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Compétences: comment sortir du débat ?

Paru dans Scolaire le mercredi 05 octobre 2011.

"J’ai toujours dit que la notion de compétence avait deux avantages : d’une part, s’opposer à l’ 'idéologie des dons' par son caractère volontariste (les dons, on les a, mais les compétences, on peut les acquérir) et, d’autre part, attirer notre attention sur la question du transfert des connaissances, c’est-à-dire de la possibilité d’utiliser des savoirs en dehors du contexte de leur acquisition. Mais je me suis aussi toujours méfié de la totémisation des compétences", déclare Philippe Meirieu dans un entretien avec Luc Cédelle. Le pédagogue dénonce "l’atomisation des savoirs en une multitude de 'comportements observables' (...) à propos desquelles on pourra dire sans hésitation 'acquis' ou 'non acquis' ".

Sur la question des compétences s'opposent d'une part des théoriciens et des experts, comme Alain Bollon (voir ToutEduc, "Il faudrait limiter le socle commun à 6 ou 7 compétencces" (A. Bollon, expert)) ou Philippe Meirieu, et l'administration qui a mis en place le socle commun et le livret personnel de compétences, et d'autre part, face à cette même administration, des enseignants, dont Jean-Paul Birighelli veut être un porte-parole, qui dénoncent la difficulté de remplir ces livrets, qu'ils perçoivent comme le cheval de Troie d'une révolution pédagogique. 

La publication, par Le Monde (voir ToutEduc, Meirieu - Gauchet: une "divergence très relative" (dans "Le Monde")) d'une discussion de Philippe Meirieu avec Marcel Gauchet a ajouté à la confusion. Il fallait sans doute y voir un ralliement du second aux thèses du premier. L'auteur du "Désenchantement du monde" a longtemps été un contempteur du "pédagogisme" mais a amorcé, en 2005, une évolution sur cette question. Mais dans une tribune publiée par le Café pédagogique, cinq universitaires ou experts défendent une école qui repose "sur une vision globale et unifiée de l’expérience humaine". Ils voient dans ce débat la manifestation "d'une réconciliation des républicains et des pédagogues" et craignent que les deux philosophes ne défendent une école "dernier rempart de la civilisation", face "à une société permissive, ennemie de l’intelligence et de l’effort" (ici).

Jean-Paul Brighelli s'empresse de dénoncer à son tour les "gourous des 'compétences' et du 'graffiti' " et fait semblant de croire que Philippe Meirieu a rejoint son camp (ici). C'est à cette tentative de récupération que répond le pédagogue sur le blog de Luc Cédelle (ici) et sur le sien (ici).

 

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