Baccalauréat : polémique en métropole et menace de grève à Mayotte
Paru dans Scolaire, Orientation le jeudi 13 juin 2013.
Mots clés : Mayotte, SAEM, FAEN, FSU, SGEN, SNALC, ID
Le SNES, le SNEP, la CGT Educ'action et FO ont déposé un préavis de grève sur le baccalauréat à Mayotte, où le gouvernement a annoncé aux syndicats que les salaires des fonctionnaires seront indexés, conformément à la promesse du candidat Hollande, mais que la majoration sera limitée à 40 % sur 5 ans. C'est ce qu'indique le SAEM, le syndicat autonome des enseignants de Mayotte (FAEN) pour qui celle limitation "méconnaît la réalité du coût de la vie à Mayotte". La FSU réclame pour sa part "une réelle indexation", à 53 % comme à La Réunion, pour les fonctionnaires et pour les non titulaires". Elle dénonce de plus "une volonté assumée de faire baisser drastiquement les indemnités d'expatriation" qui deviendraient des indemnités de sujétion géographique.
Le chiffrage du "coût réel" du baccalauréat par le SNPDEN (le syndicat UNSA des personnels de direction, voir ToutEduc ici), suscite la polémique. Le SGEN-CFDT, sans reprendre à son compte ce chiffrage, estime que cet examen "coûte cher" et qu'à ce coût il faut ajouter celui de l'échec "des étudiants qui arrivent non préparés dans l'enseignement supérieur", le bachotage et la course aux programmes, le cloisonnement disciplinaire, "les effets des coefficients qui génèrent des stratégies d'investissement sélectif des élèves" comme autant d'effets pervers. Il conclut qu'il "faut transformer de fond en comble le bâtiment" et donner "sa cohérence au bac-3/bac+3".
A l'inverse, le SNALC-FGAF "s'agace des attaques menées (...) contre cette institution de la République" et dénonce les "calculs truqués" du SNPDEN. "Il en va de même des accusations visant à faire passer le baccalauréat pour un examen discriminant socialement." Il dénonce de plus "les contrôles continus, les contrôles en cours de formation et les évaluations menées à l'intérieur même de l'établissement dans des conditions parfois déplorables" aux dépens d'épreuves terminales anonymes, "seule garantie de l'égalité républicaine".
ID (le syndicat FO des personnels de direction) va plus loin encore en traitant son homologue de l'UNSA d' "officine" à qui se serait adressé Vincent Peillon pour lancer une attaque contre l'examen. Il n'en dénonce pas moins "les nombreux désordres générés par une abondance d’épreuves" et donne l'exemple des langues vivantes. Il "souhaite que la réflexion sur les examens soit ouverte avec sérénité en évitant les excès et la passion".
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