Le bac vaut-il le désordre qu'il crée dans les établissements ? Le SNPDEN chiffre cette désorganisation.
Paru dans Scolaire le lundi 10 juin 2013.
Mots clés : SNPDEN, baccalauréat, coût
Le SNPDEN (syndicat UNSA des personnels de direction des collèges et des lycées) "estime que le baccalauréat doit être une des cibles privilégiées du 'choc de simplification' souhaité par le président de la République". Il est d'ailleurs convaincu qu' "un examen, plus simple et plus fiable, est possible en une semaine, de la première épreuve à la proclamation des résultats". Il publie ce 10 juin un communiqué dans lequel il donne "le vrai coût" du baccalauréat, qu'il estime à plus de 1,5 milliard d’euros (1 525 215 934 euros, exactement) hors baccalauréat professionnel.
Il compte 74 millions "pour l’organisation des épreuves elles-mêmes" mais il ajoute à cette somme le coût des heures d'enseignement non assurées du fait de "l’annulation de trois semaines des cours en raison de la mobilisation exclusive des locaux et des personnels", soit 1,43 milliard, sans compter "l’accumulation d’épreuves bien avant la date symbolique de celle de philosophie". Leur complexité et leur lourdeur "rendent inévitable la suppression de cours, parfois dès février ou mars". Le syndicat vise notamment les nouvelles épreuves de langues, qui ont mobilisé "environ 200 000 heures de professeurs".
Il estime surtout que le bac ne sert qu'à "refuser l’accès à l’enseignement supérieur à 60 000 élèves, soit 25 000 euros par candidat recalé : c’est plus du double de ce qu’aura coûté son année de terminale. Ces ressources seraient peut-être mieux employées à le faire réussir."
Le texte complet du communiqué et le détail du mode de calcul sont accessibles sur le site du syndicat, ici.