"La laïcité, c'est la sagesse de la République" (Vincent Peillon)
Paru dans Scolaire, Périscolaire le lundi 09 septembre 2013.
Mots clés : Laîcité, Peillon, charte, Badinter
Vincent Peillon a dévoilé, ce 9 septembre au lycée Samuel Beckett de la Ferté-sous-Jouarre (Seine-et-Marne) la charte de la laïcité. Il était accompagné de deux autres ministres, George Pau-Langevin et Najat Vallaud-Belkacem, du président du Conseil économique, social et environnemental, de l'ancien président du Conseil constitutionnel Robert Badinter, de l'ancien footballeur Lilian Thuram... et d'une nuée de journalistes. L'évènement est d'ailleurs 
abondamment commenté dans les médias.
Pour le ministre de l'Education nationale, il s'agit d' "entraîner toute la société" et d'affirmer que la laïcité renvoie "à une éthique personnelle" à laquelle nul ne peut nous contraindre, et qui dépend donc d'une éducation. Certes, une charte ne suffit pas, elle doit donner lieu à un enseignement et elle ne doit pas entrer 
en contradiction avec les valeurs de l'école. C'est pourquoi notre école doit être celle de "la justice, de l'égalité, de la confiance", et sa transformation ne se fera pas "sans tout le monde". Vincent Peillon élargit d'ailleurs la perspective en affirmant la neutralité de l'école qui n'est pas ouverte "aux marques, aux partis politiques, aux religions". Robert Badinter a affirmé que "l'Ecole de la République est le lieu où la laïcité s'inscrit avec le plus d'éclat". Jean-Paul Delevoye (CESE) a pour sa part évoqué le lien entre respect de l'autre et respect de soi-même. La porte-parole du Gouvernement a affirmé que c'est à l'école qu' "on apprend à être pleinement soi".
Le choix de la Ferté-sous-Jouarre n'est pas dû au hasard. Ce canton a été emporté par la gauche avec le soutien d'une partie de la droite contre le Front national et la commune, qui a une longue tradition de combat pour la laïcité, a un "maire-adjoint à la laïcité".
La charte est téléchargeable sur le site du ministère ici.