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La Lettre de ToutEduc n°229

Paru dans La lettre le mercredi 10 septembre 2014.

Transférer et photocopier nuit gravement à la santé ... de la presse *

La Lettre de ToutEduc n°228, du 10 septembre 2014

A LA UNE. L'analyse (en fin de lettre) part du constat, dressé par tous les syndicats, de la détérioration du climat dans les établissements scolaires. A noter que l'Education nationale prévoit la mise en place d'un "plan de prévention des risques psychosociaux", ce qui pourrait signifier une véritable révolution dans la gestion des ressources humaines, de la part d'une administration qui n'a jamais brillé sur ce plan.

L'OCDE a revu sa position sur l'éducation à la française. Les résultats ne sont pas si mauvais et les réformes vont dans le bon sens...

Les sommes prévues par la CNAF pour le financement de la réforme des rythmes éducatifs, se substitueront de facto au fonds d'amorçage gouvernemental.

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LE SYSTEME SCOLAIRE

Pour Manuel Valls, "l'excellence n'est pas réservée à certains quartiers" (lire l'article).

La France n'est plus le mauvais élève de l'OCDE (lire l'article).

Roger-François Gauthier propose une "révolution de la politique scolaire en France" (lire l'article).

Claude Thélot pense l'Ecole en compagnie des grands hommes, d'Héraclite à Illich (lire l'article).

RYTHMES EDUCATIFS, ENFANCE

Activités périscolaires et places de crèches : la CNAF fait le point sur leur financement (lire l'article).

Rythmes éducatifs : première évaluation à Paris (lire l'article).

Il faut professionnaliser l'animation, écrit le SEP-UNSA au nouveau ministre (lire l'article).

Les positions de l'AMRF, de l'AMF, de l'ADF, de la FCPE, de la PEEP (à Yerres) (lire l'article).

PEDAGOGIE

Diwan programme l'ouverture de deux nouvelles écoles à la rentrée 2015 (Ouest-France) (lire l'article).

PERSONNELS - SYNDICATS

L'Education nationale va se doter d'un plan de prévention des risques psychosociaux (lire l'article).

La rentrée se fait dans "un climat de désillusion", estime le SNPDEN (lire l'article).

"L'heure est à l'action, le temps presse", estime la FSU (lire l'article).

L'UNSA éducation combattra "en positif" lors d'une année jugée décisive "pour réussir la Refondation" (lire l'article).

"L'enseignement agricole devrait relever du même ministère que les autres formes d'enseignement scolaire" (SNETAP-FSU) (lire l'article).

ELEVES

Un "collectif Racine" lycéen (lire l'article).

INSERTION - ORIENTATION

Les écoles de la deuxième chance ne résolvent pas toutes les difficultés de stagiaires "particulièrement" fragilisés (lire l'article).

Apprentissage : objectif + 30 % dans la plasturgie (lire l'article).

VIE ASSOCIATIVE

Préciser ce qui relève de la subvention et ce qui relève des marchés, une demande des parlementaires (lire l'article).

INTERNATIONAL

Europe - Chine : coopération dans le domaine de l'éducation, de la culture et des droits des femmes (lire l'article).

AU JO

Au JO du 4 au 7 sept.: la titularisation des enseignants, plusieurs cabinets, la DEPP, l'enseignement agricole... (lire l'article).

Au JO du 10 sept. : les indemnités pour l'encadrement des enseignants stagiaires, le droit syndical, la taxe d'apprentissage (lire l'article).

A L'AGENDA

Rappel

Le 12 septembre, Paris, "La petite enfance, clé de l’égalité des chances" (CNAF, Terra Nova et Institut Montaigne)

Ont été ajoutés les évènements suivants

Le 17 septembre : Journée du sport scolaire

Le 23 septembre : Les jeunes et la loi (INJEP - PJJ)

Le 1er octobre : Laïcité et établissement confessionnel, est-ce compatible ? (Colloque de la FEP-CFDT)

Le 9 octobre : Colloque de la CPU : "Universités : le défi de la formation des enseignants ?"

le 14 octobre : Enfance en danger : articuler recherche et pratique (ONED)

les 12 et 13 mars 2015 : La construction des dispositions sociales durant l'enfance (Paris-VIII et AFS)

Les 28, 29 et 30 octobre 2015 : Le genre en éducation, thème du colloque 2015 de l'AECSE

