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Education : les propositions des candidats à la primaire de la droite et du centre

Paru dans Scolaire le samedi 27 août 2016.

Sans qu'elles soient encore très précises, les principaux candidats à la primaire de la droite et du centre ont donné l'essentiel de leurs orientations pour l'éducation. Voici les propositions de N. Sarkozy, F. Fillon, B. Le Maire, J-F Copé (le site de N. Kosciusko-Morizet n'est pas accessible). Pour A. Juppé, voir ToutEduc ici, ici, ici.

Nicolas Sarkozy n'a pas encore donné un programme détaillé, mais sur son site et dans son dernier livre, il donne quelques indications qui marquent clairement la continuité de sa pensée. S'il était élu, il retrouverait les mêmes orientations qu'en 2007-2012.

Redoublement du cours préparatoire : "Les élèves éprouvant des difficultés dès les premiers mois de CP seront orientés vers une classe de CP +, dans laquelle ils bénéficieront d'un parcours différencié : aide personnalisée, devoirs réguliers, heures d'apprentissage renforcé et périodes de remise à niveau. Un enfant en grande difficulté en fin de CP ne pourra pas être admis en CE1 car ce serait pour lui l'échec assuré."

Méritocratie : "Des bourses d’excellence sur le seul critère du mérite doivent être créées et attribuées tout au long de la scolarité. Le programme des internats d’excellence, pour les élèves boursiers méritants, sera rétabli."

Décrocheurs : ""A partir de l'âge de 18 ans, toute personne qui n'aura pas son bac, qui ne sera pas en apprentissage, ne sera pas en formation, ne sera pas en stage, ira faire un service militaire adapté où il pourra réapprendre les règles de vie en commun."

Par ailleurs, il annonce la suppression de 300 000 postes de fonctionnaires, ce qui signifie nécessairement une diminution du nombre des postes dans l'Education nationale qui ne sera pas compensée par une augmentation des obligations de service puisque le temps passé par les élèves à l'école sera également augmenté. Le candidat annonce que les réformes du collège et des rythmes scolaires seront revues. Il annonce aussi la fin des menus de sbustitution dans les cantines scolaires.

Le site du candidat ici, le site de l'OZP ici

François Fillon avait déjà évoqué son projet pour l'école (voir notamment ToutEduc ici et ici). Il le présente sur 8 pages serrées.

A l'école élémentaire : commencer l'apprentissage de la lecture à 5 ans, concentrer à l'école primaire l'enseignement sur la lecture, le calcul, l'histsoire et la géographie nationales, retour des notes et des devoirs à la maison, l'anglais comme première langue. Les écoles deviennent des établissements publics.

Au collège, des programmes annuels, enseignants bi ou trivalents en 6ème-5ème, allongement de l'année scolaire, le brevet devient un examen d'entrée en seconde. Au lycée, où l'année scolaire est également allongée (les examens ont lieu au mois de juillet), chaque élève de première et de terminale se concentre davantage sur les matières dominantes de sa série. Les programmes des diplômes professionnels peuvent êre adaptés aux réalités régionales.

En matière de discipline, il faudrait "permettre aux chefs d’établissement d’exclure les élèves les plus perturbateurs et de les confier à des établissements chargés de corriger leur comportement en même temps que de les remettre sur la voie des apprentissages scolaires fondamentaux". Les établissements pourront imposer une tenue aux élèves.

"Les directeurs d’école et les chefs d’établissement disposent de réels pouvoirs de décision dans l’établissement et la promotion des enseignants." Dans le second degré, ils auront le choix des personnels. Les moyens sont globalisés.

Les salaires des enseignants sont revalorisés, ce qui suppose de "maîtris(er) l’évolution de l’effectif" et la constitution d'une part "mérite". Les concours sont déplacés au niveau licence.

Dans le premier degré, l'implication des familles se fait sur le modèle de l'enseignement privé, dans le second degré, les parents sont obligatoirement consultés "sur les grandes décisions concernant l’organisation de l’établissement"

"Les régions, d’ores et déjà en charge de l’apprentissage, prennent totalement en charge l’enseignement professionnel."

A noter que ce programme n'évoque pas l'école maternelle ni la carte scolaire.

Le site de F. Fillon ici

Bruno Le Maire n'a pas donné d'indications aussi précises que l'ancien Premier ministre, mais, dans une tribune publiée dans Le Figaro, il évoque la nécessité pour lutter contre le terrorisme, de "refonder l'école" et pour lui, "la reconquête éducative tient en trois mots: autorité, transmission et fierté".

"Tous les chefs de tous les établissements scolaires doivent disposer de la liberté nécessaire pour sanctionner les atteintes (...) au respect dû aux enseignants (...) Les infractions à la charte de la laïcité doivent être sanctionnées avec fermeté.". Des "évaluations justes" devront "mettent fin au nivellement par le bas, avec le rétablissement du mérite contre un égalitarisme qui (...) ne distingue plus personne". "On apprend le français au CP, pas la langue arabe." 

L'ancien ministre de l'Agriculture dénonce aussi le collège unique, responsable du décrochage d'élèves à qui on "a imposé un parcours qui ne leur convient pas (...) Il est temps de changer de modèle éducatif et de reconnaître le talent de chacun, en valorisant les filières professionnelles, les apprentis, la diversité des parcours".

Mais il a aussi une forte préoccupation identitaire : "La reconquête éducative doit nous permettre de retrouver ce que nous sommes et de le transmettre à nos enfants (...) Affirmons haut et fort (...) notre double mémoire (...)  des doctrines politiques des Grecs et des Romains mêlées à la spiritualité juive et chrétienne (...) Colonialisme et esclavagisme ne sont pas les deux traits saillants de notre histoire nationale" et nous pouvons la "regarder en face (...) en rappelant aussi nos heures de gloire (...), tout ce qui inspire et grandit".

Le site de B. Le Maire ici

Le chapitre éducation du projet de Jean-François Copé est le plus court de tous. Il évoque "l’autonomie laissée au chef d’établissement et à son équipe", "un examen préalable à l’entrée en 6e", "un bac revalorisé, concentré sur les matières essentielles", l’apprentissage "dès 14 ans et regroupé avec les lycées professionnels".

Le site de J-F. Copé ici

Voir aussi le site des Echos, ici

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