Scolaire » Actualité

La Région et les rectorats franciliens signent une convention sur les internats, le numérique, le décrochage et la citoyenneté

Paru dans Scolaire, Orientation le samedi 30 novembre 2013.
Mots clés : Huchon, Paris, Créteil, Versailles, Ile-de-France, convention

Pour Vincent Peillon la convention signée hier 29 novembre entre la Région Ile-de-France et les rectorats de Créteil, Paris et Versailles constitue "une "nouveauté radicale", qu'il voudrait voir reproduite "partout", parce qu'elle prévoit un "travail à égalité" entre l'Education nationale et la collectivité qui n'est pas considérée comme celle qui "fait un chèque". Elle porte sur 4 domaines, "le développement des internats de la réussite", celui des usages du numérique dans les lycées, la lutte contre le décrochage scolaire et l'exercice de la citoyenneté qui passe par le développement de la démocratie lycéenne et l'égalité filles-garçons.

Sur ce dernier thème, la Région engagera d'ailleurs "une consultation des lycéen-ne-s pour nourrir l'exercice de la démocratie lycéenne et Henriette Zoughebi, vice-présidente de la Région, évoque avec une conviction qui a séduit les lycéens présents, l'exercice de la liberté sexuelle, laquelle suppose un respect mutuel. La convention prévoit notamment une meilleure collaboration des services académiques à la mise en oeuvre du "pass contraception" assurée par la Région.

Prise en charge des élèves exclus et des absents pour longue maladie

La lutte contre le décrochage scolaire suppose une "meilleure articulation" de l'action des rectotats et de la Région, qu'il s'agisse de renforcer la prévention, de sécuriser les moments de transition, de diversifier les possibilités de retour en formation, ou de la prise en charge des élèves exclus... Quant à celle des élèves absents pour longue maladie ou maternité, elle est organisée en partenariat avec les PEP (pupilles de l'enseignement public). La "sécurisation des parcours", qui suppose une "meilleure coordination" des acteurs, sera expérimentée dans 3 arrondissements parisiens (11ème, 18ème, 19ème), à la Courneuve, à Saint-Denis, à Gonesse, Sarcelles et Coulommiers.

En ce qui concerne les "internats de la réussite", Jean-Paul Huchon estime que la Région n'a pas "assez avancé" dans la réalisation du programme qui en prévoit 17. Ceux-ci doivent "répondre à un besoin de secteur (...) et non du seul lycée accueillant l'internat". Cet établissement doit proposer "un accompagnement éducatif et pédagogique", un centre de ressources documentaire et numérique, des activités sportives et culturelles. Ces structures s'adressent d'abord aux élèves habitant un "quartier politique de la Ville" et/ou boursier, ceux dont les conditions de vie "nécessitent un hébergement hors du cadre familial", ceux qui désirent accéder à une formation éloignée de leur domicile... sans que ces priorités excluent le recrutement d'autres élèves.

Lilie et la maintenance des équipements numériques

Le quatrième volet de la convention porte sur le développement des usages du numérique, avec deux points délicats. C'est d'abord l'ENT Lilie, dont Jean-Paul Huchon aurait reconnu qu'il n'était pas "optimum". La convention stipule que "la Région assure la fourniture de Lilie, espace numérique de travail" dont elle "garantit la qualité", l'adaptation aux besoins et "l'évolution dans le temps", ce qui fait dire au recteur de Versailles : "Lilie est repartie". En ce qui concerne la maintenance des équipements, le président de Région assure ne pas vouloir porter seul le fardeau. Mais il faut sortir des solutions "bouts de ficelle" fondées sur l'engagement de quelques enseignants dévoués, et la Région mettra en place d'ici trois ans "un dispositif de maintenance informatique relatif à un environnement numérique régional cohérent (...)".

Région et académies mettront en place un "guichet unique d'assistance et d'aide" pour l'ensemble des usagers des services numériques. Mais la convention semble distinguer, encore que ce ne soit pas explicite, la part de la maintenance qui concerne les usages pédagogiques, et qui reviendrait à l'Education nationale, et celle qui concerne le matériel lui-même, et qui reviendrait à la Région, même si la loi de juillet 2013 "transfer[t] l'intégralité des compétences en matière de maintenance informatique aux Régions".

« Retour


Vous ne connaissez pas ToutEduc ?

Utilisez notre abonnement découverte gratuit et accédez durant 1 mois à toute l'information des professionnels de l'éducation.

Abonnement d'Essai Gratuit →


* Cette offre est sans engagement pour la suite.

S'abonner à ToutEduc

Abonnez-vous pour accéder à l'intégralité des articles et recevoir : La Lettre ToutEduc

Nos formules d'abonnement →