Réforme du lycée: les propositions de la Ligue de l'enseignement
Paru dans Scolaire, Périscolaire, Culture, Orientation le jeudi 09 avril 2009.
La Ligue de l'enseignement, juste après avoir fait provisoirement la L'éducation complémentaire enterre la hache de guerre, a reçu mardi 7 avril Richard Descoings, dans le cadre de la Quelle consultation voulons-nous pour la réforme des lycées? menée par ce dernier pour une relance de la réforme du lycée.
L'occasion pour la Ligue de présenter un certain nombre de propositions élaborées avec ses partenaires du groupe Ambition pour la réforme des lycées, en vue d'une « réorganisation globale et d'ampleur » du lycée. Propositions portant sur quatre points: les élèves, les établissements, les personnels et l'orientation.
Pour la Ligue, « il paraît essentiel de prendre en compte les élèves tels qu'ils arrivent », et de promouvoir les projets collectifs de jeunes, « notamment dans le cadre éprouvé des Junior Associations ».
Autre proposition: les établissements scolaires pourraient devenir des « maisons de l'éducation et de la formation tout au long de la vie », auxquelles la loi imposerait les obligations suivantes: « être relié à un ou plusieurs établissements de son territoire, à des institutions culturelles, à des entreprises ou à un réseau économique, à une institution publique, à un autre lycée en Europe, à un autre lycée du Sud et adopter une démarche exemplaire en matière de développement durable ».
Concernant les personnels, la Ligue propose la séparation des fonctions de présidence du Conseil d'Administration et de direction de l'établissement et la mise en place de « formations conjointes des personnels ayant un rôle éducatif ». Les enseignants « devraient aussi pouvoir exercer leurs métiers dans un autre cadre, changer de fonction, sans forcément exercer ces expériences en sus de leur charge de travail ».
Enfin, côté orientation, elle récuse « l'adéquationnisme formation-emploi, y compris à l'échelle d'un territoire », préférant une « logique d'orientation tout au long de la vie ». Selon la Ligue, deux pistes mériteraient d'être « sérieusement explorées »: d'une part, le « raccrochage scolaire », domaine dans lequel l'éducation complémentaire peut se prévaloir d'une certaine expérience, et les « établissements particulièrement innovants » (au sein de la FESPI notamment). D'autre part, « l'approche culturelle des métiers » (classes de découverte, pratiques d'ouverture culturelle, etc.), à laquelle les établissements devraient recourir davantage.
Que pensez-vous de ces propositions? Pensez-vous que l'éducation complémentaire pourrait aller plus loin, par exemple en se prononçant sur des questions considérées comme « purement scolaires » (programmes, évaluation, formation des enseignants...)? Le souhaite-t-elle seulement?