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Premières réactions ulcérées aux propos d'Amélie Oudéa-Castéra sur la scolarisation de ses enfants à Stanislas

Paru dans Scolaire le dimanche 14 janvier 2024.

La réponse d'Amélie Oudéa-Castéra à une question de journaliste, vendredi 12 janvier, sur la scolarisation de ses enfants a provoqué de premières réactions d'organisations syndicales. Elle était interrogée sur la scolarisation de ses enfants à Stanislas, un établissement qui se définit comme une "institution scolaire privée catholique dont le projet éducatif, référé à l’Évangile du Christ et à l’enseignement de l’Église, est de développer tous les talents de (ses) élèves pour les accompagner sur leur chemin d’excellence" (ici).

Ce qu'a dit la ministre de l'Education nationale : "Vous êtes totalement dans le procès d'intention. Je ne vais pas esquiver votre question. Le première chose que j'ai envie de relever, si on commence dès le premier jour par des attaques personnelles, c'est aussi peut-être parce que ce matin, ce que j'ai pu exprimer (lors de la passation de pouvoirs, voir ToutEduc ici) était assez inattaquable sur le fond. Alors très bien, on va aller sur le champ du personnel. Je vais vous dire pourquoi nous avons scolarisé nos enfants à l'école Stanislas. Je vais vous raconter brièvement cette histoire, celle de notre aîné, Vincent qui a commencé comme sa maman à l'école publique, à l'école Littré et puis la frustration de ses parents, mon mari et moi qui avons vu des paquets d'heures qui n'étaient pas sérieusement remplacées.

A un moment, on en a eu marre, comme des centaines de milliers de familles qui à un moment ont fait un choix, d'aller chercher une solution différente. On habitait rue Stanislas, scolariser nos enfants à Stanislas était un choix de proximité et depuis, de manière continue, nous nous assurons que nos enfants sont non seulement bien formés avec de l'exigence dans la maîtrise des savoirs fondamentaux, ils sont heureux, ils sont épanouis, ils ont des amis qui sont bien, ils se sentent en sécurité, en confiance et c'est le cas pour mes trois petits garçons qui sont là-bas.

Alors je pense qu'avant de stigmatiser les choix des parents d'élèves, il est important de rappeler que l'Ecole c'est celle de la République et que la République travaille avec tout le monde dès lors qu'on est au rendez-vous cette exigence et de ses valeurs." (verbatim selon le site de BFM, ici, les derniers mots sont pris dans un brouhaha et ne sont pas garantis, ndlr).

L'UNSA Education estime que les propos de la nouvelle ministre "sont méprisants pour l’École publique et laïque". Son secrétaire général, Frédéric Marchand, ajoute : "Ce n’est pas le PACTE et la politique en apparence volontariste sur les remplacements de courte durée qui vont améliorer la situation." Pour la fédération, c'est "l’École publique laïque gratuite" qui est "l’École de la République" tandis que "l’enseignement privé a sa responsabilité dans l’absence de mixité sociale et scolaire qui favorise un séparatisme nuisible à l’unité républicaine". L'UNSA s'interroge, Amélie Oudéa-Castéra est-elle "une ministre de l’École publique, laïque ?"

Le SNUIPP - Paris a également réagi aussitôt. La section parisienne du syndicat FSU du 1er degré dénonce l' "insupportable mépris pour l’école publique et ses personnels". La nouvelle ministre a retiré ses enfants d'une école publique "faute d’y trouver 'la qualité et l’exigence' qu’elle souhaitait pour eux (...). Ces propos sont particulièrement choquants dans un contexte où l’académie de Paris connait depuis des mois une grave crise du remplacement, avec plus de 200 classes non remplacées les dernières semaines de décembre." S'y ajoutent les suppressions de postes, 155 l’année dernière, 125 pour la rentrée prochaine. "Notre colère est immense."

Le SNEP, le syndicat UNSA des personnels du privé sous contrat attend "de pouvoir lire les rapports d'inspection de tous les établissements relevant de sa tutelle" (voir ToutEduc ici).

Pour les parents d'élèves de la FCPE - Paris, la réponse à la question du remplacement "n’est pas la fuite vers le privé, mais l’engagement" tandis que le devoir de la ministre est "d'initier des mesures pour que les enfants de la République disposent d’une école de qualité sur tout notre territoire et que leurs parents ne se tournent pas vers l'enseignement privé par confort".

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