, Alain Refalo cite la procédure engagée devant le Conseil supérieur de la fonction publique d'Etat, "où nous n'avons pas beaucoup de chances", et les juridictions administratives devant lesquelles les arguments du ministère sont "faibles".
"Nous sommes prêts à discuter, mais nous n'avons aucun contact avec le ministère, qui nous oppose caricature, mépris et répression."
"En conscience, je refuse d'obéir, Résistance pédagogique pour l'avenir de l'école. Ilots de résistance, 253 p. 16 €