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Meirieu - Gauchet: une "divergence très relative" (dans "Le Monde")

Paru dans Scolaire le vendredi 02 septembre 2011.

"Le Monde" daté du 3 septembre rend compte du débat entre Philippe Meirieu et Marcel Gauchet, le 13 juillet à Avignon. Le directeur d'études de l'EHESS, souvent rangé du côté "républicain" estime que l'opposition avec les pédagogues est "derrière nous" : "La divergence très relative entre Philippe Meirieu et moi-même tient simplement à la différence de points de départ. Philippe Meirieu part de la pédagogie, là où je pars d'une préoccupation plus politique (...) Je suis peut-être plus sensible [que lui ] au caractère inédit de la situation. Aucun discours hérité ne me semble immédiatement à la hauteur de la réalité scolaire dont nous faisons aujourd'hui l'expérience."

Le pédagogue part d'un constat, l'enseignant est "vampirisé par une demande constante d'niterlocution individuée", chacun des élèves le veut pour lui, personne ne tient en place. "Le professeur tenait son autorité de son institution. Aujourd'hui, il ne la tient plus que de lui." Les enfants veulent "tout savoir", mais ils ne veulent pas apprendre, "entrer dans une aventure intellectuelle". Il faut donc "réinstitutionnaliser l'école", recréer des rituels, et "reconquérir le plaisir de l'accès à l'oeuvre", à la pensée.  Il critique à cette occcasion "l'obsession de compétences". Pour lui, "aucun savoir ne se réduit à la somme des compétences nécessaires pour l'exercer", et les compétences graphiques ne suffisent pas pour "entrer dans l'écrit".

Pour Marcel Gauchet, "nous avons besoin de retrouver le sens des savoirs et de la culture". Il constate que "l'autoritarisme est mort", mais que "le problème de l'autorité commence", alors que les enseignants "travaillent sans mandat institutionnel clair". Pour lui, "l'école est à réinventer", mais ce n'est pas aux experts de le faire. C'est "une responsabilité collective qui nous concerne tous". En même temps, il dénonce "une vision purement économique" de l'éducation et plaide pour une école qui apprenne à penser. 

Philippe Meirieu en appelle lui aussi à une "mobilisation politique sur la question de l'éducation", laquelle ne devrait pas se résumer à celle de l'école, mais inclure celles "de la famille, du rôle des médias, de la présence des adultes dans la ville, des relations transgénérationnelles".

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