Scolaire » Actualité

L'école d'après : le GRDS interpelle les opposants à Jean-Michel Blanquer

Paru dans Scolaire le mardi 26 mai 2020.

Jean-Pierre Terrail interpelle vigoureusement "les experts et cadres pédagogiques qui aujourd’hui s’élèvent contre la politique et l’autoritarisme de l’actuel ministre". Préparerait-il "un retour à l’anormal" ? Le chercheur (université de Versailles - Saint-Quentin) publie une tribune dans laquelle il s'inquiète : Ceux qui contestent les orientations de Jean-Michel Blanquer veulent-ils "construire une école démocratique et efficiente", ou au contraire "revenir au monde d’hier, à l’anormal, au temps où ils avaient la main" ?

Le GRDS (Groupe de recherche sur la démocratisation scolaire) dont il est membre avait déjà salué le choix fait par le ministre d'instaurer "Dehaene en référent scientifique de préconisations pédagogiques" (voir ToutEduc ici), et Edouard Gentaz avait noté que certains éléments du guide orange ministériel "ressemblent beaucoup" au contenu du manuel "Je lis, j’écris" (ici), une "méthode syllabique" d'apprentissage de la lecture dont J-P Terrail est co-auteur (voir ToutEduc ici).

Dans la tribune qu'il publie, le polémiste inscrit cette interrogation dans l'histoire longue de l'éducation, en partant des années 50, puis, autre moment fondateur, de 1985 et de la volonté exprimée par Jean-Pierre Chevènement, alors ministre de l'Education nationale, de voir 80 % d'une classe d'âge accéder au niveau bac, ce qui a fait que la politique scolaire "se résume à la gestion des flux". Combinée à "un blocage de l’efficience des apprentissages élémentaires", elle a conduit "à réduire le niveau d’exigence intellectuelle, soit tacitement (quand on permet la prolongation des cursus en l’absence des requis cognitifs), soit explicitement (quand on prône la 'simplification des programmes', ou qu’on encourage la surnotation des performances)".

Il rappelle que le GRDS est favorable "à l’instauration d’une 'école commune' articulée sur un tronc commun de 2 à 18 ans", ce qui impliquerait "une forte ambition en matière pédagogique, à commencer par l’acquisition des fondamentaux". Il évoque un colloque "co-organisé par la CGT, le SNES et le GRDS sur la prolongation à 18 ans de l’obligation scolaire" dont "la date a dû en être reportée pour les raisons sanitaires que l’on sait".

La tribune ici

« Retour


Vous ne connaissez pas ToutEduc ?

Utilisez notre abonnement découverte gratuit et accédez durant 1 mois à toute l'information des professionnels de l'éducation.

Abonnement d'Essai Gratuit →


* Cette offre est sans engagement pour la suite.

S'abonner à ToutEduc

Abonnez-vous pour accéder à l'intégralité des articles et recevoir : La Lettre ToutEduc

Nos formules d'abonnement →