E3C : des assouplissements qui vont dans le sens de l'évaluation par contrat de confiance (A. Antibi)
Paru dans Scolaire, Orientation le jeudi 12 mars 2020.
Le Mouvement contre la constante macabre a été consulté avant que le ministère de l'Education nationale n'annonce, ce 12 mars, un "assouplissement de l’organisation de la deuxième série d’épreuves communes de contrôle continu" et notamment "l’ouverture de la banque nationale de sujets à tous les professeurs pour faciliter le travail commun et, dans un second temps, au grand public (...). Les élèves et leurs familles pourront avoir connaissance des sujets, les préparer s’ils le souhaitent et ainsi progresser."
"J'ai eu mon mot à dire" et cette évolution "va dans le sens de l'évaluation par contrat de confiance", indique André Antibi à ToutEduc. Il s'agit "d'encourager le travail" des élèves, "sans aucun laxisme" puisque les questions doivent "balayer tous les programmes", mais "sans piéger les élèves" et sans mettre en place une évaluation "en continu" qui pèserait constamment sur eux. "Je pense que les évolutions à venir l'an prochain iront dans le bon sens", celui de la confiance et du travail.
André Antibi, mathématicien, a mis en évidence "la constante macabre" qui veut que tout paquet de copies soit noté avec de bonnes notes, des notes moyennes et de mauvaises notes, donc que toute classe, même excellente, compte de "mauvais" élèves. Le mouvement qu'il a initié propose comme solution l'évaluation par contrat de confiance, les élèves savent quand ils seront interrogés et sur quelle partie du programme, ce qui les encourage à réviser puisque "le travail paie". Jean-Michel Blanquer a très tôt soutenu le mouvement et il est intervenu régulièrement aux colloques organisés chaque année. C'est dans ce cadre que le 3 décembre dernier le ministre avait déjà annoncé une possible évolution des E3C (voir notamment ToutEduc ici et ici).
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