Rythmes scolaires : 31 maires dénoncent "une cascade de critiques"
Paru dans Scolaire le mercredi 16 octobre 2013.
"Vouloir tirer un bilan[de la réforme des rythmes scolaires] au bout d’un mois alors que les changements sont si profonds n’a pas de sens (...) Ne faisons pas de cette réforme si fondamentale pour les enfants un sujet de polémiques pour les futures élections municipales. Nos enfants ne doivent pas être pris en otage d’intérêts électoraux", estiment une trentaine de maires dans une déclaration commune. Ils font remarquer qu' "on ne change pas structurellement tout notre système éducatif en quelques semaines" et qu'il convient de "laisser du temps au temps", de laisser les enfants "à l'abri de nos querelles d'adultes".
Ils dénoncent "une cascade de critiques de toutes natures ces dernières semaines" qui ne correspondent pas à "la réalité de nos communes". Ils rappellent que "tout le monde s’accordait il y peu sur la fin de la semaine de 4 jours" et ajoutent qu'ils se préparaient, dans leurs communes "depuis plusieurs années à mettre en œuvre une telle évolution". Certes, ils demandent "des garanties sur les financements et leur pérennisation" et "la recherche d’animateurs, d’associations, de bénévoles n’est pas toujours une chose aisée". Mais "quand l’enjeu est l’intérêt de l’enfant (...), nous avons le devoir impérieux de mettre en place cette réforme".
Ont signé les maires ou les adjoints d'Angers, Belfort, Brest, Bruges, Caen, Cergy, Clamart, Collégien, Colomiers, Chalon sur Saone, Dijon, Eysines, Frontignan, Gignac-la-Nerthe, Grenoble, Guipavas, Longvic, Lormont, Nantes, Plouzane, Pont de Clais, Poissy, Quimper, Rennes, Rezé, Saint-Ciers sur Gironde, Saint-Etienne, Saint-Herblain, Saint-Jean, Saint-Médard-en-jalles, Saint-Nazaire.