Education nationale: la comédie des sanctions?
Paru dans Scolaire le vendredi 15 mai 2009.
Xavier Darcos serait-il un tigre de papier? Des poursuites sont engagées contre un certain nombre d'enseignants "désobéïsseurs", qui ont fait savoir publiquement qu'ils refusaient d'appliquer les nouveaux programmes. La confusion semble régner d'après le récit que nous avons recueilli auprès de deux d'entre eux:
En mars dernier, une délégation se rend à l'inspection pour déposer la lettre des désobéïsseurs. L'inspectrice est absente, les grévistes s'incrustent, puis s'en vont. 15 jours plus tard, convocation au commissariat, une plainte a été déposée à l'encontre de deux désobéïsseurs, mais comme ceux-ci déclarent ne pas connaître les noms des autres membres de la délégation, le dossier prend la direction des oubliettes. Début avril, l'Inspecteur d'académie informe les deux mêmes qu'ils vont subir une sanction administrative. Ils doivent prendre connaissance de leur dossier le 6 mai. Ce jour là, un rassemblement d'enseignants et de parents est prévu. L'Inspection académique ferme ses portes pour éviter les incidents. Le 12 mai, nouvelle audition au commissariat. Pas de faits nouveaux, sauf l'accusation d'avoir bousculé la secrétaire, accusation récusée par l'enseignant. Et nouvelles convocations au mois de juin à l'inspection académique dans le cadre de la procédure disciplinaire.
En résumé, et si nous comprenons bien le récit qui nous a été fait: une justice qui traîne les pieds pour instruire une plainte sur un motif pour le moins léger, et un inspecteur d'académie incapable de faire passer une sanction, ayant trop peur qu'une manifestation provoque des incidents et donne de la publicité à ces "désobéïssseurs". Bref, le ministre rugit, mais sans la moindre efficacité, pour l'instant du moins. Xavier Darcos serait-il un tigre de papier? Des poursuites sont engagées contre un certain nombre d'enseignants "désobéïsseurs", qui ont fait savoir publiquement qu'ils refusaient d'appliquer les nouveaux programmes. La confusion semble régner d'après le récit que nous avons recueilli auprès de deux d'entre eux:
En mars dernier, une délégation se rend à l'inspection pour déposer la lettre des désobéïsseurs. L'inspectrice est absente, les grévistes s'incrustent, puis s'en vont. 15 jours plus tard, convocation au commissariat, une plainte a été déposée à l'encontre de deux désobéïsseurs, mais comme ceux-ci déclarent ne pas connaître les noms des autres membres de la délégation, le dossier prend la direction des oubliettes. Début avril, l'Inspecteur d'académie informe les deux mêmes qu'ils vont subir une sanction administrative. Ils doivent prendre connaissance de leur dossier le 6 mai. Ce jour là, un rassemblement d'enseignants et de parents est prévu. L'Inspection académique ferme ses portes pour éviter les incidents. Le 12 mai, nouvelle audition au commissariat. Pas de faits nouveaux, sauf l'accusation d'avoir bousculé la secrétaire, accusation récusée par l'enseignant. Et nouvelles convocations au mois de juin à l'inspection académique dans le cadre de la procédure disciplinaire.
En résumé, et si nous comprenons bien le récit qui nous a été fait: une justice qui traîne les pieds pour instruire une plainte sur un motif pour le moins léger, et un inspecteur d'académie incapable de faire passer une sanction, ayant trop peur qu'une manifestation provoque des incidents et donne de la publicité à ces "désobéïssseurs". Bref, le ministre rugit, mais sans la moindre efficacité, pour l'instant du moins.