Communication ministérielle : "niveau d’insincérité jamais rencontré" (SNALC)
Paru dans Scolaire le mercredi 16 octobre 2024.
Le SNALC était reçu, hier 16 octobre, par la ministre de l'Éducation nationale, en même temps que les autres organisations syndicales qui avaient déposé une "alerte sociale" (FSU, UNSA, FO, CFDT, CGT, SUD) (voir ToutEduc ici). Il publie un compte-rendu de cette audience et accuse Anne Genetet d'insincérité."Dès la sortie de la réunion, nous avons découvert dans les médias que le ministère nous aurait proposé des revalorisations chiffrées pour les enseignants en milieu de carrière, ainsi que pour les AED et AESH en début de carrière" et que la réunion s’était "bien passée".
Or, toujours d'après le SNALC, ce n'est pas ainsi que la réunion s'est passée. La ministre a défendu son budget, "en hausse" alors que la situation exige "des efforts conséquents". Elle estime aussi que l'Éducation nationale n'est pas parmi les ministères "les plus mal lotis". Pour ce qui est du nombre de postes, Anne Genetet "est ouverte à la discussion lors des débats parlementaires", mais les évolutions démographiques auraient même dû conduire à la suppression de plus de 4 000 postes. "Par ailleurs, la directrice de cabinet souhaite la réouverture de l’agenda social sur la rémunération des milieux de carrière, sur les conditions de travail et sur tous les métiers de l’Éducation nationale."
L'organisation syndicale a dénoncé "une vision court-termiste qui a pour conséquence une dégradation des conditions de travail, donc de l’attractivité, mais aussi des conditions d’apprentissage des élèves" et a fait valoir que "l’Éducation nationale a changé et demande plus de moyens" : "le ministère fait fi de l’inclusion, de la multiplication des 'dys', des UPE2A et, simplement, des élèves en difficulté..."
Le SNALC ajoute que "les organisations syndicales sont unanimes sur l’aspect délétère du budget et des suppressions de postes. Donc entendre, en gros, que cela pourrait être pire et que, depuis 2017, des choses ont été faites n’est pas acceptable, car c’est en substance ce qui est ressorti des échanges contrairement à ce que le ministère a déclaré à la presse. Disons-le tout net : nous atteignons un niveau d’insincérité dans le dialogue que nous n’avons jamais rencontré auparavant. C’est très grave."