ANALYSE. "Désillusion", "profond malaise", "sous tension", enseignants "dépités"... Tous les syndicats de l'Education nationale, d'une façon ou d'une autre, font état d'une crise morale. Cette rentrée n'est pourtant pas pire que les précédentes, elle serait même plutôt un peu meilleure, mais les acteurs seraient, sur le terrain, découragés. On pourrait penser que ce diagnostic n'est pas nouveau. Les organisations syndicales ont vocation à "noircir le tableau" pour peser sur leurs interlocuteurs ministériels d'une part, et d'autre part les enseignants voient se succéder les ministres avec beaucoup de philosophie. Ils savent qu'il faut que "tout change pour que rien ne change", et ils attendent qu'une réforme chasse l'autre, qu'à une priorité en succède une autre, ils font le dos rond... Erreur. L'unanimité des discours est impressionnante. Il se passe effectivement quelque chose de nouveau, même si nous ne disposons d'aucun outil de mesure de ce phénomène qui reste latent, mais qui trouvera sans doute dans les élections professionnelles un mode d'expression (même s'il est bien difficile de prévoir quelle organisation en profitera, à moins que ce ne soit l'abstention).

Les enseignants ont massivement voté pour François Hollande et "le changement" en 2012. Et ils ne voient rien venir, ou si peu... quand la réforme des rythmes éducatifs ne brouille pas la vue. Et pourtant, la loi de programmation des "60 000 postes" a bien été votée. Mais il faut les recruter et les former. Ils n'arriveront vraiment dans les établissements que l'an prochain. La remise en ordre d'une formation professionnelle des enseignants, relativement modeste d'ailleurs, et les mesures d'ordre pédagogique comme le "plus de maîtres que de classe" et la scolarisation des moins de trois ans absorbe une bonne part des moyens nouveaux, tandis que la vague démographique, parfaitement prévisible depuis le "baby boom" de l'an 2000, menace d'atteindre le lycée... Il faudra attendre 2016 pour les nouveaux programmes. Le début de la réflexion sur le collège est annoncée pour le mois de janvier, sans aucun calendrier pour la mise en oeuvre des mesures qui en sortiront. Pour le lycée, on attendra le prochain quinquennat. Sans doute ne pouvait-il pas en être autrement. Mais, "sur le terrain", "le changement" est remis à une quatrième année scolaire.

Si le malaise n'était que l'expression d'une impatience, ce ne serait pas grave. Il est aussi l'expression d'interrogations plus essentielles. Le système scolaire voit la demande sociale changer très profondément. Jusqu'à ces dernières années, prévalait "l'élitisme républicain", lequel supposait que certains réussiraient mais que d'autres échoueraient, et sortiraient sans diplôme. La "lutte contre le décrochage" est le nom qu'a trouvé cette mutation des objectifs que la Nation assigne à son Ecole. Sur ce point, la consensus Droite-Gauche est parfait, il faut réduire au moins de moitié ces sorties dites "sans qualification". Les structures de l'Education nationale restent pourtant les mêmes. Il faut faire autre chose avec les mêmes instruments. Ajoutons qu'au consensus sur les objectifs ne correspond aucun accord sur les outils. Les livres de Jean-Michel Blanquer et de Roger-François Gauthier en témoignent.

De plus, fait remarquer le SNPDEN, le rapport au métier a changé. Certains des contractuels qui réussissent l'écrit du CAPES ne se présentent pas à l'oral du concours, leur titularisation leur amènerait plus de désagréments que davantages. D'autres sont professeurs "en attendant de trouver un métier" sur le marché de l'emploi. La "masterisation" a mis l'enseignement en concurrence avec bien d'autres professions plus attractives.

Le principal syndicat de personnels de direction fait remarquer par ailleurs qu'un millier de jeunes qui ont fréquenté l'école obligatoire et républicaine pendant 10 ans au moins, partent combattre en Syrie, et ce ne sont pas tous de pauvres victimes de manipulateurs sans scrupules. Seules quelques dizaines de parents ont retiré leurs enfants de l'école deux ou trois fois l'année dernière, et il est vraisemblable que la FAPEC, la "Fédération autonome de parents engagés et courageux" contre l'éducation à l'égalité des sexes ne rassemblera pas beaucoup plus de voix. Ces deux phénomènes témoignent pourtant d'une crise de confiance à l'égard de l'Ecole et de l'aggravation de l'ethnicisation de certains établissements et de certaines sections.

Pour la FSU, "le temps presse". Pour l'UNSA, c'est la dernière année "où il sera possible de réussir la Refondation". Même si FO ne voit "rien de positif" dans les réformes en cours, et si le SGEN craint que l'on se contente d'acheter la paix sociale, le sentiment est clairement à l'urgence. Le système scolaire est menacé, et le "tsunami" n'est pas (seulement) numérique.

 

* ToutEduc fait confiance à ses lecteurs pour respecter le travail de ses journalistes, et ne "forwarder" sa lettre et ses dépêches (même au sein d'une même entreprise, institution ou association) qu'à des personnes susceptibles de s'abonner, sauf dans le cas d'un établissement scolaire. Les photocopies doivent être déclarées au CFC.

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