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Rythmes scolaires et grève du 12 février : prises de position, pour ou contre

Paru dans Scolaire, Périscolaire le samedi 02 février 2013.

A Paris, c'est une intersyndicale  SNUIPP-FSU, SNUDI-FO, SE-UNSA, SUD Education, CGT Educ’Action et CNT qui appelle à la grève "pour une autre politique pour l’école" le 12 février. Elle demande l'abrogation du décret sur les rythmes scolaires", le retrait du projet municipal et la "restitution de tous les postes supprimés depuis 5 ans". Elle demande aussi la "formation et titularisation des personnels municipaux des écoles ..." La manifestation partira de la place Edmond Rostand et ira au  ministère de l’Education nationale.

Le SNES (syndicat FSU du second degré), réunira ses instances mardi, mais selon les indications recueillies par ToutEduc, ne devrait pas appeler à la grève le 12. Sa direction nationale estime d'une part que le délai est trop court après la grève de la fonction publique le 31 janvier et d'autre part, qu'elle ne peut se joindre à un mouvement dont la plateforme demande le retrait de la loi, ce qui n'est pas sa position.

La FAEN appelle à la grève le 12, contre la loi d'orientation, qui prévoit "l’uniformisation renforcée du collège unique", "la réduction du temps consacré aux apprentissages fondamentaux", "le renforcement du socle commun école – collège au détriment de la liaison collège –lycées", "l’abaissement des exigences dans les programmes", "la remise en cause de la liberté pédagogique des professeurs", "l’accroissement du rôle des collectivités locales", d'autant que ce texte "ne prévoit aucune revalorisation financière de la fonction enseignante".

Le collectif national des RASED, qui rassemble les organisations professionnelles, la FCPE et les syndicats CGT-Educ'Action, SGEN-CFDT, UNSA (SE et SIEN) FSU (SNUIPP et SNPI) ainsi que SUD, demande "que le groupe de travail sur la place et l'évolution des missions des personnels spécialisés des réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté, promis et annoncé depuis plusieurs mois, se mette en place sans attendre" et "que les départs en formation nécessaires soient programmés".

L'ANDEV (qui rassemble les directeurs de l'éducation des collectivités) "confirme son adhésion pour le retour à la semaine de 4 jours ½", "malgré certaines zones d’ombre qui subsistent encore pour la mise en place de la réforme" un contexte budgétaire "plutôt difficile", et des "problèmes d’organisation". Il s'agit de bouleverser les rythmes de millions d’élèves, de personnels de l’Education nationale et des collectivités ainsi que des familles. Elle examine "les conditions de la réussite" de cette réforme : "le temps périscolaire doit être confirmé comme un temps nécessaire, utile et complémentaire aux apprentissages". Les enseignants et les personnels communaux doivent être formés et connaître "les méthodes et les outils des uns et des autres" afin de "créer les conditions favorables à une coopération exigeante, efficiente, fondée sur le respect des rôles et des compétences de chacun". Il faut "dépasser la simple réflexion sur le réaménagement des rythmes scolaires pour réfléchir à un vrai projet éducatif local" et conclure "’un pacte éducatif". Enfin l'ANDEV s'inquiète de voir "monter une contestation [syndicale] du rôle des collectivités". Elle rappelle qu'elle est "signataire de l’appel de Bobigny avec un grand nombre d’organisations" syndicales, qu'elle ne cite pas, mais qui sont la FSU, le SGEN-CFDT et l'UNSA.

Les Francas considèrent que "la réforme des rythmes éducatifs constitue une opportunité pour favoriser la complémentarité (...) des espaces éducatifs entre l’école et les espaces de loisirs éducatifs, artistiques, culturels ou sportifs du territoire". Ils ajoutent que la nouvelle organisation doit "créer des temps d’éducation partagés entre les enseignants, les animateurs municipaux et associatifs, les parents". Elle incite également "à impulser territorialement des débats citoyens sur l’éducation associant l’ensemble des acteurs éducatifs". Elle rappelle qu'elle organisera les 5 et 6 novembre 2013 "les 5ème Rencontres des Projets éducatifs locaux" à Brest. 

A noter par ailleurs les réactions enregistrées sur le blog d'une enseignante "ordinaire", Charivari, qui "ne la trouve pas si mal, cette réforme..." et qui constate que "ça discute ferme dans toutes les salles des maîtres" et que "c'est même parfois assez tendu". Elle constate que l'incertitude, "On ne sait pas trop à quelle sauce on va être mangés", génère du stress", mais elle considère pour sa part "qu'on avance quand même dans le bon sens", même si "un truc" l'inquiète, "la pause méridienne" : "on voit bien dans nos écoles qu'on récupère des élèves surexcités après deux heures de cour de récréation (...) si les mairies décident, pour ne pas dépenser trop de sous, de l'allonger encore, fouyouyou, ça va être dur." Les réactions d'autres "enseignants ordinaires" sont partagées. Le site ici.

Cette dépêche complète deux dépêches publiées hier 1er février, à lire ici et ici.

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