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"Dédramatiser l'évaluation" : Jean-Michel Blanquer présente la cohérence de sa politique lors de son intervention au colloque du MCLCM

Paru dans Scolaire le mardi 20 novembre 2018.

"Dédramatiser l'évaluation", c'est l'essentiel du message que Jean-Michel Blanquer a fait passer ce matin dans le cadre du colloque annuel du MCLCM. André Antibi, le promoteur du "mouvement contre la constante macabre" a rappelé que le ministre de l'Education nationale en "était un fidèle soutien" et lui-même a assuré qu'il serait "toujours fidèle" aux invitations du MCLCM*. C'est donc face à une salle plutôt bienveillante que le ministre a, manifestement, pris plaisir à développer ce que représente pour lui l'évaluation. Alors qu'elle inquiète trop souvent, elle devrait constituer "un des leviers" pour l'établissement de la confiance qui est essentielle au bon fonctionnement d'un système scolaire. Elle permet notamment, dans le cadre du dialogue avec les familles, de présenter un portrait de l'élève, ses forces et ses faiblesses et donc "un parcours personnalisé" qui en tienne compte. Quant à l'évaluation des établissements, elle leur permettra de s'inscrire "de plus en plus" dans "une logique contractuelle" avec l'académie qui l'aidera à s'appuyer sur leurs points forts pour pallier leurs difficultés. La fréquence des évaluations permet également, estime le ministre, de faire évoluer le statut de l'erreur, qui "n'est pas grave".

Le CNESCO, la formation des enseignants, la maternelle

Cette tribune qui lui était offerte a également permis au ministre de préciser ses intentions, sans faire pour autant d'annonces au sens propre du terme. En ce qui concerne le CNESCO, dont il est "le premier à saluer le travail" qu'il souhaite "développer", il ne faut pas le confondre avec la future structure en charge de l'évaluation des établissements. Les deux doivent avoir des statuts différents.

La formation des professeurs doit mettre l'accent sur la vie scolaire, la personnalisation des parcours, le handicap, elle est trop hétérogène, notamment pour les futurs professeurs des écoles qui n'ont de plus pas tous le "bagage fondamental" en mathématiques. Le ministre évoque aussi l'abaissement à 3 ans de l'obligation d'instruction comme un élément important de "la création de l'école de la confiance", alors que certaines familles s'éloignent "de l'école de la République". Il précise à cette occasion qu'Agnès Buzyn donnera une impulsion pour les 0-3 ans...

Des chercheurs "à l'avant garde de ce qui se fait de mieux au monde"

Et ces sujets sont l'occasion pour le ministre d'insister, l'Education nationale "est une institution" qui rassemble "des millions de gens" autour d'un objectif commun, "la réussite de chaque élève" qui est aussi le gage de "la réussite du pays". Ce caractère institutionnel n'interdit pas la diversification des parcours : "on peut imaginer un collège où il n'y ait plus de classes de 6ème, 5ème, 4ème, 3ème, mais des parcours d'un niveau à un autre."

Cette tribune est encore l'occasion pour le ministre de défendre les évaluations de CP et CE1, élaborées avec des experts qui sont "à l'avant garde de ce qui se fait de mieux au monde", d'insister sur l'importance de "la fluence" pour la lecture, qu'il ne faut pas opposer à la compréhension, dont elle est au contraire la condition mais qui "nécessite" elle aussi des exercices spécifiques. Et plus globalement, le ministre dénonce ceux qui "transforment ses propos" pour lui faire de mauvais procès alors que le débat public sur l'école a besoin "d'un certain calme, d'une certaine sérénité" dans une France qui "n'est pas assez une société de confiance".

* André Antibi a mis en évidence "la constante macabre" : quel que soit le niveau des élèves d'une classe, leurs notes se répartissent peu ou prou selon une courbe de Gauss, il faut que certains échouent pour que la réussite des autres soit consacrée. Le MCLCM propose à l'inverse l'évaluation par contrat de confiance, les élèves savent sur quoi ils vont être évalués et ils travaillent d'autant plus sérieusement que leur travail paie...

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