Une école expérimente à Luxeuil-les-Bains trois rythmes différents pour évaluer le "meilleur"
Paru dans Scolaire, Périscolaire le jeudi 05 septembre 2013.
L'école privée Saint-Vincent de Luxeuil-les-Bains, en Haute-Saône, expérimentera trois rythmes différents, sur trois périodes, durant l'année scolaire 2013-2014, afin d'adopter l'année suivante le rythme qui semblera le plus adapté "en termes comportementaux, de coûts et surtout de concentration des élèves", explique la directrice de l'établissement, Marie-Claude Gloriau. Cette expérimentation a été motivée par la diversité des demandes des parents d'élèves qui ne permettait pas de trancher sur le choix de la demi-journée à ajouter à la semaine de cours. Leurs attentes ont été recueillies à la fin du premier trimestre 2012 par les délégués de parents d'élèves qui, en lien avec l'équipe éducative, ont élaboré ce calendrier, validé lors du dernier conseil d'école de juin 2013. Il concernera les 83 enfants qu'accueille l'école dans 4 classes, de la maternelle jusqu'au CM2.
La première expérimentation, menée du 2 au 21 septembre, permettra d'observer un rythme avec une scolarité proposée le mercredi matin de 9h à 12h et des horaires de rentrée et sortie en semaine programmés de 8h55 à 11h30 et 13h25 à 16h15. La deuxième consistera à tester la scolarité du samedi matin, aux mêmes horaires, du 10 au 20 mars 2014, sur une même durée de trois semaines, mais avec une modification en semaine des horaires de rentrée et de sorties (8h25-11h30 et 13h25-15h45), "pour voir si cela apporte réellement en termes de fatigabilité, d'attention et de concentration, de commencer et de finir plus tôt, et vérifier si une solution est plus onéreuse que l'autre". Entre les deux, la deuxième phase, la plus longue, permettra d'observer les élèves qui seront revenus dans le rythme classique de l'école (8h25-11h30 et 13h25-16h30).
Une évaluation de chacune des périodes expérimentales
Les activités péri-éducatives seront proposées avant et après le début des cours le matin et l'après-midi, gratuitement. L'école a fait appel à des bénévoles, dans un premier temps à une animatrice d'un atelier créatif et à un enseignant en EPS de collège, qui proposera une session de tennis de table par semaine. D'autres personnes se sont portées volontaires et renforceront l'offre dans un deuxième temps, en proposant des animations sportives. Les activités péri-éducatives, une fois le rythme choisi, nécessiteront néanmoins l'année suivante "une participation des parents, car l'accueil des enfants, surtout s'ils sont nombreux, ne pourra pas être assuré que par des bénévoles".
À chaque fin de période, en octobre, février et avril, seront organisées des réunions afin d'entendre les voix des parents – dont les retours auront été recueillis via des questionnaires -, des enseignants et des partenaires, y compris les collectivités, pour dresser un bilan organisationnel, comportemental et faire une évaluation des coûts qui auraient été générés par les rémunérations qui auraient dues être versées à des animateurs, en fonction du taux de fréquentation des activités péri-éducatives. À un conseil extraordinaire, programmé en mai 2014 "pour éclairer le choix à faire", succèdera le conseil de fin d'année pour entériner ce dernier. Néanmoins, nuance la directrice, "la décision tiendra également compte de la décision de la Commune pour rester en accord avec la vie associative, puisque les systèmes d'animations, d'activités et de garde de la cité risquent d'être modifiés". Pour amoindrir les coûts et assurer une qualité dans l'offre, l'école demandera l'intégration des enfants également dans les activités proposées par Luxeuil.
Camille Pons, correspondante