Le manque de recherches sur les écoles musulmanes pointé par l'Université de Picardie
Paru dans Scolaire le dimanche 21 mai 2017.
Le CAREF, le Centre amiénois de recherche en éducation et en formation (université d'Amiens) lance un "appel à candidatures" pour une thèse qu'il est susceptible de financer sur "le secteur éducatif musulman", avec pour sous-titre "quelle histoire, quels acteurs, pour quels objectifs pédagogiques ?". Son directeur, Bruno Poucet explique qu'il s'agit de "tracer un état des lieux des structures éducatives musulmanes", qu'il s'agisse de leur organisation, de leur financement, de leurs relations avec les mosquées ou de leurs ambitions. Il existe "très peu de recherches" sur ce sujet qui fait pourtant "l'objet de polémiques, d'inquiétudes et d'interrogations".
Ce secteur est émergent avec deux lycées sous contrat, à Lille (Averroès) et à Lyon (La Réunion*), et une école primaire (à La Réunion), une quarantaine d'établissements hors contrat et quelque 680 "écoles coraniques" ou "écoles de langue". Ce développement "semble participer d'une volonté de réislamisation des populations installées en France" et de former une "élite musulmane", mais aussi "d'échapper aux écoles publiques" qui ne feraient pas réussir les enfants des quartiers populaires.
Le site du CAREF ici
Laurence De Cock nous signale que Diane -Sophie Girin a entamé au mois d'octobre 2016 sous la direction de Phlippe Portier (Ecole pratique des hautes études) une thèse sous le titre "L'enseignement privé musulman en France de 1990 à 2016 : Enjeux, stratégies et discours au sein d'un champ conflictuel" (ici)
* Il s'agit vraisemblablement d'un lapsus du CAREF, pour l'établissement Al Kindi (voir ToutEduc ici , ici et ici)